SIGNEZ ET FAITES SIGNER L’APPEL
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Une alternative politique est possible. C’est à cette idée simple qu’il est urgent de donner corps si nous voulons dès aujourd’hui résister aux coups de boutoir de la droite et du patronat, et si nous voulons vraiment les battre sur le terrain social, culturel, politique. Car nous savons tous que pour battre vraiment la droite il faut transformer radicalement la gauche et construire une véritable force d’alternative crédible et rassembleuse.
Une alternative crédible s’enracine dans toutes les résistances et mobilisations face aux politiques libérales, sécuritaires, sexistes, xénophobes et destructrices des équilibres vitaux de la planète : mobilisations syndicales, associatives, culturelles, écologistes, grèves, manifestations, ou désobéissance civile. Elle s’enracine aussi dans la diversité des investissements citoyens et leur exigence de renouvellement démocratique.
Une alternative rassembleuse s’inscrit dans les grands axes stratégiques d’un monde de droits, de paix, de solidarité et de justice aujourd’hui esquissés par le mouvement altermondialiste, dans le combat contre le capitalisme, la guerre, le productivisme destructeur, les discriminations et toutes les dominations. Elle se place du point de vue du monde, de l’avenir de l’humanité, du dialogue des cultures et des civilisations.
Une alternative politique doit s’exprimer par des exigences et propositions fortes, concrètes et partagées, et aborder la totalité des échéances de 2007 et 2008 comme un moment de la lutte et du rassemblement, comme une occasion ouverte à des millions de femmes et d’hommes d’intervenir directement et activement dans les enjeux électoraux.
Cette alternative, dans toutes ses dimensions, ne peut être que l’oeuvre de toutes celles et ceux qui l’appellent de leurs voeux. Elle nécessite la mise en place aussi rapide qu’ambitieuse d’espaces communs de débats, de travail et d’initiatives. Il nous faut travailler à dépasser la parcellisation des résistances, à renforcer leur dynamique commune et leur efficacité, et à faire converger exigences et propositions antilibérales et anticapitalistes, féministes et écologistes. Ainsi commence à s’opérer le rassemblement nécessaire pour construire l’Europe contre le projet de traité constitutionnel qui voudrait imposer, pour des dizaines d’années, l’abandon des droits sociaux et démocratiques
Grande est donc la responsabilité de toutes celles et ceux qui, par leur engagement dans une organisation sociale, politique, syndicale, ont la possibilité de prendre des initiatives pour ouvrir ces espaces. Des forces politiques (PCF, LCR, Alternatifs, MARS, militants de divers courants du PS, Verts opposés au social libéralisme, groupes locaux, mouvements citoyens), déjà rassemblées dans le refus du projet de constitution européenne, sont décidés à proposer de tels espaces tandis que des organes de presse et des réseaux lancent l’idée de forums sociaux des élections.
Cette multiplicité est une bonne chose. Elle doit s’élargir encore et nous devons toutes et tous y contribuer. Mais prenons garde qu’une idée partagée ne se transforme en concurrence mortifère, car nul ne peut prétendre être le centre de cette construction alternative.
C’est pourquoi nous proposons que, sur la base du travail déjà engagé, une coordination large se constitue, ouverte à toutes celles et tous ceux qui veulent être partie prenante de cette construction comme à celles et ceux qui s’y joindront au fur et à mesure.. Elle devrait, dès maintenant, encourager au développement des initiatives locales, thématiques, régionales ou nationales, mettre en circulation des textes et des propositions liés à ces débats. Nous proposons de prévoir la convergence large des initiatives pour une alternative politique au printemps 2005 et de procéder collectivement à une première synthèse d’étape à mi parcours.
