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Campagne pour le no

lettre sur la campagne en Irlande

 

Je ne saurais trop encourager la solidarite financiere.

J’arrive cet apres-midi de Dublin et profite de cette reponse pour envoyer ailleurs dans Attac quelques nouvelles, et d’abord pour ceux et celles qui voudraient partir la-bas dans les jours qui viennent.

Il faut avoir quand meme le temps et l’argent parce que les etrangers doivent payer leur voyage—la campagne ne peut le faire. Voir d’abord aussi avec Michael Youlton qui coordonne le bureau du CAEUC [sayno.ie] s’il est possible de les heberger.

Il avait déjà hier des candidats pour le "hostel" paye par le PS et je ne sais pas si leurs possibilites sont elastiques, il faut verifier.

Dublin est couvert d’affiches et l’argent dont dispose la campagne du Yes est evident a tous les coins de rue.

Je trouve que la gauche—passablement desunie et face a une droite est bien plus visible et variee qu’elle ne l’a été pour nous en 2005, notamment les cathos—ne fait pas toujours bon usage de sa liberte d’expression. L’affiche qui affirme que le salaire horaire minimum apres Lisbonne sera de €1.84 ne me semble pas tres malin.

La droite par contre a mis sur pied quantite d’organisations bidonnes avec des moyens financiers considerables pour essayer de toucher les jeunes ["GENERATION YES"] ou "We Belong", sous-entendu en Europe, dont la tete d’affiche est l’ancienne porte parole de Bertie Aherne.

Mais le debat est aussi vif qu’en France en 2005, c’est ce qui est bien. Dans le contexte de la crise, la droite essaye de faire croire qu’un vote NO ferait perdre touts les avantages que l’Irlande a connu—ils sont certains et evidents—grace a l’UE.

J’ai debattu hier matin a la radio avec un mec qui est PDG local de INTEL. Lui et RYANAIR donne €500.000 euros, ces industriels ont un peur bleue que ca puisse etre rejete de nouveau, la derniere fois ils sont tombes de leurs chaises et n’entend pas perdre le controle cette fois ci.

Tres interessant dans le contexte de la crise : la Banque Centrale Europeenne non seulement fait survivre le Tresor irlandais mais subventionne le NAMA, le National Assets Management Authority qui va prendre sur lui les mauvais actifs des Banques en faillites [le "bad bank"] a hauteur de 54 milliards d’euros.

Et les irlandais sont dans la rue parce qu’ils sont en train de perdre tout avantage social, dont les allocations familiales.

Mais il ne font pas le lien entre l’ECB et ses conditions—reduire le deficit en coupant tous les programmes sociaux—avec le Traite de Lisbonne et l’Europe.

J’ai fait ce que j’ai pu mais les syndicats aussi souhaitent eviter cette discussion. Le plus grand syndicat SIPTU inexplicablement pour moi du moins contineu de faire campagne pour le OUI.

Hier soir tombe un sondage que je n’ose pas croire quet que donc je ne crois pas : sur 1500 personnes sondees, le NO l’emporterait par 59 pourcent. Trop beau, n’y croyez pas vous non plus. Mais tout est possible et les irlandais aiment le debat et peuvent etre teignes comme une bonne femme OUI avec qui j’ai debattu aujourd’hui, totalement formattee equivalent MEDEF mais connaissant le Traite par cœur.

Redoutable.

Amicalement,

Susan George

24 septembre 2009


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