Le réacteur EPR, qui ne répond à aucun besoin énergétique, était justifié par tous les nucléocrates comme projet expérimental pour remplacer le parc nucléaire français et exporter la technologie française, principalement en Chine.
4 années de retard, au moins 3 milliards de surcoût déjà annoncés (soit plus qu’un doublement), de multiples malfaçons et produits non-conformes enregistrés sur le chantier, ont conduit EDF à envisager très sérieusement d’enterrer le projet, d’autant plus qu’il cumule les risques graves (explosion d’hydrogène, défaut du système de contrôle-commande, mode de pilotage pouvant conduire à l’emballement...)
Il est tard, mais il est encore temps d’arrêter le chantier de l’EPR qui n’a jamais démarré plutôt que de le démanteler après que sont fonctionnement l’aura rendu fortement radioactif.
Déjà 3 milliards de dilapidés, ça suffit ! Rappelons que la cour des comptes a estimé que le démantèlement de Brennilis (réacteur arrêté depuis 1985 ) coûterait 25 fois les estimations de départ d’EDF, soit 1/2 milliard d’€.
Ce projet est une impasse et subira le même sort que Super-Phénix, combien d’argent doit-on dilapider avant d’en arriver là ?
Combien d’emplois dans les énergies renouvelables ou les économies d’énergie ces 6, 8 ou 15 milliards engloutis dans l’EPR auraient-ils permis de créer ?
Pourtant c’est ce moment que choisit F. Hollande pour apporter son soutien à l’EPR ! Derrière la promesse du candidat de réduire de 75% à 50% la part du nucléaire dans l’électricité produite se profile la volonté de construire un nouveau parc de réacteurs. C’est la seule justification à persister dans cette impasse qui cumule les risques, les années de retard et les milliards de surcoût.
25 ans après Tchernobyl, 1 an après Fukushima il est temps pour la France de s’engager dans la voie de la sortie du nucléaire en commençant par l’arrêt définitif immédiat du chantier de Flamanville.
Caen le 16 novembre
