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Quartiers brisés, habitants spoliés

 

Bonjour,

J’ai le plaisir de vous annoncer la prochaine parution du livre de Jacques Caron "Quartiers brisés habitants spoliés" auquel j’ai collaboré au cours des derniers mois.

Je vous recommande particulièrement la lecture de cet ouvrage qui, à partir de l’exemple concret de La Madeleine d’Évreux où habite Jacques Caron, montre ce qui se cache sous la rénovation urbaine mise en œuvre récemment par l’ANRU.

Il aidera tous ceux qui se battent pour une société plus juste et plus démocratique à s’y retrouver dans l’embrouille entretenue par le monde du bâtiment, des banques, des promoteurs, la langue de bois des gestionnaires du logement social et des hommes politiques. Document utile pour l’action il intéressera aussi tous les citoyens qui veulent connaître les mécanismes de l’exploitation des habitants des quartiers d’habitat social et qui en redoutent les conséquences pour la santé de notre société toute entière.

Ce livre permet d’y voir plus clair, de sortir des idées toutes faites, de pointer les responsabilités et de comprendre ce qui se trame tout près de chez soi, car il n’y a pas qu’à Evreux que ça se passe !

Je compte sur vous pour diffuser le bulletin de souscription ci-joint dans vos réseaux et pour me faire part de vos suggestions.

Merci et à bientôt

Roger Boucher

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Préface

Construire la démocratie une impérieuse nécessité pour sortir nos grands quartiers de logements sociaux de l’ornière dans laquelle ils s’enfoncent

Jacques Caron ne juge pas de l’extérieur les politiques de la ville [1] , Habitant les grands quartiers de logements sociaux, les anciennes ZUP, depuis plus de 40 ans, enfant de l’école Freinet il rassemble ses textes libres de vérité pour faire partager la réalité des quartiers.

Témoignage d’habitant, de militant d’association de locataires, d’élu, d’homme de convictions, certain que ces quartiers sont utiles pour construire la société écologique et solidaire du 21ème siècle, il nous entraîne dans le vécu, le paradoxe des opérations de renouvellement urbain, des enjeux financiers, où l’argent de la collecte du 1% logement est utilisé pour détruire non pour construire.

En statisticien, observateur des faits, il montre comment les organismes de logements sociaux, la société, gèrent, construisent les loyers, les impôts, les taxes pour que les plus précaires puissent payer pour les moins pauvres.

S’il nous conduit dans les méandres de la gestion des charges locatives de leur système de répartition déresponsabilisant l’usager, c’est pour mieux rendre visible les défauts d’un territoire fonctionnant sans représentant, sans réelle vie démocratique.

Evreux la Madeleine est choisi comme unité de lieu de ces quartiers où de nombreuses détresses grandissent, pour donner plus de corps au texte ; mais à travers le vécu de ce quartier chacun reconnaîtra à quelques nuances près, la vie des 700 quartiers en difficulté, les travers de la vie des 4 600 000 logements HLM de France.

Jacques Caron fort d’une riche expérience ne désespère jamais, avec la ténacité apprise à l’école de la deuxième chance, avec la certitude du forestier qui plante pour les générations suivantes il nous propose des outils pour s’en sortir : construire la citoyenneté Ce livre après La ville ou le Chaos de Philippe Vigneaud (édition Non Lieu) montre l’absurdité des destructions massives.

Il rappelle que la rénovation de ces quartiers est possible à condition de ne pas confondre l’action sur le bâti avec les nécessaires améliorations des conditions de vie : emploi, formation, santé, revenus, mais aussi vie civique des habitants.

L’intégration à la société quelque soit son niveau de vie, son origine géographique, son parcours de vie doit être le chantier prioritaire de toutes les politiques de rénovation urbaine et en particulier de celle du logement social. C’est ce à quoi le livre nous invite.

Pierrre Effa Roger Boucher Jean- Jacques Gaucher

19 avril 2010

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Notes :

[1] Le comité de suivi et d’évaluation annuelle de l’ANRU et de nombreuses études montrent qu’aucun des objectifs de mixités, de réductions du chômage, de résorption des précarités n’est atteint malgré des sommes énormes engagées : déjà 4 milliards de consommés sur un programme de 12 milliards d’euros.


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