Cela vient de se passer cette fin de matinée, entre la rue de la
République et le Cours Gambetta :
Des policiers qui arrêtent les bus systématiquement, qui contrôlent
certains passagers au faciés, c’est à dire qui ressemblent à des
étrangers, qui font descendre, femmes, hommes ,poussette, qui
embarquent sans discussion et sans ménagement, et même violemment
comme cette femme (qui pourtant avait des papiers) qui allait
chercher ses enfants à l’école (qui attendent toujours leur mère
dont nous n’avons aucune nouvelles 3 heures après)...
Nous l’avons vu de nos propres yeux puisque nous la CIMADE avons
pris des photos et avons même été controlé et villipendé pour ce
fait... Nous avons appelé le cabinet du Préfet pour lui dire notre
émotion devant cette femme en pleurs qui a assisté à l’embarquement
de son amie pourtant en règle.
Cela porte un nom : Une rafle. Tout simplement. Le terme est
approprié. Et, nous ne pouvons même plus mettre des guillemets.
Et, nous ne confondons rien...nous ne faisons pas ici de parallèle
entre 1942 et 2007.
Les situations ne sont pas comparables. Rien à voir. Les raflés ne
sont pas envoyés vers l’indicible. Ils disposent encore un peu, de
recours d’un état de droit. Le pouvoir qui a donné ces consignes a
été légitimement élu. etc.
De même que nous n’amalgamons pas, comme un premier réflexe, ce qui
revient de la chasse systématique des étrangers qui a tendance à ce
développer : objectifs chiffrés d’expulsions donnés par le pouvoir
à sa police, des policiers forçant une porte au petit matin, ou
encore des convocations-piège à la préfecture...
Mais n’en déplaise à quiconque... ce à quoi nous avons assisté...et
nous en sommes meurtri que cela se passe en France aujourd’hui...
Cela s’appelle une RAFLE !!!
Afin de faire l’autopsie de cette rafle, la CIMADE lance un appel à
témoin.
Tous ceux qui ont assisté à ces faits peuvent appeler au tel :
0467065502