Décisifs devraient être les mois et l’année à venir.
Une grande échéance politique nous attend. Adada, faut-il le rappeler, est une association citoyenne.
Lorsqu’on nous rabâche les oreilles sur la crise, la dette, l’insécurité...On finirait par croire que nous serions le jouet d’une obscure fatalité ! Qu’avons-nous fait pour mériter un sort pareil ?
Nous vivrions au-dessus de nos moyens... Il nous est sommé de mettre un terme à nos largesses !
Difficile à avaler pour les millions de français qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, comme pour les chômeurs en nombre croissant.
Aux premières loges de cette misère et précarité grandissante : la jeunesse.
Cela s’appelle : hypothéquer l’avenir...
Je laisse à chacun, le soin, en conscience d’analyser et comprendre le pourquoi du comment et de dégager les causes d’une telle situation et à qui en incombe la responsabilité : c’est essentiel !
Adada est une association citoyenne responsable : si nous réfléchissons et agissons sur le terrain des arts et de la culture, ce n’est pas dans l’ignorance du contexte social et politique dans lequel s’incère notre détermination.
Oui ! nous entrons dans une période où le débat politique devrait prendre une très vive acuité et c’est la première chose que je souhaitais dire en cette rentrée 2011/ 2012 : nous ne nous y déroberons pas et nous veillerons à nous proposer comme une force stimulante de changement et de progrès.
La satisfaction n’est pas notre affaire.
Adada restera attentive à soutenir les plus démunis et à combattre la misère sous toutes ses formes (et la misère intellectuelle n’est pas la moins préoccupante !).
Adada restera mobilisée sur la notion de développement, c’est-à-dire sur la mise en perspective de solutions concrètes : le contraire du défaitisme et de l’esprit dépressif dont on voudrait nous accabler.
L’artiste est un révélateur et occasionnellement un visionnaire. La formule « changer la vie » est de Rimbaud ! Excusez du peu !
Ce à quoi travaille Adada c’est à l’élargissement du champ artistique, à son désenclavement.
Politique, art, démocratie, culture : voilà notre chantier.
« L’imagination au pouvoir » : ça ne vous rappelle rien ?
Qu’est-ce que c’est cet impérialisme de l’économie ? Banque, gestion, bourse, spéculation, bureaucratie, technocratie, emprunt, dette !
Cherchez le chaînon manquant de ce qui nous aliène : Le capitalisme libéral ? L’état providence ?
Est-ce qu’on ne pourrait pas « baliser » le terrain autrement ?
Se donner du lest pour prendre de la hauteur. La hauteur de vue necessaire.
Tenir ses convictions du poète : serait-ce possible ?
On peut toujours rêver...Entrons dans la danse !
JP Dupuy Président Adada. 4 septembre 2011