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Vive la commune !

 

Quel spectacle !

Les divisions de la droite avec ses ralliements surprises de personnalités de gauche ou qui se prétendaient comme telles ! Le spectacle consternant de l’appétit de pouvoir des uns ou des autres en dit long sur l’intérêt réel de ces gens-là, pour leurs concitoyens en général et notre cité en particulier.

Plus surprenant la gauche n’est pas exempte de ces tristes jeux des chaises musicales où la bataille d’idées paraît moins déterminante que les « places » à prendre. L’Anpag, fidèle à ses orientations de toujours d’une recomposition du paysage à gauche a d’abord pensé que la ligue communiste, dans l’esprit du futur parti qu’elle entend fonder, allait offrir les ouvertures nécessaires à notre organisation. En réalité, la LCR locale, forte du résultat des présidentielles, a préféré « surfer » sur la vague électorale...S’en tenir à une exploitation électoraliste du vote Besancenot. Il s’agit d’exploiter au mieux les effets pervers du régime présidentialiste...Tout en jurant la main sur le coeur qu’on ne donnera pas dans les vices du temps !

Dans ce contexte l’Anpag n’est qu’un groupuscule de doux rêveurs peu averti des joutes et calculs comme savent en faire les organisations responsables. Joutes et calculs qui font passer la LCR de 2 à 6% quand LO dans le même temps passe de 6 à 2% . Ainsi nos camarades d’extrême gauche font depuis maintenant 40 ans les mêmes calculs stériles sans que ce fantastique bond en avant sur place ne les émeuve outre mesure !

Ils ne se trompent pas sur toute la ligne : de fait l’Anpag n’est qu’un groupuscule...De trop rares militants qui luttent d’une manière trop désintéressée : en quoi ils trahissent un idéalisme viscéral ...Loin, très loin des eaux glacées du calcul égoïste dans les quelles navigue notre LCR locale.

Si l’Anpag avait la naïveté de penser que la rénovation de la gauche ( dont on rappelle encore et toujours que c’était le but de son existence propre) devait passer par une heureuse compréhension des thèses de l’extrême gauche ( ses idées et non sa stratégie) , l’anpag pensait aussi que la gauche dans ses contradictions et toutes ses composantes restait le terrain d’élection du renouvellement espérer. Un groupuscule qui se réclame du changement et qui réduit l’espace opératoire du dit changement qu’à sa stricte zone d’influence peut éclairer sur ce qu’est le nombrilisme en politique...Mais dessine assez peu ou mal de vraies perspectives de combat.

L’anpag éliminée de la bataille des municipales ...C’est une juste articulation des luttes de terrain à la sphère du national qui se trouve affaiblie.

C’est précisément cette justesse qui a déterminé le PS à éconduire l’Anpag... Car l’Anpag pour le PS c’est moins accommodant que ses prédateurs d’extrême gauche...L’Anpag a agi sur le terrain, l’Anpag a fait la preuve (bien modeste) de sa présence dans les luttes sociales, preuve bien modeste de sa présence utile sur le front de la gestion municipale. L’Anpag a des idées et une influence...Ce n’est donc pas un mauvais concours de circonstance qui élimine l’Anpag du jeu politique locale...C’est le mauvais calcul de la LCR comme du PS d’atomiser cette organisation pour récupérer un électorat que l’on sait acquis à la gauche.

L’ennui c’est qu’éradiquer l’organisation la plus unitaire et la plus fédérative opérant à gauche renvoie à la saint glin glin l’espoir d’une gauche de gauche forte de toutes ses composantes... Du moins une gauche/gauche recomposée sans sectarisme.

Ainsi les forces conservatrices de tout poil, pensent pouvoir éliminer l’Anpag et se croient en capacité de l’ ignorer, de tenir cette organisation pour nulle et non avenue ?

Soit ! Prenons les aux mots : nul et non avenu ! pourrait bien être la couleur du bulletin que l’Anpag appellera à déposer dans l’urne.

Voilà qui peut devenir furieusement cohérent. Et fonder une réflexion politique nouvelle.

Que vive la commune

« Vive la commune ! » pourrait bien être le mot d’ordre porteur de cette politique. Vive la commune ! c’est dans la continuité du travail et des orientations de l’ANPAG ! Retour aux sources. POURQUOI PAS ?

Avec « vive la commune » proposons-nous de travailler de plein-pied sur une base de démocratie participative réelle et effective, travaillons et concourrons à une participation de nos concitoyens en les invitant à donner sens à notre proposition de vote blanc.

Menons une campagne de participation citoyenne d’hommes et de femmes en nous appuyant sur un double refus :

-  Refus d’instrumentaliser les avis et opinions de nos concitoyens en offrant une tribune et des perspectives à ceux qui veulent faire de la politique autrement ; c’est-à-dire se mêler de leurs affaires, en avoir la gouvernance. Prendre le contre-pied de la participation version social démocrate, participation formelle à but électoral.
-  Refus d’exploiter le mécontentement à des fins politiciennes et concrètement stériles. C’est-à
-  dire refus de nous engager, à contrario de nos pratiques militantes sociales et syndicales sur la base étroite d’un enjeu qui n’aurait rien à voir avec la vie concrète de nos concitoyens.

Nous ne sommes pas pour autant une auberge espagnole ! notre référence c’est la commune !

Nous avons un programme à approfondir !

Nous avons une liste à constituer et à présenter !

Organisons un mouvement qui donnera un débouché libertaire et communiste à nos concitoyens. Faisons d’eux les « vedettes » de notre campagne.

Si l’union à gauche toute ne s’est pas faîte ! C’est bien que nous sommes confrontés à des appareils de boutiquiers ! Boutiquiers sordides qui vont aux élections comme on va à la soupe. Ceci dit sans mettre tout le monde dans le même panier, ce qui serait manquer de respect à tous ces hommes et femmes de bonne foi, qui s’engagent pour ce qu’ils pensent être le bien public.

L’Anpag défend des idées et une pratique politique exigeantes, qui vont bien au-delà du souci qu’elle avait d’elle-même. L’Anpag a toujours sereinement envisagé sa propre disparition.

C’est peut-être, c’est sans doute la raison même de sa mise à l’encan par les appareils qui l’entourait, rôdés à l’exercice.

Seulement voilà, le travail est loin d’être accompli qui permette l’économie de cette démarche.

Il reste à cristalliser les aspirations profondes de nos concitoyens à intervenir ? A parler et proposer ? A se gérer eux-mêmes et par eux-mêmes gérer le bien commun : la commune n’est pas morte !

...Ce qui fut la force de l’Anpag reste sa force !

Accordons-nous la confiance nécessaire... Soyons résolus et lucides : on nous a mis l’Anpag en jachère , eh bien défrichons le terrain et cultivons notre jardin.

Vive la commune ! Comme nous n’avons rien à perdre ...Accordons-nous d’avoir tout à gagner et accordons le mieux possible cette réjouissante perspective à tous nos concitoyens.

14 février 2008


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