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A quoi sert le Front de Gauche ?

Introduction de la réunion du 17 janvier

Plus de 350 personnes personnes sont venues participer le 17 janvier à la réunion débat à l’initiative du Front de Gauche.

C’est un succès qui est pourtant resté très discret grâce au sens poussé du pluralisme de l’information de Ouest France.

 

La droite joue encore sur la peur.

Après le thème de l’insécurité, c’est aujourd’hui la crise, la perte du AAA... qui servent de prétexte pour continuer le travail de démolition sociale : remise en cause des fondements mêmes du droit du travail, du financement de la protection sociale.

Le pouvoir aujourd’hui mène une véritable politique de la terre brulée : elle espère qu’une autre majorité ne remettra pas en cause tous ces mauvais coups !

Cette offensive de la droite, au mépris du débat démocratique, à des effets contradictoires

Son échec est patent

C’est un bilan de faillite Ce régime est largement déconsidéré !

Cette remise en cause ne se limite pas à Sarkozy et sa bande qui cumulent échecs et affaires.A la longue liste ( Karachi, Bettencourt, Takkiedine) il faut ajouter AREVA ...

Le fonctionnement de l’UE apparaît au grand jour révélant la nocivité du traité de Lisbonne, copie conforme du traité constitutionnel rejeté par les peuples : c’est un système qui ne fonctionne pas. Et les voilà qui improvisent leur "plan B" [1]. c’est la fuite en avant dans l’austérité et la remise en cause de la démocratie !

Au delà, partout dans le monde se lèvent des forces qui dénoncent les dévastations du capitalisme. L’espoir, l’aspiration au changement grandissent y compris au sein même des USA avec la multiplication "d’occupy". L’idée même de socialisme progresse considérablement dans la jeunesse étasunienne.

Voilà ce qui porte notre candidat, le candidat de la résistance, le seul qui propose une alternative.

Jean Luc Mélenchon victime des médias ?

Le décalage persiste entre la réalité de la colère et du rejet du capitalisme et sa traduction dans le système politique et médiatique.

Là c’est encore le règne du bipartisme, étendu aux 4 « dalton » quand besoin est. Au risque de favoriser le front national valorisé comme parti des ouvriers.

« Vous n’avez pas d’autres choix  » nous dit on sans arrêt. Et de répéter, de radoter à longueur de JT : la crise « tous coupables », la dette qu’il faut payer pour avoir «  vécu au dessus de nos moyens » ....façon élégante de servir la soupe à la bande des 4 pour laquelle ces thèmes font consensus.

Le score actuel de Jean Luc Mélenchon n’est pas seulement l’effet de cette propagande , de ce blocage médiatique.

Des interrogations auxquelles il faut répondre

C’est aussi celui d’interrogations, parfois légitimes, dans le peuple :

-  Ceux qui sont tentés par le discours national social du FN. Il faut disputer pied à pied ce vote populaire ! Ce n’est pas simple mais il faut le faire.

-  Le vote dit utile : la mécanique électorale présidentielle nous piège, nous le savions. Mais combien de fois avons nous, les uns ou les autre, entendu « Mélenchon c’est bien mais il ne peut être celui qui virera Sarkozy » ?

Comment démonter cette argumentation dangereuse ? Comment convaincre qu’en votant utile on se prive des moyens d’éviter la victoire d’un « front des centres » qui nous mènera dans le mur et préparera le retour d’une droite musclée : 

« Virer Sarkozy » oui !

« Plus jamais lui » c’est encore mieux.

-  L’abstention, ou plutôt les abstentions.

Abstention des milieux populaires, des ouvriers, les chômeurs , les précaires les jeunes bref toutes elles et tous ceux qui se sentent abandonnés par la gauche. Soyons capable de leur parler de ce que nous proposons pour répondre aux urgences sociales sur les salaires, l’emploi, la sécu et les retraites....

Abstention dans les rangs de celles et ceux qui bougent, sont actifs dans les mouvements populaires mais qui se méfient des politiques , quelle place leur donnons nous ?

Abstention de celles et ceux qui, matraqués à longueur de temps par le thème de la « dictature des marchés  » en concluent que la politique ne sert à rien... Comment leur montrer que la politique peut encore changer leur sort .

Nous pouvons répondre

Pourtant nous pouvons mobiliser autour des urgences sociales et ouvrir le dialogue sur nos propositions.

Nous devons mettre en avant que nous sommes un front riche de sa diversité, l’heure est à un rassemblement qui s’élargit : les citoyennes, les militants des mouvements doivent y trouver leur place à côté des organisations.

« Comme un parfum de 2005 » titrait l’Huma.

Multiplions les assemblées citoyennes, une force immense peut se mettre en mouvement. Proposons des discussions, des rencontres, répondons aux question et aux objections.

Le but de ces assemblées est que les gens approprient le débat et participent aux actes politiques , qu’ils ne restent pas à compter les points en commentant la politique que d’autres font devant leurs yeux. L’enjeu est de définir ensemble les lignes forces d’une rupture démocratique et social avec le système Sarkozy.

Notre objectif est de faire place au peuple

Le Front de Gauche dit "prenez le pouvoir !"

A vous de prendre la parole !

18 janvier 2012

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Notes :

[1] rappelons nous pendant la campagne de 2005 tout ce beau monde nous disait "il n’y a pas de plan B, il n’y a qu’un seul traité possible". Au nom de la démarche "le traité ou le chaos" les PS pro-européens ont trahi la volonté du peuple en acceptant le traité de Lisbonne


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