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Assemblée citoyenne sur la santé : une première réussie !

 

Assemblée citoyenne sur la santé : une première réussie ! La première réunion d’une assemblée citoyenne du Front de Gauche sur la santé s’est tenue le 17 novembre dans une salle d’un quartier populaire de Caen. Un peu difficile à trouver, mais il nous semblait symbolique de faire cette assemblée dans ce lieu.

Elle a été précédée de la diffusion dans les réseaux d’un document appelé « Pour la construction de réponses politiques sur la santé et la protection sociale. » puis d’un tract d’appel et d’une invitation adressée aux syndicats, partis et associations.

Nous étions près de 70-80 dont près de la moitié ne sont pas dans une des organisations du FDG : miltant(e)s syndicalistes, de la santé bien sûr mais aussi des représentant(e)s de la FSU, d’associations, dont une de la coordination de défense des hôpitaux et maternités de proximité, des personnels de santé, des médecins...des gens connus mais aussi d’autres...

Nous avions souhaité donner le plus de place possible aux participants et demander aux intervenants des diverses organisations appelés « lanceurs de débat » de faire de brèves interventions introductives pour éclairer le sujet.

Après la présentation des invités, le contenu de la soirée était fixé : c’est une première réunion qui permet de mettre en commun des points de vue, des expériences différentes pour préciser ensemble la contestation de la situation et l’analyse de ce qui se passe pour déboucher sur des propositions de cibles à combattre et d’alternatives.

Ont été trop rapidement décrits : la dégradation de l’hôpital public au péril du libéralisme et les conséquences sur la qualité des soins (sur les personnels et les usagers), le marché de la santé dans le secteur du médicament, marché captif et totalement faussé par les firmes pharmaceutiques, les effets pathogènes du travail et des conditions de travail (au sens large, y compris le chômage et la précarité) sur la santé (morts au travail, maladies professionnelles, reconnues ou pas, se comptent par milliers ..), la dégradation de la protection sociale comme partie prenante d’un phénomène plus global de destructions des droits des salariés et d’intensification du travail (y compris par la culture du résultat et la RGPP dans le service public de santé), un rappel a été fait des principes de la protection sociale et la question du financement ramenée à ses proportions réelles. Dans ces interventions ont été esquissées des pistes de réponses (avec les rappel de l’aspect créatif des luttes qui se sont menées sur la santé ces derniers temps).

Le débat qui a occupé plus de la moitié du temps, était prévu pour permettre non pas un questionnement des spécialistes à la tribune mais des interventions complémentaires sur un pied d’égalité.

Une quinzaine de personnes sont intervenues, montrant ainsi l’intérêt pour prendre en charge ces sujets.

Parmi les sujets traités souvent avec précision : les coûts comparés des prestations par le public ou par le privé, la question des mutuelles (leur gestion, leur politique, mais aussi leur place dans le système de protection sociale, le rôle de l’union européenne dans l’évolution, les exonération de cotisations sociales (quelqu’un proposant d’ailleurs de mener une bataille de langage contre le mot charge sociale), financement à base de cotisations et fiscalisation, comment financer ?, Peut on concilier financement socialisé, besoins sociaux et secteurs marchands dans la santé ?, la nécessité de défendre la notion même de service public dans la santé mais aussi dans l’éducation comme l’a rappelé le représentant de la FSU, la nécessité de contrôler la formation aujourd’hui complétement libérale des gestionnaires des établissements sanitaires et sociaux, comment valoriser les métiers pour répondre à la crise des personnels, la représentante d’EELV a insisté sur la prévention et le déclin voulu du secteur associatif de la prévention.

Plusieurs ont insisté sur la nécessité de sortir de l’entre nous en parlant de la grande désespérance dans les populations les plus fragilisées du fait des conséquences de la crise et des politiques d’austérité : le renoncement aux soins progresse, certains s’apprêtent à renoncer à une mutuelle. D’autres ont rappelé les luttes en cours ( 17000 pétitions pour le maintien de l’hôpital de Vire), la nécessité de poursuivre une réflexion commune pour fournir des outils pour les luttes, des exigences et des objectifs politiques dans le débat public.

En conclusion nous avons proposé de poursuivre ce travail commun de l’assemblée citoyenne.

21 novembre 2011


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