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Sur les régionales

Mise au point

 

La FASE a décidé de s’expliquer sur l’état actuel des négociations sur une liste unitaire. Des informations ont été rendues publiques, des rumeurs courent sur nos positions. En cohérence avec notre souci de transparence voici notre analyse aujourd’hui

Si les choses restent en l’état, nous ne participerons pas à la liste NPA et autres pour les régionales.

Il ne s’agit pas comme certains le répandent, d’un simple problème de tête de liste mais d’un désaccord sur la fonction politique même d’une telle liste. Nous l’avons écrit il fallait une liste unitaire pour peser réellement sur le champ politique. Ce n’est pas le cas.

Cette liste n’est pas unitaire c’est un cartel de 2 organisations qui se sont mis d’accord pour exclure les autres : le MPEP considéré comme quantité négligeable , le MRC qui est arrivé trop tard pour être pris en considération, la Gauche unitaire et surtout un certain nombre de militants plus ou moins proches du PCF qui étaient prêts à faire quelque chose dans un cadre unitaire large.

Notre propre exclusion, sur des motifs « d’incompatibilité d’humeur » comme le dit le NPA, n’est que la conséquence d’un processus de « clarification politique » d’un autre temps : mieux vaut être moins, mieux vaut rester petits, mais "avoir raison".

Depuis toujours nous avons voulu du « faire de la politique autrement » un élément central de notre démarche.

Il ne s’agit pas là d’un truc de com : nous sommes persuadés -et une enquête récente le montre encore de façon éclatante- qu’il y a une crise de la représentation politique qui ne trouve pas de réponse dans un seul changement de programme et de têtes. [1]

Nous avons toujours pensé qu’il faut changer les rapports du politique et du mouvement social, faire rentrer dans les institutions les exigences des mouvements sociaux. Ceci implique de changer les rapports entre acteurs sociaux et politiques.

A l’occasion de ces régionales nous avions proposé une stratégie précise : un accord large de toutes les formations se réclamant de la transformation sociale pour proposer un certain nombre d’axes politiques sur les régionales, axes dont les contenus doivent être débattus avec des participants actifs des mouvements sociaux.

Nous avions même proposé de faire un ou des forums citoyens où courants politiques et acteurs des mouvement sociaux pouvaient dialoguer et prendre ensemble toutes les décisions.

La Liste NPA se contente d’appeler « l’ensemble des partisans d’une gauche unitaire, anticapitaliste, antilibérale et militant-es de l’écologie radicale à nous rejoindre dans les comités locaux, de quartiers, d’entreprises, de soutien à notre liste ». Nous avions demandé la modification de cette rédaction qui réduit les acteurs sociaux à n’être que les soutiens des petites chapelles politiques.

Les différences qui apparaissent là nécessitaient la poursuite de discussions, de prendre un peu de temps pour voir comment nous pouvions travailler ensemble.

Alors que depuis novembre nos partenaires refusaient toute annonce publique ( « pour ne pas décevoir après »), une conférence de presse devient d’un seul coup urgente avant même toute discussion sur le contenu de la campagne, conférence de presse « approuvée largement par les adhérents du PG et du NPA », où il faut absolument annoncer les têtes de listes choisies par les organisations qui se sont accordées.

Nous nous voyons difficilement faire campagne dans un tel cadre.

Les risques de voir apparaître pendant la campagne les problèmes non traités sont réels.

21 janvier 2010

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Notes :

[1] un chiffre d’un sondage SOFRES- CEVIFOP devrait nous alarmer tous : seul 1% des personnes fait très confiance aux partis politiques quand quand 32% n’ont pas confiance du tout ; le sondage en totalité sur http://www.tns-sofres.com/_assets/f....


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