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Au Sahara occidental occupé, par le Maroc, aucune expression possible !

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Dès la nouvelle du retour à El Aïoun, des 11 défenseurs sahraouis des droits de l’homme en provenance des campements de réfugiés de Tindouf, le 8 mars, l’Association des Amis de la RASD s’était félicitée de la réaction des autorités marocaines devenues respectueuses de la libre circulation des personnes !

De même la déclaration conjointe Union Européenne- Maroc signée à l’issue de la réunion de Grenade, accordant une grande importance à la consolidation de l’Etat de droit, à la démocratie en les installant comme un des piliers du partenariat UE/Maroc, semblait de bonne augure !

En quelques heures, ces déclarations ont été brutalement démenties par la répression violente et imbécile d’une manifestation pacifique organisée à El Aïoun le 9 mars, dès le retour des 11 défenseurs des droits de l’homme.

La consolidation de l’Etat de droit est-elle impossible au Sahara occidental et toute expression contraire au tabou de l’intégrité territoriale ne peut -elle s’exprimer sans risquer la brutalité policière ou la prison ?

L’Association des Amis de la RASD dénonce vigoureusement cette nouvelle atteinte aux droits de l’homme et ce déni de toute expression démocratique à l’encontre des militants et défenseurs sahraouis des droits de l’homme.

Deux de ses membres ont été depuis le début aux côtés de ces 11 militants. Elles ont pu témoigner avec émotion et sincérité de l’ampleur de cette mission et de leur stupeur face à la brutalité de la répression d’une manifestation pacifique, simplement destinée à réclamer l’application d’un droit reconnu depuis 1966 par la Communauté internationale.

Avec elles, l’Association des Amis de la RASD témoigne de tout son soutien aux victimes de la répression et à leurs familles. L’Association des Amis de la RASD, constate que l’heure n’est plus aux déclarations de principe et aux engagements de fin de conférence sans effet sur le terrain.

L’heure est à la fermeté.

La Communauté internationale doit enfin se donner les moyens de protéger la population civile sahraouie en élargissant le mandat de la MINURSO à la surveillance effective du respect des droits de l’homme et en mettant le Maroc en situation de respecter au Maroc comme au Sahara occidental, ses engagements internationaux. Première étape pour qu’enfin le référendum d’autodétermination devienne possible et permette au dernier peuple colonisé d’Afrique de choisir librement son destin. Paris, le 10 mars 2010

11 mars 2010


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