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Réunion du 28 janvier à l’inittiative de CCAG

10 février 2006



Adresse de l'article : http://anpag.org/article.php3?id_article=289



Synthèse et informations de la réunion du 28 janvier 50 l’intitaitive de CCAG

Cinquante personnes ont participé à la réunion, qui a débouché, de l’avis général, sur des positions et des initiatives réfléchies en commun.

La participation :

Plusieurs villes et réalités départementales étaient présentent :

Brest, Caen, Lyon, Orléans, Rennes, Rouen, Toulouse.

En Ile de France, le 75, le 93, le 94, le 92.

Le réseau féministe Rupture.

Plusieurs organisations politiques :

Les Alternatifs, Mars, le PCF.

La LCR avait tenu à faire savoir qu’ils n’étaient ni indifférents ni hostiles mais n’avaient pas eu le temps de discuter d’une délégation officielle ; mais quatre ou cinq responsables et militants étaient là.

Pour le PCF, outre Pierre Zarka (PCF et Alternative citoyenne) Jean-François Gau et Patrice Cohen-Séat.

Les Verts pour le NON, semble-t-il, " n’ avaient pas été suffisamment informés ".

Des interventions ont permis de mesurer l’activité très vivante, notamment à Toulouse et en Midi-Pyrénées comme à Caen et en Basse-Normandie.

Les débats soulevés :

Les points qui ont fait débat entre nous :

-  A propos des immigrés, et des personnes stigmatisées pour leurs origines centralité de cette dimension politique, ou des discriminations parmi d’autres ? Ou bien encore doit-on y voir la cristallisation d’une nouvelle conception de la segmentation, de la société et de l’état ? ;

-  La segmentation des luttes : relativement indépassable, ou à dépasser, notamment par des arguments et propositions transversales qui font projet commun ;

-  La question des moyens, en rapport avec les propositions de rupture et les candidatures aux élections ;

-  Faut-il présenter un programme gouvernemental ou un projet avec des propositions emblématiques ;

-  Quel travail politique est fourni par les forces les plus engagées, des idées assez classiques de programme de gouvernement ou une activité afin d’amener un renouvellement des rapports mouvements collectifs/ pouvoirs institutionnels.

Résumé de la discussion et mises en perspective de ses conclusions principales communes.

La discussion a porté sur une seule préoccupation et deux aspects

-  Comment dynamiser la campagne pour une dynamique antilibérale majoritaire ? :

Avec notre activité afin de mettre en valeur les perspectives d’une rupture antilibérale

Cela passait selon nous par une discussion sur la stratégie d’une victoire possible. Le lien étroit entre le débouché politique et la situation, les luttes nécessaires face à la droite a été fortement dégagée. Un aspect de la discussion a permis de revenir sur les questions posées par les émeutes de quartiers populaires en novembre dernier, leur sens et la possibilité de leur donner leur véritable place dans la gauche que nous voulons affirmer. En même temps, cela venait souligner le caractère systématique des surenchères de la droite dont les candidats font campagne au travers d’une logique de contre-révolutions libérale à la fois sur le plan des mesures sécuritaires que sur la destruction des droits sociaux.

D’où le titre du texte pour préparer la réunion du 8 février : " Battre la droite dès 2006 ".

Plusieurs interventions ont montré comment on ne pouvait dynamiser les luttes si, en même temps, les objectifs n’étaient pas discutés.

Dans cette optique, multiplier les signatures de l’appel Alternative unitaire 2007 ne peut se séparer de discussion affirmant des éléments de réponse au " Pourquoi faire ? "

La situation semble correspondre à des luttes freinées par l’absence de véritables perspectives politiques. Sur ce point la convergence entre les dirigeants du PC et les autres participants était frappante : refus de tout accord avec un projet social-libéral du PS, effort pour permettre que l’affirmation des luttes pèse sur les options politiques, élaboration populaire du projet et des exigences. De nombreux exemples ont été donnés.

Contre la loi CESEDA, quelles exigences pour lutter contre toutes les discriminations, supprimer les lois Pasqua, Chevènement, Debré, Guigou et construire publiquement une exigence pour des institutions reconnaissant les droits des citoyens à tous les résidents. Une discussion a montré comment cela doit se lier autant avec des éléments de propositions pour un changement de la constitution, concernant les femmes comme les jeunes et toutes les personnes en butte aux discriminations raciales. Et, dans l’immédiat contre la loi (une réunion avait lieu parallèlement à partir de 13h à la Bourse du travail de Paris) ; mais aussi pour l’amnistie des jeunes depuis les soulèvements des quartiers populaires, la libération des 800 emprisonnés, l’annulation des expulsions que le gouvernement prépare à l’issue de l’année scolaire. L’engagement dans ces luttes contre la politique de discrimination et de remise en cause systématique des libertés démocratiques doit, selon les participants, se consolider grâce à une discussion autour des projets à défendre en commun pour des règles nouvelles, en vue des échéances électorales.

Contre les attaques au Code du Travail (CNE ; CPE), qui veulent consolider un statut du travail diminué pour tous, la mobilisation nous a semblé devoir se dérouler contre la précarisation, pour une sécurisation du parcours de vie de chacun-e avec la garantie d’un niveau de vie suffisant pour tous ceux et celles qui seraient privés d’emplois : pas de revenus inférieurs à ce que revendiquent les associations de chômeurs (APEIS, AC) et la CGT des chômeurs. Cette discussion a fait apparaître la nécessité de provoquer un débat réellement populaire pour montrer que de vrais changements sont possibles, débattre publiquement d’un vrai changement de politique, en discuter des moyens.

Le but de cette discussion n’était pas de reprendre tous les points, dont le texte de préparation ("Ce que nous voulons") faisait une présentation plus détaillée.

Il s’agissait de discuter et préciser la démarche que nous pouvons avoir en commun. Et la question de l’unité des candidatures a elle-même été abordée frontalement : les CN du PC en décembre et le 6 janvier montrent que le choix retenu est celui de chercher une dynamique unitaire ; le congrès de la LCR a montré que cette organisation, malgré les options d’une partie importante de sa direction, a refusé de tourner la page du 29 mai et a maintenu ouverte la possibilité de candidatures unitaires, les choix définitifs étant renvoyés à juin. Dès lors une question apparaît décisive : faire une campagne unitaire supposera plusieurs porte-parole, convergents et d’appartenances diverses ; parmi eux, un nom sera retenu pour figurer sur le bulletin de vote comme candidat de cet accord unitaire, les temps de paroles, les meetings communs, tout pourra être mené de façon pluraliste si la volonté en existe. Certains ont alors souhaité qu’il soit clair que plusieurs noms ont leur légitimité : Marie George Buffet, Olivier Besancenot, José Bové, d’autres peut être s’ajouteront à la liste. L’essentiel est de ne pas se laisser diviser par un aspect des institutions de la 5e République fort justement rejeté par toutes les forces populaires antilibérales.

-  Quelles initiatives prendre ? Une discussion a porté sur la multiplicité des cadres de discussion, auxquels les uns et les autres participent.

Si le collectif national du 29 mai est le seul à avoir une représentativité importante nationalement, il n’est pas le seul cadre ni le meilleur cadre dans toutes les régions ; par ailleurs il semble bien que plusieurs de ses composantes n’assumeront pas une prise de position en faveur de l’unité des candidatures antilibérales lors des assises qui doivent adopter une CHARTE. Les syndicats Solidaires Sur ne peuvent pas, dans la situation actuelle des forces syndicales en France, jouer un rôle direct dans le débat sur les candidatures ; et la direction d’ATTAC refusera. Cette réunion a donc le mérite de venir au mois de mai, de pouvoir sans doute faire converger diverses propositions et réflexions ; mais elle a l’inconvénient de ne pas porter, dès maintenant, les discussions que nous jugeons indispensables.

Nous pouvons donc en conclure deux choses différentes. D’une part, il faut dynamiser le plus possible les collectifs ayant une activité positive, sans remettre à plus tard, à côté et en même temps, les débats de stratégie ; d’autre part, il faut veiller à ce que l’étape de ses prochaines assises soit l’occasion d’affirmer le plus possible les exigences populaires.

Le 9 mars : débat autour des axes de ruptures :Une autre discussion a précisé comment consolider dès maintenant les perspectives unitaires : en portant publiquement, dès avant le congrès du PCF qui a lieu fin mars, un débat autour de la stratégie et des axes de rupture. Une date a été retenue : le jeudi 9 mars. Son but serait de rendre publiques, le plus largement possible les propositions de rupture, qui font système, et qui auront été précisées en lisant et discutant toutes celles mises en débat par les diverses organisations. Il s’agirait d’une réunion large, afin qu’elle stimule l’activité de réseaux militants et de faire connaître à la presse les propositions et la stratégie en cours de construction.

Ce débat parisien pourra s’accompagner d’initiatives semblables dans diverses régions, notamment Toulouse.

Il suppose que se mette en place très vite des conditions de préparation (locaux, et équipes de travail), ainsi que les contacts avec les groupes et militants porteurs de réflexions allant dans le même sens (Groupes de Copernic, Collectifs du 29 mai, syndicats, associations...)

Par ailleurs, l’Appel Alternative unitaire 2007-2008 prévoit d’organiser, si possible le même jour, une campagne massive de signatures dans la semaine du 13 au 19. Tout cela devrait permettre de faire porter la question, centralement, sur l’option que nous voulons construire. Nous visons un poids électoral et politique réel des candidatures unitaires aux législatives de 2007 et aux élections locales de 2008, à vocation majoritaire, comme pour une candidature commune de cette orientation lors de la présidentielle. Plus que le choix du nom, ce qui importe aujourd’hui est de montrer que cette dynamique peut rassembler autour ou plus de 15% au premier tour, Rappelons qu’un sondage, il y a quelques mois, créditait ce courant, uni autour d’un seul nom, de 12 à 15%.. Cela permet d’envisager de peser y compris pour le second tour.

La décision de participer à la réunion de la gauche le 8 février a été retenu comme l’occasion d’affirmer les idées-forces ressortant du débat. Un projet de texte a été discuté, ainsi que le choix d’une délégation, qui reste partiellement à préciser : un élu de Brest (Patrick Appéré), un de Caen (Etienne Adam), un de Toulouse (François Simon), une de l’Ile de France (Claire Villiers) avec une non élue d’Ile de France, qui a été n°2 de la liste des européennes (Hamida Ban Sadia).

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