Campagne contre la Constitution européenne :
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Rejet du Traité de Lisbonne -
Le peuple irlandais s’est prononcé. Alors qu’on prédisait un ébranlement
social et politique, nous sommes convaincus que des centaines de millions de
personnes aux quatre coins de l’Europe se réjouiront du rejet du Traité de
Lisbonne. Les propositions visant à réduire encore la démocratie, à
militariser l’Union européenne et à laisser le privé s’emparer des services
publics ont été rejetées. Le Traité de Lisbonne est mort. Qu’il soit
maintenant enterré avec la Constitution européenne dont il découle.
Nous appelons le gouvernement irlandais, comme ceux qui ont soutenu ce
traité, à respecter la volonté du peuple irlandais et à abandonner ce traité
qui est un échec : il n’est pas question de le présenter à nouveau, comme
ils l’ont fait avec le Traité de Nice.
Nous appelons la Commission européenne, le Parlement européen et les
gouvernements des États membres de l’Union à respecter la volonté du peuple
irlandais : il n’est pas question de nouvelles menaces ou tentatives
d’outrage au peuple.
Ce vote montre le gouffre qui sépare les politiciens et les élites d’Europe
des opinions du peuple. Comme en France et aux Pays-Bas, les dirigeants
politiques et l’establishment ont tout fait pour passer en force. Et ils ont
échoué.
Nous demandons un changement de direction. Nous demandons l’arrêt de la
militarisation de l’Europe et la réduction des dépenses d’armement : que cet
argent soit consacré à des projets d’utilité sociale.
Nous demandons l’arrêt de la privatisation de tous les services publics et
le retrait des services publics de la dictature du marché.
Nous demandons que l’on cesse de donner le rôle principal aux marchés et aux
banques pour décider de l’organisation de la société : nous voulons des
mesures sérieuses pour mettre un terme à la surenchère par le bas et
protéger les droits des travailleurs, pour répondre au chômage et à la
pauvreté, pour en finir avec les inégalités et l’oppression, pour inverser
le réchauffement climatique.
Nous demandons un changement d’orientation des relations de l’Europe avec
les pays en développement, donnant la priorité aux besoins des peuples du
Sud : pour que les droits de l’Homme soient la véritable priorité, et non le
soutien à des régimes répressifs, en échange de services rendus aux États ou
au monde des affaires européens.
Nous appelons les peuples d’Europe à tenir maintenant un rôle déterminant
pour décider de notre avenir commun. Il ne s’agit désormais plus d’un débat
réservé à l’Irlande. Il appartient au peuple européen de décider de l’avenir
de l’Europe. Nous ne tolérerons pas davantage une situation où l’on ramène
la question-clé à : comment faire en sorte que l’Irlande "vote bien". Là où
le processus de Lisbonne constituait un déni de démocratie pour la grande
majorité de la population de l’Union européenne, nous appelons les peuples
d’Europe à réclamer leur droit démocratique à décider de leur propre avenir.
Pour une Europe sociale, démilitarisée et démocratique !