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ANPAG et MDC

 

L’Association pour de Nouvelles Perspectives A Gauche présente des listes aux municipales à Caen et à Hérouville.

L’ANPAG est connue dans le calvados à travers son bulletin « Pourquoi Pas ? », diffusé largement et assez régulièrement depuis plusieurs années.

Le positionnement politique de l’ANPAG, de ses militants, est large. IL est néanmoins clairement à gauche, dans « la gauche de gauche », « la gauche vraiment à gauche », bref « la gauche autrement ». L’ANPAG est de tous les combats qui délimitent ce camp de la gauche qui reste à gauche. L’ANPAG, c’est la recherche d’un réarmement théorique et d’une recomposition politique ouvrant les perspectives d’une société fondée sur des bases d’égalité sociale, de libertés politiques et publiques, de fraternité et de droits pour toutes et tous ; une société ayant aboli l’exploitation et donc en premier lieu la propriété privée des principaux moyens de production et d’échange ainsi que l’héritage, fondement de la transmission du capital et donc de l’inégalité des chances.

L’ANPAG c’est tout cela mais aussi la traduction de ces idées dans les combats quotidiens.

Quelques exemples tirés de l’histoire récente :

L’ANPAG c’est le soutien et la participation :

  • aux luttes féministes, pour l’extension du droit à l’I.V.G., pour les droits des femmes attaqués par le néolibéralisme.
  • aux luttes écologistes, à propos de l’Erika, ou du chimiquier immergé au large du Cotentin ; pour que des mesures soient prises contre le réchauffement de la planète, et contre le nucléaire.
  • aux luttes pour une agriculture durable, respectueuse de l’environnement, contre l’agrobusiness, pour la solidarité avec ceux qui symbolisent ces luttes , face à la répression (Millau...).
  • aux luttes des sans papiers et plus généralement pour la libre circulation de tous les individus, pour leur droit à vivre, travailler, décider (par exemple le droit de vote) là où ils sont, ou bien là où ils décident de s’installer. C’est évidemment le droit de vote aux municipales pour tous et pas seulement les ressortissants communautaires, mais aussi des papiers et la citoyenneté pour tous.
  • aux luttes pour les droits fondamentaux comme le droit à un toit, travailler sans précarité, avoir des revenus décents, être assuré contre les accidents de la vie, vieillir dans la dignité avec des retraites garanties par la solidarité (sans les jouer en bourse !), s’opposer à la refondation sociale et au PARE.
  • aux luttes contre la mondialisation libérale, contre l’O.M.C., le F.M.I. et maintenant à Nice contre la charte des droits fondamentaux qui est plutôt une charte de la fin des droits et toujours contre les menaces de libéralisation capitaliste envers la santé, l’éducation, les services publiques.

Cette énumération moins drôle que celle de Prévert n’est bien sûr pas exhaustive. Pourtant chacun voit bien qu’elle constitue, prise dans sa globalité, un début de réponse d’ensemble aux problèmes qui nous sont posés, qu’elle dessine les contours des champs d’action politique d’une formation à venir, à construire.

Le Mouvement des Citoyens (M.D.C.) de Jean-Pierre Chevènement représenté dans le calvados par Serge Lézement et Richard Farabi (entre autres), nous à interpellés pour faire liste commune aux municipales, en particulier à Hérouville où le M.D.C. anime une association « Hérouville Gauche Citoyenne ».

Les militants que sont Serge et Richard sont des amis politiques (contre la droite) que nous côtoyons dans quelques (trop rares) occasions et pour lesquels nous avons beaucoup de respect à titre personnel. Il n’en va pas de même pour le mouvement politique qu’ils ont choisi de supporter.

Sur de nombreux terrains d’action politique, l’ANPAG et le M.D.C. sont totalement opposés. Il suffit de se reporter aux aspects énoncés ci-dessus pour comprendre aisément que nous n’avons pas toujours les mêmes valeurs. De plus, le M.D.C. soutien le gouvernement Jospin et situe son action dans le cadre de « la gauche plurielle ».

Ce n’est pas le cas de l’ANPAG ! L’ANPAG ne soutient ni de près, ni de loin, ni de façon critique ou acritique le gouvernement.

Il n’y a dans cette « gauche plurielle » guère plus de gauche que de pluriel. Ce gouvernement, au contraire, mène une politique « sociale » libérale, ce qui veut dire libérale tout simplement, une politique qui tourne le dos aux intérêts du plus grand nombre. Les choix économiques et fiscaux de Bercy devraient suffire à convaincre ceux qui veulent toucher du doigt.

Notre projet est bel et bien celui de la construction d’une force politique alternative à cette « gauche plurielle »(et donc forcément opposée !). Ceux qui nourrissent encore des illusions sur la possibilité de peser au sein de cette gauche... y sont déjà, avec les résultats que l’on connaît. A l’inverse, nous somme convaincus que nous avons besoin d’une véritable force politique de gauche. Nous sommes également convaincus qu’il y a possibilité de regroupement, avec de nombreux militant(e)s des formations participantes à la gauche plurielle (et également de leurs électeurs), nous sommes tout autant persuadés que ce regroupement ne peut s’opérer que sur des bases politiques qui correspondent à celles définies par le mouvement social. C’est à dire avec toute la force de subversion (de l’ordre social bourgeois) et de radicalité qui le caractérise.

Cette convergence nécessite des ruptures entre ces militant(e)s et les orientations pratiques et politiques de la « gauche plurielle ».

Cette convergence a besoin qu’avance dans le même temps, la redéfinition d’un projet de transformation et d’émancipation sociale = un projet socialiste.

Cette convergence, qu’hier encore on appelait parti nous entraîne à l’évidence...

...loin du Mouvement des Citoyens de Jean-Pierre Chevènement.

16 février 2001


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