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Tribunal d’exception pour les saharaouis

 

Le procès des 23 de Salé est fixé au 13 janvier 2012

Nous venons d’apprendre que le procès pour les 23 de Salé était fixé au 13 janvier 2012. C’est une première étape, obtenue après une longue grève de la faim et la pression significative des associations solidaires et des droits de l’homme qui ont imposé au CNDH (Conseil national des droits de l’homme au Maroc) d’entrer dans la partie !

Cependant, c’est toujours un tribunal militaire qui devrait juger des civils et ce contre toutes les recommandations des associations des droits de l’homme et du Comité des Nations unies contre la torture, avec des dossiers d’instruction assez invraisemblables.

Suivant les engagements de décembre du CNDH, nous serons nombreux à ce procès pour observer son déroulement, être aux côtés des prisonniers et de leurs familles.

En effet, la campagne de parrainage des prisonniers politiques sahraouis, que nous avons démarrée en avril 2011 et amplifiée à partir de septembre avec le site www.ecrirepourlesliberer.com, nous a permis avec des courriers réguliers et le suivi du site d’être au plus près de la situation de ces dizaines de militants, en prison parce que convaincus de leur idéal pour l’autodétermination et l’indépendance du peuple sahraoui.

Aussi nous sollicitons tous « nos parrains et marraines » pour qu’ils deviennent observateurs au procès et qu’en même temps ils poursuivent leurs courriers pour toujours exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis.

La récente décision du Congrès américain d’exiger du Département d’Etat, de conditionner l’aide militaire aux FAR (armée marocaine) au respect de la liberté d’opinion et de circulation au Sahara occidental, est un signal très important.

Pour la première fois, une grande puissance très proche du royaume, reconnaît l’imposture de la situation qui prévaut au Sahara occidental depuis la signature du plan de paix : l’autodétermination du peuple sahraoui reconnue comme inaliénable par la Communauté internationale, ne peut être défendue au Sahara occidental et au Maroc et entraîne l’arrestation de ceux qui osent publiquement la revendiquer.

La libération de tous les prisonniers politiques sahraouis, arrêtés pour délits d’opinion s’impose, et doit être au plus vite exigée par toutes les institutions compétentes, composant la Communauté internationale, celle-là même qui défend en vain depuis 1966, le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

Association des Amis de la RASD 

356 rue de Vaugirard 75015 Paris www.sahara-info.org

www.ecrirepourlesliberer.com

10 janvier 2012


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