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« QU’EST-CE QU’UNE ALTERNATIVE REELLE A LA SOCIETE ET A LA POLITIQUE ACTUELLE ? »

 

Les attentes sociales et politiques sont fortes en cette rentrée, le rejet des politiques libérales reste large. Pour autant les capacités de mobilisation restent à éprouver ... Ces capacités sont sans doute entamées par l’expérience des mobilisations des ces dernières années mais aussi par les interrogations qui pèsent sur les capacités des organisations existantes à leur proposer des perspectives, qu’elles soient syndicales ou politiques. Nous sommes face à une droite qui, étant dans l’incertitude de se maintenir en 2007, engrange le maximum d’acquis pour le patronat dont on peut penser Qu’ils ne seraient pas remis en cause par une majorité d’alternance du PS et de ses alliés . L’attentisme du PS et l’absence d’une alternative de gauche alimente cette posture et décourage les résistances possibles.

Il nous faut donc travailler à donner une portée politique alternative aux échéances dont les enjeux sont devant nous : celle de l’urgence sociale, celle du référendum sur la constitution européenne, celle, enfin des élections de 2007 (Présidentielle, législative, municipale) L’urgence sociale

La pauvreté, la précarité, la crise du logement sont des angles morts du discours politique dominant, y compris à gauche, mais aussi de l’action syndicale et un terrain largement laissé à la seule action caritative. Toutes les activités sociales et l’ensemble du lien social sont minés par ces situations de pauvreté et de précarité. La solidarité dont il est question dépasse donc de loin sa dimension morale. C’est notre conception de la société qui s’y incarne concrètement.

Si notre projet est de ne pas accepter ce monde, de vouloir le changer implique que nous avancions sur cette question et d’être ceux qui contribuent à la porter dans le débat public. Répondre à l’urgence sociale et donner une portée politique aux résistances des plus précaires, des plus stigmatisés pourrait, dans la période qui vient, s’articuler autour de 4 axes :

1. d’abord faire circuler ce qui se fait dans les groupes, villes et régions du portail des droits sociaux et les assises pour la politique sociale de St Etienne à l’atelier du FSL de Caen sur le logement social. Il s’agit de donner des idées aux autres mais aussi d’échanger sur des pratiques réelles 2. ensuite combattre cette vision de la société qui rend les chômeurs les pauvres, responsables de leur situation : relancer le débat sur le droit à un revenu décent pour tous pour répondre à l’énorme gâchis humain qu’est l’organisation du chômage par les entreprises et l’énorme gâchis social que représente ce millions de surnuméraires ou “d’inutiles au Monde”. Argumentaires à diffuser sur la réalité du chômage, sur les stratégies capitalistes, sur le droit à l’emploi par la baisse du temps de travail et sa transformation. 3. la loi Borloo ne doit pas passer dans l’indifférence générale et- ses aspects contrôle, relégation des pauvres ne peut être cautionnée. Notre réseau doit être à l’initiative de campagnes contre cette loi en lien avec les associations qui se sont déjà engagées sur ce terrain. Des infos, celles des mouvements sociaux, des groupes locaux seront diffusées pour permettre à tous d’intervenir un minimum sur cette question. 4. malgré des faits divers récents, la crise du logement pour les pauvres est largement sous estimée dans le débat politique et les politiques publiques, les élus se trouvent seuls pour affronter des décisions qui ne sont pas simples à prendre : la question des démolitions de logements sociaux est cruciale et doit faire partie d’un débat collectif. l’objectif est de préparer un atelier pour la diversité d’automne pour élaborer des pistes et des éléments de réponse sur ce problème pour contribuer à le faire surgir dans le débat politique.

L’Europe

La " traité constitutionnel " de l’Union européenne et le référendum annoncé pour sa ratification sont des enjeux politiques importants dont dépendra notre avenir.

A l¹initiative de la Fondation Copernic, plusieurs réunions unitaires ont eu lieu, regroupant des courants politiques (PCF, LCR, Force militante, MARS, Les Alternatifs, Alternative Citoyenne), des responsables associatifs et syndicaux, des intellectuels.

Un projet d¹appel de personnalités a été élaboré qui vise à rassembler, dans un premier temps, une centaine de personnalités connues, issues à part égale des champs politique, syndical, associatif, intellectuel, pour servir de support à une campagne nationale et à la constitution de collectif locaux.

La Convergence citoyenne pour une Alternative de gauche décide d’être partie prenante de cette mobilisation unitaire. Nous favoriserons, partout où c’est possible la constitution de collectifs locaux ainsi que toutes les initiatives permettant d’avancer sur des propositions européennes alternatives à l’Europe libérale.

Cette mobilisation doit aussi être celle des nombreux collectifs anti-guerre qui par leur action préfigurent une Europe qui propose au monde de rejeter la guerre comme méthode de règlement des différents entre les peuples, entre les différentes cultures. Un cadre commun de travail pour construire l’alternative

Face à l’entreprise de destruction sociale mise actuellement en œuvre par la droite et le Medef en France, toute résistance à besoin de perspectives.

Or si l’idée qu’un autre monde est nécessaire prend corps, il reste beaucoup moins évident que cet autre monde soit possible et qu’il puisse se décliner aujourd’hui dans des propositions de transformation qui répondent à l’urgence vécue par des millions de gens et incarne ici et maintenant le type de société que nous voulons construire.

Et il est encore moins évident que cette perspective puisse s’incarner comme un choix politique clair dans le calendrier institutionnel, notamment dans l’échéance de 2007 (présidentielle, législative et municipale).

Cette incertitude pèse ici et maintenant sur les capacités de résistance et de mobilisations.

C’est pourquoi, Convergence citoyenne pour une alternative de gauche considère qu’il est temps de nous poser ensemble la question : « QU’EST-CE QU’UNE ALTERNATIVE REELLE A LA SOCIETE ET A LA POLITIQUE ACTUELLE ? » Et d’affirmer que la réponse à cette question ne peut être déléguée à personne ni à aucune organisation ou type d’organisation en particulier, mais qu’elle est l’affaire de tous.

Elle est l’affaire de tous parce que tous les acteurs de cette résistance doivent en être aujourd’hui partie prenante, militants ou organisations syndicales, associatives ou politiques. Elle est l’affaire de tous, ensemble, parce que le contenu de cette alternative, si elle doit s’articuler au sérieux de propositions sectorielles, ne trouvera son sens que dans l’affirmation de grands choix de société communs.

Dans cette perspective, Convergence citoyenne pour une alternative de gauche décide de contribuer avec toutes les forces concernées à la création d’un espace commun de travail de résistance et de propositions pour dessiner les contours de cette alternative dont un premier rendez-vous pourrait avoir lieu en février. Pour ce faire :

1. nous prenons dès aujourd’hui tous les contacts nécessaires pour partager et construire les grandes lignes de cet espace de travail 2. nous favorisons toutes les initiatives locales allant dans ce sens 3. nous mettons notre université d’automne des 11-14 novembre à disposition de toutes les forces désireuse de contribuer à cette construction commune.

4 octobre 2004


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