La déclaration de Sarkozy fait preuve d’un cynisme obscène :il sait très bien
qu’aucune grâce ne sera octroyé par le président de la république italienne pour
des raisons historique et de politique actuelle.
Sarkozy se défausse sur le gouvernementt italien alors qu’il appartient exclusivement aux
responsables français de ne pas extrader Marina , compte tenu de l’asile de fait
proposé par la France aux réfugiés italiens et respecté par les différents
gouvernents.
C’est au président de la République français aujourd’hui de prendre la décision
de laisser vivre Marina Petrella en prononçant une levée d’écrou immédiate ou de
la laisser mourir dans les prisons françaises.
Monsieur Sarkozy semble oublier
qu’il a un outil : la convention de 57 prescrivant une clause humanitaire
annulant l’extradition pour des personnes en situation de santé dégradée.
Ci-après le communiqué du comité de soutien.
écrivez votre indignation à Sarkozy
Fernanda Marruchelli
Communiqué de presse
Mardi 8 juillet 2008
Les collectifs de solidarité avec Marina Petrella
Marina Petrella,
une histoire française
Les collectifs de solidarité avec Marina Petrella ont pris acte du
fait que la campagne menée depuis 11 mois
en sa faveur et la large prise de conscience de l’iniquité que
représenterait son extradition ont amené ce matin
monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République, à s’exprimer
publiquement sur cette question d’une façon
bien plus nuancée qu’il ne l’avait fait jusqu’à présent.
Quant au contenu de cette intervention, nous répondons :
Monsieur le Président,
Vous semblez considérer que la situation actuelle de Marina Petrella
relève des relations franco-italiennes.
Pourtant :
C’est bien la France qui s’est engagée envers Marina Petrella en
dépit des décisions de justice
italiennes :
o En l’accueillant en 1993 ;
o En la régularisant en 1998 ;
o En la laissant vivre ici pendant 15 ans.
C’est bien la France qui a retourné sa veste en l’arrêtant
brutalement le 21 août dernier sur la base
d’une demande italienne vieille de 15 ans ;
C’est bien la France qui est responsable de son état de santé
dramatique dû à une détention
de 11 mois, d’autant plus insupportable qu’elle intervient près de 30
ans après les faits.
Vous dîtes estimer, monsieur le Président, qu’il serait souhaitable
que votre homologue italien décide d’une grâce
en raison de l’état de santé de Marina Petrella et de l’ancienneté
des faits. Nous vous demandons donc d’être
conséquent et de prendre les responsabilités qui sont les vôtres en
qualité de Président de la République
française :
Prenez les dispositions nécessaires à une levée d’écrou immédiate ;
Appliquez la clause humanitaire inscrite par la France dans la
convention de 1957 régissant
les conditions d’extradition de Marina Petrella ;
Abrogez le décret d’extradition.
Et puisque vous soulignez que le temps écoulé constitue un délai
déraisonnable pour appliquer la peine
que Marina Petrella encourt, pointant ainsi du doigt ce refus
d’amnistie long de 30 ans qui constitue l’anomalie
italienne, il vous revient, monsieur le Président, d’intervenir dans
votre sphère de souveraineté
en procédant à un moratoire sur toutes les extraditions.
La vie de Marina Petrella dépend de vous : libérez la !