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Pourquoi un représentant de l’Alternative Basse Normandie (ANPAG) était présent à la rencontre du 8 février ?

 

L’ANPAG avait depuis longtemps des contacts nationaux, nous n’avons jamais pensé « rester dans notre coin », nous avons cherché depuis notre création à lier le local au global. Au moment des régionales des contacts se sont multipliés entre des listes et des candidats qui voulaient « faire autrement une autre politique » .

Des échanges ont eu lieu sur les programmes, les démarches. A la suite s’est crée une coordination nationale de mouvements locaux alternatifs divers sous le nom de Convergence Citoyenne pour une Alternative de Gauche ; depuis 2004 cette coordination fonctionne avec différentes initiatives ( dont une université d’automne qui a fait débattre 300 personnes et permis l’intervention à la même tribune de responsables politiques , associatifs et syndicaux sur la stratégie politique mais aussi l’urgence sociale , les discriminations, et l’Europe...).

D’ailleurs, cette coordination s’est engagée pleinement dans la campagne pour un non de gauche au référendum et dans les comités dits du 29 mai qui ont porté cette campagne.

Plus récemment, nous avons participé à « l’appel pour des candidature unitaires » et en Basse Normandie nous sommes la région où le nombre de signataires est le plus important puisque nous approchons les 400.

Notre groupe joue un rôle moteur dans la coordination nationale et c’est grâce à ce travail que nous avons reçu mandat de la dernière réunion nationale pour faire partie de la délégation. C’est la reconnaissance par nos amis du travail effectué par l’ANPAG et l’Alternative Basse Normandie.

Mais c’est aussi la reconnaissance par les grandes organisations politiques qu’il existe à gauche des forces qui ne sont pas représentées par les partis traditionnels. Depuis longtemps le PC a pris conscience du courant que nous représentons : des représentants de sa direction nationale ont régulièrement participé à nos rencontres nationales.

Si nous regrettons l’absence de la LCR à cette réunion du 8 février : nous estimons que l’ordre du jour est suffisamment clair pour ne pas être satellisé par le PS ou entraînés dans on ne sait quelle nouvelle gauche plurielle. Nous notons avec satisfaction que les participants sortent du cadre habituel des partis « officiels ».

Depuis longtemps nous avons obtenu localement une reconnaissance des différentes organisations. L’ANPAG et l’alternative sont certes connus ici ( comme l’alternative Midi Pyrénées à Toulouse) mais c’est la première fois que l’opinion publique nationale peut voir la gauche dans sa diversité. Et surtout cette gauche jusqu’alors invisible qui depuis des années se manifeste dans de nouvelles formes de politique dans des groupes locaux qui veulent comme nous faire de « la gauche Autrement » Cette réunion est pour nous l’occasion de faire entendre notre manière de voir, de faire des propositions pour une transformation importante des pratiques politiques et des réponses politiques, des garanties que la gauche doit donner à toutes celles et à tous ceux qui veulent mettre fin vraiment et durablement à la politique néfaste d’une droite massivement rejetée et illégitime.

Comme nous l’avons toujours pensé, dit et mis en pratique à l’ANPAG la politique ne doit pas être séparée ( « supérieure ») des pratiques sociales dans leur diversité. l’alternative politique ne pourra venir que de l’élaboration collective de tous ceux qui sur le terrain mènent les luttes et prennent des initiatives qui transforment la réalité.

Personnellement je considère que mes expériences syndicales et associatives, jouent un rôle central dans ma conception de la bataille politique. Je ne croit pas que ce soit un handicap de ne pas être « une bête politique » comme ceux qui en ont fait leur profession, Au contraire, la notion de carrière professionnelle politique ou syndicale est contradictoire avec un vraie démocratie et avec une vraie gauche.

La force de la gauche n’est pas dans la puissance de ses appareils, ni dans l’excellence de ses tribuns : « il n’est de sauveur suprème » dit une vielle chanson, toujours actuelle. Sa force est dans sa diversité et dans sa capacité à mettre en mouvement celles et ceux qui refusent de subir les dégâts du libéralisme.

Pour nous il est hors de question de sacrifier notre manière de voir les transformations nécessaires de l’action politique, ou ce qui nous semble des exigences incontournables, comme le refus de la précarité des ségrégations et du racisme... à la conclusion d’un accord politicien même s’il nous garanti des postes.

Il est sans intérêt d’être élu, si dans la société ne naît pas un mouvement pour une véritable transformation sociale. La politiques est une chose trop sérieuse pour rester la propriété des élus.

Des ripostes à la droite réactionnaire et du débat en commun sur des propositions alternatives avec la population peut naître un vaste mouvement politique de masse capable de chasser la droite libérale qui nous mène à la catastrophe sociale.

Localement nous prenons tout de suite des initiatives qui vont dans ce sens, car il faut faire vite : ceux qui sont dans la galère, les mal-logés , les précaires ne peuvent pas attendre.

10 février 2006


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