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Pôle Emploi : la honte continue...

 

Bilan et perspective AG lundi à 18h au café du café des images à Hérouville

Compte rendu ( non exhaustif) action 9 mars

Sauf le respect dû à l’histoire, la cinquantaine de camarades qui se sont réunis devant Pôle Emploi hier rue Fred Scamaroni se sont heurtés à un mur.

Ils ont trouvé portes closes. Un mur. De la honte et de l’indifférence.

Face à l’émotion et au désarroi des intermittents, face à la détresse des chômeurs, victimes toutes désignées de la CRISE, Pôle Emploi baisse son rideau de fer et envoie son avocat à FR3 nous expliquer que Christophe Lehodey serait un tricheur !

De l’imposture

Par conséquence l’intoxication continue ... et l’imposture !

Car le fond du problème est bien là et nous ne cesserons de le dire : Pôle Emploi continue d’affirmer cette contre vérité que selon lui Christophe Lehodey serait un enseignant qui se serait déguisé en artiste pour faire des ateliers théâtre avec des enfants.

Qui triche ?

Là où Pôle Emploi et son avocat affirment des certitudes ... Nous affirmons nos doutes !

Telle est la différence entre les évaluations erronées mais péremptoirement affirmées de Pôle Emploi et nos interrogations.

Impressionisme

D’ailleurs le tribunal dans sa sagesse dit plusieurs fois qu’il lui « semble » que Christophe Lehodey serait un enseignant plutôt qu’un artiste. Le verbe : il me semble trahit des « impressions » et c’est dons sur la base d’impressions qu’une terrible condamnation a été prononcée : chacun doit prendre conscience de cela car sur la base d’impressions qui mérite d’être condamné ?

Vous et moi. À tout instant.

Les faits sont têtus

Chacun doit s’en tenir aux motifs du prononcé du tribunal qui n’a retenu que la soi-disant mauvaise déclaration de Christophe Lehodey se pensant artiste là où Pôle Emploi voit un enseignant.

C’est sur ce seul fait que le jugement est rendu !

Si il existe d’autres griefs, il n’ont pas été traité sur le fond et spéculer dessus c’est montrer un zèle outrancier à vouloir se substituer à la justice ! Il faut rappeler aux «  procureurs » qui s’ignorent que Christophe Lehodey ne fait l’objet d’aucune poursuite au pénal et que donc il n’y avait de sa part aucune volonté avérée de tricher ou d’escroquer qui que ce soit.

Nous devons nous en tenir à des déclarations erronées et des erreurs de jugement dans le pire des cas.

Il est fait appel pour contester qu’il y ait eu erreur ! De cela aussi chacun doit bien se convaincre.

En supposant les dites erreurs établies : trouvera-t-on alors juste la sanction ? Un nouveau tribunal sera appelé à se prononcer.

Nous maintenons notre exigence de voir Pôle Emploi retirer sa plainte au motif que la situation de Christophe Lehodey mériterait plus un débat de fond sur l’éducation artistique ( qui peut la dispenser ? quand et comment ? ) plutôt qu’une bataille de prétoire qui somme la justice de décider qui est artiste où et quand !

À L’impossible nul n’est tenu.

Nous poursuivrons résolument notre lutte pour la quête de vérité concernant la place de l’art et de l’artiste dans notre société. Comment pouvons-nous nous faire entendre ? Comment obtenir un traitement équitable et une appréciation plus sereine et donc plus juste de ce genre d’affaire ?

Liquidation en cours

Car elles ne peuvent que se multiplier et ce pour une épuration constante et silencieuse des intermittents. Car pour éviter des histoires combien d’intermittents cèdent et renoncent à leur régime ?

Ce que faisant c’est bien à leur pratique artistique qu’il renoncent !

Ce que faisant c’est bien une certaine liberté d’expression qui est battue en brèche ou censurée.

Cela ne vous rappelle rien ?

Que disions-nous en 2003 ?

Qu’avec la liquidation de l’intermittence c’était bel et bien, la liberté d’expression qui se trouvait attaquée et compromise. Nous en sommes 8 ans plus tard au même point.

Avec depuis un intermittent sur deux liquidé ( dont Christophe Lehodey), avec le même déficit, avec le même «  turn over » RSA/intermittence, avec les mêmes dérives du côté des grosses boites de production audiovisuelle...

Et la tentative constante de mettre hors la loi les intermittents et de culpabiliser les chômeurs en général comme le « cas Lehodey » en est la malheureuse démonstration .

Nous ne pouvons pas laisser passer ça sans porter à nous mêmes et à notre passion de l’art, un grave préjudice.

Nous devons alerter nos concitoyens sur cette atteinte insidieuse à la liberté d’expression ... car là nous sommes bien au-delà de considérations étroitement corporatistes.

Et maintenant ?

Le combat continue. Quelle forme devons nous lui donner ?

Une prochaine AG devrait permettre avec toutes les organisations impliquées de s’organiser pour un combat qui s’annonce long et difficile et dans de multiples directions.

Nous étudions avec l’avocate de Christophe Lehodey l’opportunité de nous joindre à l’Appel.

Nous continuons à sensibiliser les organes de presse et médias nationaux.

Nous souhaiterions rencontrer les « asso » commanditaires des prestations de Christophe Lehodey pour savoir ce qu’elle pense de l’usage fait de leur témoignage au tribunal.

Bref nous avons du pain sur la planche.

Grand merci à tous ceux qui soutiennent ce juste combat.

Nous veillerons à la fois à l’organiser du mieux possible tout en préservant la liberté et la sensibilité de chacun.

Cordialement,

JP Dupuy 10 Mars 2010

10 mars 2011


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