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Le candidat du Parti socialiste est connu.

Communiqué de la FASE le 18 octobre 2011

 

François Hollande est le candidat de son parti à l’élection présidentielle de 2012.

Il a pourtant insisté sur la volonté de réduire le « déficit public » pour rassurer les marchés. C’est l’esprit de la « règle d’or » qui veut nous faire payer la crise du système capitaliste, la dette et les intérêts de la dette. Contre ce type de politique, des milliers de manifestants ont défilé le 11 octobre, comme des millions de personnes s’étaient mobilisées l’année dernière contre la réforme des retraites.

Certes, en mai prochain, il faudra battre le pouvoir en place ; mais, pour cela, le « tout sauf Sarkozy » le plus au centre possible est une voie de résignation et d’échec. Sans aucune certitude de victoire électorale, c’est l’échec social et politique à terme en cas d’élection « au centre ».

Pour battre vraiment la droite, il faut mobiliser, construire un espoir crédible par sa force d’attraction et l’ampleur des forces citoyennes et militantes regroupées. Il faut mobiliser sur des objectifs politiques et sociaux. Tout l’enjeu du Front de gauche est là ! Un rassemblement autour d’objectifs de transformation, un projet pour changer la société. Pour cela, il est nécessaire de remettre en cause la propriété des principaux moyens de production et d’échange, l’actuel modèle de développement basé sur le profit et la compétition. C’est de solidarité dont le peuple a besoin. Une révolution démocratique est indispensable : pour des alternatives à la fois sociales et environnementales ; contre les discriminations et pour l’égalité.

Oui, il faut mettre en mouvement toutes celles et ceux qui voient la nécessité de rompre avec le Traité de Lisbonne et de reconstruire l’Europe sur de nouvelles règles et priorités. De même, pour imposer une rupture avec l’OTAN et les guerres ignobles, et pour le désarmement nucléaire.

Pour réussir, il reste à rendre le Front de gauche plus dynamique et plus ouvert à toutes les réalités militantes. C’est l’objectif des assemblées citoyennes. Rien ne sera réglé par de petits comités électoraux. Des centaines de milliers de personnes peuvent et doivent s’emparer de la campagne qui a commencé et va durer six à sept mois ! Nous ne voulons pas d’une gauche qui cautionne le social-libéralisme. Un grand nombre d’électeurs des primaires socialistes voulaient exprimer leur volonté de vraiment «  changer de système ». Et beaucoup de soutiens d’Arnaud Montebourg et de Martine Aubry ont toute leur place dans le Front de Gauche et dans la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon.

Personne ne va se contenter de simples déclarations d’intention. Nous voulons une force de transformation, sociale et écologique, qui permette un changement de la gauche et des avancées sociales, politiques, institutionnelles décisives.

Il faut, pour cela, une victoire politique, la force d’un Front politique pour une alternative, une révolution démocratique, une mobilisation qui pousse le plus loin possible, contre la droite et le système capitaliste. Pour battre la droite : pas d’alignement au centre !

Des éléments récents dans le monde entier nous encouragent aussi. Respirons l’air du temps. Écoutons les « Indignés » de Wall Street : « Nous sommes les 99 % qui ne doivent plus se soumettre au 1 % de profiteurs. » Le rejet du système est visible de Tunis au Caire, de Tel Aviv aux villes américaines, en passant par la Grèce, l’Espagne et le Portugal. Parce que nous étions trois millions dans la rue l’année dernière, parce que la droite a perdu toutes les élections depuis 2008, notre soulèvement doit murir avec cette idée : «  Place au peuple !  »

19 octobre 2011


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