Accueil > Penser Global

Sarkozy un dangereux menteur qui casse le code du travail

 

Je l’ai déjà dit, Sarkozy et ses patrons du MEDEF pratiquent la politique de la "terre brûlée".http://anpag.org/article.php3?id_ar...

Dans son intervention d’hier soir imposée sur toute les les chaînes, ou presque, Sarkozy s’est livré encore plus que d’habitude à des mensonges systématiques pour faire passer son discours et ses projets.

Vous trouverez ci-dessous deux décryptages parmis tant d’autres :

-  dans la série « plus c’est gros plus ça passe » voyez le blog désintox : http://desintox.blogs.liberation.fr...

-  dans la série « Allemagne telle que je la rêve, pour faire comme Merkel » voyez comment Sarkozy trébuche en allemand http://owni.fr/2012/01/30/sarkozy-t...

Malgré ces mensonges flagrants aucun journaliste ne reprend le candidat président. Il faut dire qu’ils ont été choisis par la production sarkozyste pour leur servilité ( ou pour leur inculture ?).

Quand aux journalistes économiques de service il n’était pas question pour eux de remettre en cause la bonne vieille théorie libérale dont ils sont depuis longtemps les apologistes. On ne peut leur demander de se tirer une balle dans le pied qui les nourrit si bien ( le libéralisme c’est le pied ânonnent ils de puis longtemps !).

Pourtant sur l’Allemagne les données s’accumulent, l évidence s’impose : l’Allemagne n’est pas le paradis sur terre, le modèle à suivre.

Il est ahurissant qu’aucun des interlocuteurs de Sarkozy n’ai lu le récent rapport de l’OIT ! http://anpag.org/article.php3?id_ar...

Ahurissant aussi que personne n’ai pensé à évoquer le bilan du « social-démocrate » Schröder pour lequel Sarkozy a tant d’admiration ! Tous ceux qui vantent les réformes du marché du travail allemand mises en place par un ministre condamné pour détournement de fonds et ancien manager de Volkwagen ne veulent pas voir l’appauvrissement de millions de salariés allemands : ça ferait désordre dans le paysage idyllique

voir les lois Hartz http://www.actuchomage.org/Les-doss....

Pourtant aujourd’hui « la Tribune » journal économique qui va disparaître écrit : "En prenant l’Allemagne comme modèle des réformes que la France doit mettre en oeuvre, Nicolas Sarkozy prend des risques, même s’il s’agit avant tout pour lui de travailler son image de "président du courage" à trois mois d’une échéance présidentielle qu’il aborde en position de faiblesse. »

Des risques oui, mais pas avec des interlocuteurs complaisants qui semblent tout ignorer des réalités allemandes.

Il n’est pas étonnant dans ces conditions que nos faire-valoir de service n’aient pas non plus noté ce que représentait les accords dits de « compétitivité » .

Pourtant ces accords bouleversent "la hiérarchie des normes" qui faisait que la loi, l’intérêt public, l’emporte sur les accords particuliers.Les accords signés dans une entreprise ne s’imposent pas à chaque salarié qui peut faire valoir ses droits définis par la loi.

Copier ce qui se fait en Allemagne conduit à nier les différences fondamentales de culture, en particulier en matière de droit des travailleurs, et les garanties que le droit négocié allemand offre malgré tout.

En France avec la chasse aux syndicats et aux syndicalistes que pratique couramment et sans problème le patronat « un bon syndicaliste est un syndicaliste mort ou acheté  » le rapport de forces pour des accords au niveau des entreprises est pratiquement inexistant. Sans compter les trop nombreuses entreprises privées par la répression de toute représentation syndicale.

Maintenant, les accords conclus signés par des syndicats représentant 30% dans les élections professionnelles auront de façon absolue force de loi pour tous. En d’autres termes une minorité de salariés peut imposer sa loi. Il est aussi prévu de faire passer ces accords par référendum.

Tout ceci n’a rien à voir avec la démocratie sociale ou la prise en main par les salariés de leur destin : nous savons que, dans les cas où des accords ou des référendum de ce type ont servi, les salariés ont voté sous la pression en étant pratiquement dans l’impossibilité de dire non. La peur, le chantage au chômage permettent ils d’exercer ce droit démocratique ? Assurément non.

Pire encore : une majorité de salariés non concernés on parfois décidé par référendum d’imposer à une partie d’entre eux des mesures de régression sociale : dans combien d’entreprises les cadres, les employés et les ouvriers en normale ont voté majoritairement pour dégrader, au nom de l’emploi, les conditions de travail des ouvriers postés. On voit quelles divisions, quelles injustices vis à vis de minorités la mise en place de tels « contrats » vont créer.

Et puis au bout du compte rien n’est garanti et la boite peut couler. Sur quel salaire réduit pour les besoins de compétitivité seront calculées les indemnités chômage ? Là encore nous avons des expériences y compris localement qui se sont révélées dramatiques pour les salarié(e)s : des efforts de compétitivité d’abord, les pertes de salaire, des allocs de misère ensuite.

Dans ces contrats on demande aux salariés de prendre tous les risques à la place des patrons. La prise de risques n’était ce pas ce qui justifiait, en partie au moins, la rémunération du capital ? La capitalisme actuel, le néolibéralisme veut réussir ce tour de force de ne sécuriser que le Capital.

De plus ces accords et ces négociations ne se feront pas au niveau des branches professionnels comme en Allemagne. Dès lors c’est la porte ouverte au dumping social où les entreprises les plus exploiteuses auront un avantage. Pourquoi faire confiance alors que tant de patrons ont recours à cette "délocalisation locale", ici en France, qu’est l’emploi de travailleurs sans papiers ?

On comprend que devant un tel désastre social, capable de remettre sur pied une unité syndicale qui bat de l’aile, le gouvernement veut contraindre les syndicats à faire vite "Je viens de signer à l’instant un courrier aux partenaires sociaux leur demandant d’engager sans attendre cette négociation de façon à aboutir dans les deux mois  » a déclaré François Fillon.

Juste ce qu’il faut pour leur faire porter la responsabilité du chômage qui a doublé sous la présidence de Sarkozy malgré les mesures MEDEF votées par cette assemblée à la botte du patronat.

Au fait, si Sarkozy est battu ce cauchemar ne deviendra pas réalité.

Pour dire non très fort, prépare exigence d’une remise en cause des mesures de régression votez utile votez Front de Gauche avec Mélenchon et les candidats aux législatives !

30 janvier 2012


Format imprimable

Format imprimable