Accueil > Agir Local > Basse Normandie

Chômage et Chômeurs en Basse Normandie Photo truquée et embellie fabriquée

Un communiqué d’AC ! 14 que Ouest France a passé pour une fois !

 

Source : Direction Régionale du Travail, de l’Emploi et la Formation Professionnelle, le 29.09.2006.

Fin Août 2006, le « chiffre officiel » du chômage en Basse Normandie est de 47 997 alors que 85 575 personnes sont inscrites à l’ANPE dans l’une ou l’autre des 8 catégories de demandeurs d’emploi.

Il manque donc sur la photo officielle plus de 37 000 personnes... !

En effet le chiffre publié et commenté ne comprend que ceux et celles qui sont en recherche d’un emploi à temps plein et à durée indéterminée, immédiatement disponibles et qui dans le mois n’ont pas travaillé 78H .C’est la catégorie 1.

Se trouvent exclus de la photo les autres demandeurs d’emploi, classés dans les 7 autres catégories. Il s’agit de ceux qui ont travaillé plus de 78H, des chercheurs d’un emploi à temps partiel ou d’un CDD, de ceux qui sont en formation ou dans un contrat aidé. Ne sont pas non plus sur la photo les salariés licenciés en Convention de Reclassement Personnalisé, les dispensés de recherches d’emploi, beaucoup de Rmistes, les radiés, les suspendus, ceux qui n’étant pas indemnisés ne maintiennent pas leur inscription, et... les découragés.

Pour toutes les personnes à la recherche d’un emploi durable, à temps plein (cat. 1 et 6), l’ANPE ne proposait que ...3 588 offres. Ces offres d’emploi dit durable concernent des contrats à durée indéterminée et ...des CDD de plus de 6 mois. Cela donne 61 offres disponibles à l’ANPE pour 1 000 demandeurs.

Quel progrès...En août 2005, il n’y avait que 57 offres pour 1000 personnes.

L’offre d’emploi à l’ANPE est surtout constituée de contrats d’une durée de 6 mois à 2 ans, souvent à 26H par semaine. En août 2006, dans notre région, il y avait 933 offres pour des contrats d’Apprentissage, de Professionnalisation, d’Avenir, d’Accès à l’emploi, d’Insertion ,de RMA ....La plupart sont des contrats aidés, sans perspective de transformation en emploi durable. . Cette situation de pénurie et de précarisation de l’offre d’emploi n’a pas empêché l’Anpe, l’Assedic et la Direction du travail de radier en août, 658 chômeurs.

Tout un arsenal de contrôles et de sanctions contre les chômeurs s’est mis en place : contrôles, vérifications, profilage, employabilité, convocations sans proposer de véritables formations ou emplois. Ces multiples contacts, sous couvert de suivi, sont autant d’occasion de radiations, temporaire ou définitive, avec suppression d’allocation. 456 se sont trouvé radiés 2 mois et donc privé d’indemnités-chômage, s’ils en avaient. Les divers motifs invoqués, insuffisance de recherches, absence à une convocation ou à un contrôle, ne sauraient justifier cette privation de revenu. L’endettement et la perte du logement ne font que rendre plus difficiles les conditions de vie des chômeurs sans leur fournir la formation ou l’emploi qui leur conviennent.

C’est de cette façon que l’on obtient, sans vraiment créer d’emploi, une baisse de 10% en an du nombre de chômeurs officiels. C’est aussi de cette façon que l’on enferme dans une spirale infernale « Chômage- Contrats précaires » les jeunes qui n’ont pu accéder à un emploi stable et les salariés qui ont perdu le leur.

Cette embellie fabriquée pour des raisons d’élection présidentielle ne peut masquer l’augmentation de la pauvreté et de la précarité pour des milliers de chômeurs et de salariés de notre région.

Caen le 17 octobre 2006

22 octobre 2006


Format imprimable

Format imprimable