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La solidarité, son coût, son avenir

Intervention sur le budget 2008 au Conseil du 17 décembre 2007

 

Ce budget est bien conforme aux orientations qui nous ont été données lors du débat d’orientation budgétaire au précèdent conseil.

Je ne reprendrai pas ce que j’ai dit il y a un mois et tout le mal que je pense de ce budget, ce qui va m’amener à voter contre.

Par contre je voudrai revenir sur des points qui sont apparus dans le débat tout à l’heure.

Vous nous avez cité, Madame le Maire, le chiffre de 2000 logements en plus pendant votre mandat.

Malheureusement ce chiffre mélange les choux et les carottes en additionnant de manière arbitraire, tous les types de logements.

Selon vos propres chiffres la part du logement social est en train de baisser à Caen dans les constructions nouvelles.

Vous fixez vous même, pour les nouveaux programmes, un plafond de 20% inférieur au pourcentage actuel de logements sociaux.

Enfin vous parliez tout à l’heure de logements abordables mais il faudrait nous dire, pour remplacer les logements démolis, quels types de logement sociaux construisez vous ? Sont-ils accessibles pour ceux qui quittent les logements détruits ou ceux qui sont demandeurs ?

Agrès la présentation de Daniel Detey, je m’interroge sur l’augmentation des frais de fonctionnement du CCAS et plus particulièrement de l’augmentation de la subvention municipale.

Pas de faux débats, ce n’est pas la condamnation de toute augmentation de la participation de la ville au CCAS, il faut assumer la solidarité.

Mais j’aurai aimé, sur ce sujet important , des informations plus précises que nous n’avons pas eu dans la présentation.

Quels sont les facteurs d’évolution de dépenses ? l’augmentation du volume de services ( avons nous plus d’enfants, de personnes âgées ou des personnes en situation de pauvreté à prendre en charge ?), celle des frais de personnel, celle du coût des autres postes ( chauffage, produits alimentaires...) ou alors investissements ?

D’après vos chiffres c’est sur le secteur des personnes âgées que l’accroissement de la différence entre recettes et dépenses est la plus importante, plus que pour la petite enfance ou la solidarité au sens strict. J’aimerai savoir pourquoi.

Ces éléments sont indispensables pour juger ce budget mais aussi pour préparer l’avenir.

Car une seconde question se pose : une telle poursuite de l’augmentation peut elle durer ?

Va-t-on pouvoir longtemps faire face aux besoins croissants ? ce d’autant plus que le domaine de la solidarité n’est pas prêt de se réduire.

La paupérisation de catégories de plus en plus nombreuses de la population est encore en devenir : un seul exemple nous commençons juste à sentir tous les effets de la baisse des retraites liées aux contre-reformes de Balladur en 1993 : quand l’effet des carrières courtes ou discontinues se fera sentir totalement nous allons être confronté à de nouvelles difficultés.

Et là dessus vous ne donnez pas des éléments suffisants.

20 décembre 2007


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