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Document préparatoire
à la réunion nationale des 13 et 14 juin 2009

19 mai 2009

par La fédération



Adresse de l'article : http://anpag.org/article.php3?id_article=756

Ci dessous le texte d’étape qui permet de définir les contours de la Fédération aujourd’hui et d’engager le débat pour les assises de l’automne.

Entre deux l’université d’été du 27 au 30 aout à Aubagne permettra de préciser encore cette démarche.

Vous pouvez nous faire part de vos remarques sur ces textes



Le projet de Fédération

1 : Nos réponses à la crise du capitalisme

1 - L’enjeu apparaît entre la recherche d’adaptation et de régulation meilleure du système, et une prise de conscience des rapports d’exploitation et de domination appelant une alternative.

2 - Nous pouvons agir dans une telle phase d’inquiétudes, de mobilisations, de désarrois et de possibles reclassements : propositions alternatives, relations entre les mobilisations et la remise en cause des institutions

3 - Nous ne pouvons pas ignorer que la crise, par sa profondeur, fait peser la menace d’inégalités accrues, de régressions terribles des droits démocratiques et sociaux, de guerres et de xénophobies.

4 - Inversement, elle met à l’ordre du jour un dépassement des cadres du capitalisme productiviste et ouvre la voie à une appropriation sociale des richesses, à d’autres rapports de production, à d’autres objectifs pour l’activité humaine, à d’autres rapports à la nature.

5 - Nous devons poursuivre le débat, et le porter dans les mouvements sociaux, sur la stratégie à mettre en œuvre face à la crise, sur les conséquences de cette crise sur les mouvements sociaux et les forces de transformation : en particulier nous devons mettre l’accent sur les contradictions entre radicalité et lutte prolongée qui sont au cœur du débat stratégique

2 : Notre proposition d’une force politique nouvelle

1 - Elle ne vise pas un simple réseau occasionnel ne discutant que de façon sporadique et désordonnée.

2 - Mais il s’agit d’un espace politique où se retrouvent des citoyen-ne-s et des groupes, courants, organisations politiques, porteur de pratiques, de réflexions de traditions différentes et en même temps en accord pour constituer ensemble une dynamique de mobilisation afin de transformer la société, combattre face à l’urgence sociale et écologique pour dépasser et remplacer le système capitaliste.

3 - Cela suppose d’inventer autre chose que les comportements délégataires qui servent en fait à réguler le système, des règles marquant toute la place des militant-e-s et des forces diverses ; avec des formes de coopérations entre mouvements sociaux et élaboration d’exigences politiques

4 - Ne nous laissons pas décourager par les expériences depuis 2005. Il est vrai que la recomposition des formes de la politique s’est heurtée à des résistances terribles. Mais ces échecs ne mettent pas fin aux espoirs, aux attentes. Des militant-e-s et des collectifs, des forces politiques ont consolidé leurs options et leurs capacités d’agir.

5 - L’écart est énorme entre la politique telle qu’elle se perpétue et par ailleurs les capacités de lutte et d’inventivité dans les luttes.

6 - De même, la compréhension de la possibilité de mettre ensemble tous les aspects éclatés des résistances aux politiques gouvernementales confirme l’actualité de notre volonté de faire progresser la constitution d’une force politique nouvelle.

7 - Nous réaffirmons que le politique est un enjeu, qu’il est un outil nécessaire des changements progressistes, mais pour cela, la pratique politique doit changer

3 : Nos campagnes et actions

1 - A côté de notre implication dans de nombreuses luttes et initiatives, il est proposé de commencer dès à présent à travailler sur la préparation et l’organisation d’une campagne politique porteuse de la démarche de la Fédération, donc articulant des formes d’appropriation citoyenne et l’expression d’exigences concrètes alliant radicalité et implication dans la gestion de la cité. Il serait important pour son impact, et pour la visibilité de la Fédération, d’aller vers l’élaboration d’actions et d’initiatives locales, départementales ou régionales reliées (et non pas soumises) à une démarche nationale.

2 - Tout l’enjeu est qu’une telle campagne ne soit pas un copier-coller d’autres initiatives existantes mais qu’elle soit une étape pour traduire dans l’action sur l’actualité politique nos intentions en faveur d’une nouvelle force politique de transformation sociale, fédérant les énergies - forces et citoyens - au-delà des césures entre le social et le politique, prenant simultanément en compte la dimension sociale et la dimension écologique...

3 - En Ile-de-France, il pourrait s’agir d’une campagne sur la solidarité au sein de la région, notamment sur l’avenir des quartiers populaires.

Elle pourrait être lancée publiquement dans la deuxième quinzaine de juin, après les résultats des élections européennes. Au niveau des contenus, elle devrait favoriser l’expression des citoyens - "ce que nous voulons" -, traiter de grandes thématiques concrètes tout en étant porteuse de valeurs fondamentales. Le lien avec le débat institutionnel est évidemment nécessaire. Cette démarche "alternative" et "citoyenne" inclurait la perspective des futures élections régionales tout en la dépassant.

4 - Notre participation aux campagnes contre la précarité et le chômage, celle de l’action climat, pour les services publics, comme les collectifs divers auxquels nous participons sont indispensables car il s’y joue la mobilisation alternative au système capitaliste en crise

5 - Le rôle de la Fédération, ici, tout en posant la question du rapport des forces et de la convergence des luttes nous semble être de faire émerger quelques exigences communes fortes. Des exemples ont été donnés, afin de cristalliser des objectifs qui soient tout à la fois sociaux, écologiques et politiques : socialiser autrement les richesses, dont la réduction massive du temps de travail du fait des gains de productivité et dont un secteur financier public fort pour soutenir des changement de mode de développement, dont la mise en cause de la propriété des entreprises qui délocalisent ou ferment alors que, vu les aides d’état depuis des années, elles devraient être propriété publique...

4 : Nos options pour les élections

1 - Nos options en termes de présence et d’alliance pour les prochaines élections, contre la droite et pour changer le rapport des forces à gauche doivent être affirmées. Discutons donc des conditions pour que les implications dans des échéances électorales contribuent à provoquer une dynamique politique d’un nouveau type.

2 - Nous refusons de faire la force d’appoint aux politiques sociales libérales et à des majorités politiques incarnant ces options. Nous ne souhaitons pas nous contenter d’être le haut parleur, les représentants dans le champ politique des forces du mouvement social qui se contenteraient, elles, d’agir à côté sur un terrain complètement séparé des enjeux politiques : la division du travail rigide (étanche) entre politique et social n’est pas la garantie d’une autonomie des syndicats ou des mouvements mais de la subordination de ceux-ci aux représentants politiques et à l’Etat.

3 - C’est une raison de plus pour proposer que se regroupe un véritable front des forces alternatives (Fédération très large ou collectifs de liaison permanents où la Fédération aurait sa place avec le NPA, le PG, une grande partie des forces du PCF voire ce parti en tant que tel s’il le souhaitait) mais aussi sous des formes définies par eux- mêmes les acteurs les plus nombreux possible des mouvements sociaux et de regroupements dits « citoyens ». Ces derniers sont particulièrement actifs dans les champs politiques locaux

4 - Les choix de bataille politique, y compris de tactique électorale, pour les régionales de 2010[1], devraient être précisées comme illustration de ce que nous voulons regrouper :

-  c’est un moment pour concrétiser par des objectifs les changements possibles tout en appelant à construire le projet

-  nous devons être capables de proposer des outils d’interventions des mouvements sociaux et des citoyens dans le fonctionnement institutionnel

-  nous devons proposer de lier luttes en cours et démarche citoyenne

Propositions pour le fonctionnement de la Fédération

1 - Rappel sur les objectifs de la Fédération : fonder une nouvelle force politique capable de créer la dynamique nécessaire à une alternative sociale et écologique à la société libérale actuelle.

2 - La réunion des 13 & 14 juin a pour rôle de préciser et d’affirmer publiquement ce projet, tout en le traduisant dans des modalités de fonctionnement qui permettent de préparer l’Assemblée générale prévue en décembre.

.

3 - La Fédération est en cours de constitution ; elle a été lancée à l’appel de personnalités et d’organisations politiques, afin de permettre un processus de construction ample, local et national à la fois. Il nous faut maintenant indiquer les pas en avant réalisables en juin en vue de l’Assemblée générale de décembre prochain. .

4 - Pour son fonctionnement démocratique, quelques décisions ne peuvent attendre.

5 - Nous sommes en effet composés d’organisations politiques, de collectifs locaux et d’individus. Dans cette phase transitoire, nous avions proposé en Février que notre coordination nationale soit évolutive, assumant l’origine duale de la Fédération (adhésions individuelles et collectifs locaux, implication de courants et organisations).

6 - Justement parce que le processus doit rester ouvert, il faut pour juin une liste des comités locaux existants ; de même nous avons besoin de connaître les coordinations départementales voire régionales qui existent. Ce mouvement se poursuivra dans la perspective de l’Assemblée générale en décembre.

7 - Il nous faudra donc, pour la phase d’affirmation jusqu’à l’Assemblée générale, fixer cette composition pour une coordination nationale et un exécutif mandatés politiquement. Au fur et à mesure des constitutions locales de structures de la Fédération, des représentants seront partie prenante de cette direction nationale large, la coordination nationale.

8 - .Des représentants des courants et organisations y ont toute leur place.

9 - Faut-il prévoir d’y associer des personnes particulièrement motivées et utiles pour des domaines d’activité particuliers ?

10 - Durant la phase de préparation de l’Assemblée générale, en lien avec l’expérience pratique de la coordination nationale, une réflexion doit se poursuivre et se préciser sur les points 8 et 9 ci-dessus.

11 - La coordination nationale assure, dès le mois de juin, une tâche de veille et d’impulsion sur les initiatives, les pratiques, le fonctionnement.

12 - Pour notre visibilité... Devons nous avoir des porte-parole ? La réponse ne peut qu’être oui. Qui ? Pour tenir quels rôles ? Place des élus et des porte-parole ? Mandatement ? Visibilité de personnalités et émergence de réalité diverses et nouvelles ? Quelles instances, nationalement, organisent cela ?

13 - Adhésion, cotisation et budget : des décisions à prendre

14 - Notre réunion de Juin doit décider un budget avec comme postes principaux de dépenses ; les déplacements des représentants des comités locaux, l’édition de matériel, le financement d’un local partagé qui serait celui de la rue du Chaudron, l’université d’été. Tout en étant économes de moyens et « débrouillards », il est indispensable d’avoir des moyens et une transparence.

15 - Le montant de la cotisation devrait être le même partout :

a) un barème indicatif est à discuter : 5 Euros pour les personnes avec peu de ressources (par mois ou par trimestre), 10, 15, 20 (par mois ?) pour les autres selon leurs moyens.

Avec la possibilité de pouvoir déduire 2/3 des sommes versées des impôts pour celles/ceux qui y sont assujettis. (cf. annexe Budget)

b) 1/3 de cette cotisation locale pourrait être destinée au national. Ou 2/3 de celle-ci.

16 - Bien évidemment des dons sont possibles, sur la base des 2/3 déductibles de l’année suivant le versement, exemple 100 euros versés, 65 déductibles du versement de l’impôt, coût réel 35 Euros.

17 - Il est important de répertorier les élus membres de la fédération pour qu’ils puissent contribuer au financement.

18 - Bien entendu il faut élire une commission financière chargé de veiller aux recettes et aux dépenses ; nous proposons qu’elle soit composée de...

Le projet de budget, -annexé à ce texte-, soumis à discussion, sera adopté en juin.

19 - La Fédération a un mode de fonctionnement fédératif

20 - Nous poursuivons la création des comités locaux, et favorisons leur coordination au niveau départemental, voire régional.

21 - Notre communication doit faire circuler les expériences de chacun sur les actions, les modes de fonctionnement, les relations avec le mouvement social, syndical et les autres organisations politiques.

Les principes tels que le droit d’objection, la double et multi appartenance, doivent être communs aux comités.

22 - Cela implique de grands axes d’engagements, correspondants à nos discussions d’orientation, qui sont mis en œuvre par des campagnes politiques, nationales, locales, régionales ;

Les responsabilités de l’exécutif sont ainsi fixées dans ce cadre, suivi régulièrement par la coordination nationale,

23 - Les modes de prise de décisions :

Nous avons dit en Février que nous prendrons nos décisions au consensus ce qui implique deux règles politiques. D’une part, la recherche des démarches les plus inclusives ; et par ailleurs, en cas de désaccords que nous ne prenons de décisions que lorsque ceux qui marquent un désaccord n’en font pas un point de blocage.

24 - En ce qui concerne notre soutien aux différents mouvements sociaux, nous devenons définir des critères et ne pas poser la question à chaque invitation. Pour ce qui concerne notre représentation la proposition est d’être présent-e-s dans le plus grand nombre possible de coordinations, de collectifs qui nous y invitent. Les personnes qui représentent la Fédération peuvent signer en son nom et assurent le relais pour les informations et les tâches militantes.

25 - En ce qui concerne les signatures de tracts et de communiqués, deux solutions se présentent.

a) Les uns souhaitent que la signature « Fédération » remplace les diverses composantes, les incluant en tant que telles.

b) D’autres veulent maintenir leur signature en plus, à côté de celle de la Fédération.

26 - Nationalement, pour des raisons de maturation politique, il a été proposé de signer Fédération suivi des organisations de la Fédération qui souhaitaient y figurer. Localement, des solutions diverses ont été choisies.

27 - Nous devons sans doute décider que cette question sera débattue, à l’assemblée générale. Peut-on vraiment séparer cette question du maniement d’une signature des discussions autours du « nom » de la Fédération ?

28 - Coordination nationale et exécutif, ont pour rôle une centralisation et des initiatives

29 - Une coordination nationale plénière, si elle en a les moyens financiers, devrait se réunir (deux variantes à discuter)

a) une fois par mois

b) toutes les six semaines.

30 - Elle devrait être préparée pour en faire de véritable rendez-vous de travail : combiner des discussions approfondies de travail sur un thème ou un dossier avec le suivi des campagnes et des initiatives à préciser.

31- Un secrétariat (ou « exécutif ») doit se réunir tous les quinze jours, tout en ayant son travail organisé en permanence par la mise en œuvre des décisions ou la préparation des réunions suivantes. Cela pose deux questions :

32 - Celle de la disponibilité :

Venir tous les quinze jours en semaine demande de la disponibilité (retraité ou un métier qui le permette). Même si certaines villes offrent des temps de déplacement acceptables.

Deux variantes :

32a) Nous pourrions envisager une réunion par mois (coordination) et une réunion restreinte d’un secrétariat une fois par mois.

32b) : Une réunion de la coordination toutes les six semaines, une réunion d’exécutif (comportant des personnes hors région parisienne) tous les quinze jours.

33 - Un système d’information, de discussion sur internet pour les membres de la coordination et des groupes de travail autour des tâches de fonctionnement et des grands domaines d’activité.

34 - Celle de la communication :

34 a) Le site fonctionne mais il faut être attentif à avoir une équipe suffisante pour faire tourner notre communication sur internet.

34b) Le groupe de travail sur la communication doit être consolidé et la question de la synergie des divers sites devra progresser.

35 - Des groupes de travail :

35a) Ils ne peuvent se substituer au rôle de la coordination nationale. Ils visent à rassembler des personnes particulièrement motivées, informées... dans un domaine d’activité, en lien avec l’exécutif et la coordination.

35b) La réunion de juin peut décider d’en créer pour travailler aux textes d’orientation et aux documents sur le fonctionnement et/le règlement intérieur. Ces groupes de travail agissent alors dans le cadre et sous l’impulsion de la coordination nationale.

La fédération
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