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Le vrai visage de l’UMP

Conférence de presse du 21 septembre 2005

 

Lundi, au conseil municipal nous avons vu le vrai visage de l’UMP. Comme Villepin, même surdité aux demandes sociales, même mépris pour les assemblées élues. sauf qu’à la place des ordonnances nous avons eu le vote à la chaine...

Ici comme ailleurs en France, mais sans doute de façon moins spectaculaires que les incendies parisiens, le plus fragiles ont vu leur situation continuer de se dégrader.

A la fermeture des hébergements d’hiver, si médiatisés par les pouvoirs publics, au moins 8 personnes ont été mises à la rue alors qu’elles étaient en danger, sans doute pour leur vie même, pensaient des travailleurs sociaux.

Cet été, d’après des informations qui circulent dans les mêmes milieux, 6 personnes en grande détresse seraient mortes, sans bruit dans l’invisibilité. Ce qui caractérise notre région, et c’est surtout vrai de la misère en milieu rural, c’est le silence autour de « ces choses-là... »

Dans le même ordre d’idée, les jeunes SDF de Caen, malgré les interventions encore de travailleurs sociaux, quelles réponses leur sont apportées ?

On voit un préfet se gargariser de l’insertion, mais qui, dans le même temps, il ne voit pas que les nouveaux contrats qu’il vantent conduisent à la ruine les chantiers d’insertion.

Il ne voit pas que les personnes qui demandent de la réinsertion sont l’objet d’une partie de ping pong entre l’Etat et le conseil général qui ne veut pas voir croître indument ses dépenses.

C’est le double discours qui domine : on parle d’insertion, et on n’agit pas contre la pauvreté, mais contre les pauvres.

C’est la même chose pour les chômeurs devenus la cible d’une chasse ouverte là encore par Borloo « le social ».

Au moment où dans notre région il y a 50 offres d’emploi pour 1000 demandeurs, que fait on des 950 laissés pour compte ? Ce gouvernement les désigne comme fraudeurs devant être punis, et c’est la privation des allocations qui, en une seule fois transforme le chômeur en RMIste : il est vrai pour pour ces derniers on a prévu de les mettre aux travail.

Pour les femmes c’est une loi de ségrégation sexiste - la loi sur les services de proximité- qui les enferme dans un travail domestique mal payé et dévalorisant, ruinant les efforts de professionalisation de l’aide à domicile.Danger sexiste et destruction du code du travail

Nous n’avons parlé là que des situations les plus dramatiques de la dégradation de la condition salariale qui concerne des millions de personnes.

Ca ne peut durer, il faut trouver les moyens de mettre fin à l’action néfaste de ce gouvernement illégitime puisque désavoué dans la rue et dans les urnes.

Les conditions existent pour offrir une alternative qui parte des besoins du plus grand nombre.

La paysage politique s’est modifié au cours de la campagne, en général et au sein de la gauche.

Nous le disons avec force une alternative de gauche antilibérale est possible...à condition que nous prenions tous nos responsabilités.

Nous avons su travailler et agir ensemble au cours du printemps, il faut continuer :
-  Nous mettre d’accord, militants et organisations politiques, syndicalistes, associatifs, citoyens et citoyennes sur des exigences des priorités politiques telles que en finir avec le chômage et la pauvreté, restaurer de vrais services publics garants des droits de tous, retrouver une démocratie où les citoyens, les contre pouvoirs puissent peser sur les décisions dans un débat démocratique... une politique vers le reste du monde, une autre Europe...

-  Elaborer collectivement à partir de ces exigences des réponses concrètes à partir de ce qu’ont produit mouvements sociaux et politiques à porter dans la rue et dans les urnes.

Nous ANPAG, avec notre coordination nationale Alternative citoyennes de gauche, nous souhaitons coélaborer avec tous ceux qui le souhaite cette réponse, nous sommes prêts à participer à toute initiative qui ira dans ce sens.

Nous avons pris et prendrons les contacts nécessaires pour dépasser la division et l’éparpillement de la gauche qui doit porter cet espoir.

La multiplication des candidatures de boutiques, la valorisation des divergences sur les convergences qui existent entre nous serait trahir toutes celles et tous ceux qui sont, et seront encore plus, les victimes du cauchemar Sarkosy et d’une victoire de la droite.

Nous leur devons l’union, nous leur devons la victoire.

25 septembre 2005


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