Nous partageons totalement les termes de ce communiqué du PCOF, organisation qui est notre partenaire depuis déjà quelque temps et qui participe aussi au Front de Gauche.
Le comportement de Merkel -et de son porte parole Sarkozy- vis à vis du peuple grec est une insulte à la démocratie !
Au nom de quoi se permettent ils de dicter au gouvernement grec les dates et questions du référendum.
Chacun découvre à cette occasion que la fameuse "constitution européenne" rejetée par le peuple français et ressucitée par le traité de Lisbonne que Sarkozy a fait adopter par le seul parlement avec la complicité des socialistes comportait bien une notion de "souveraineté limitée" digne des dispositions de l’ancien pacte de Varsovie.
La solidarité avec le peuple grec, c’est aussi le refus d’un zone euromark imposée par la finance allemande. C’est refuser l’application de la souverainté populaire limitée ici et dans toute l’Europe.
C’est l’avenir de la démocratie qui est mis en cause par une oligarchie financière qui cherche à s’en émanciper au moment où partout dans le monde la mise en cause des conséquences du libéralisme est de plus en plus forte : hier encore des milliers de personnes sont descendues dans les rues d’Oakland (Californie) pour appeler à la grève générale (oui vous avez bien lu :la grève générale) contre les inégalités économiques, les mesures d’austérité qui ruinent les services publics et la violence policière ( un manifestant blessé par une grenade et un jeune tué il y a par un policier qui avait confondu taser et pistolet ( !!) lors d’une manifestation.
On comprend que dans de telles circonstance merkozy perde son sang froid à Cannes !
L’annonce par le premier ministre Papandréou d’un référendum a provoqué un choc politique et
financier de grande ampleur.
A l’heure actuelle, on ne sait pas sur quoi, s’il a lieu, portera ce référendum. Quoi qu’il en soit, les
dirigeants français et allemands ont immédiatement fait part de leur colère et de leur stupéfaction.
Certains de pouvoir mettre la Grèce sous tutelle d’une commission de technocrates européens, pour
« la mise en oeuvre de la politique d’ajustement » - autrement dit, la politique d’austérité au carré -
ils ne supportent pas l’idée que le gouvernement grec du social-libéral Papandréou, qui a tout
accepté jusqu’aujourd’hui, puisse prendre une initiative de ce type.
Cela fait des mois que les travailleurs, artisans, commerçants, paysans, la jeunesse, les petites gens,
ont dit « non » à Papandréou, à travers des journées de grève générale, des manifestations
ininterrompue et mille et une expressions de colère.
Ils refusent d’être condamnés à l’austérité pour
des années, à la mise sous coupe réglée de l’économie par les marchés financiers, à la mise sous
tutelle de leur pays par la troïka, BCE-UE-FMI.
Ils ont été humiliés par l’arrogance des Sarkozy et Merkel, qui les accusent de ne « pas travailler », de
« tricher », de vivre au crochet des pays comme l’Allemagne ou la France.
Quelle haine et quelle
hypocrisie !
Ce sont leurs anciens amis au pouvoir qui ont « triché » sur les comptes et qui ont été
cités des années durant comme les « meilleurs élèves de la classe », parce qu’ils étaient les partisans
les plus empressés des politiques néolibérales.
Et plus encore, les vrais parasites, ce sont les banques,
les marchés financiers qui vivent entièrement au crochet des pays et des peuples.
Ce sont les intérêts
exclusifs de l’oligarchie que servent les Sarkozy, Merkel et Cie.
La mobilisation sociale en Grèce se combine à une opposition à la perte de souveraineté, comme on
l’a vu le 28 octobre, fête nationale, fête du « non », le « non » de 1940 à Mussolini, un symbole de la
résistance du peuple grec au fascisme.
Notre solidarité envers le peuple grec doit être totale et sans ambigüité.
Il a été le premier à être la cible des politiques de régression sociale, d’austérité, que les dirigeants
des « grands » pays, les banques, les marchés financiers veulent imposer à tous les peuples.
Sa
résistance qui n’a pas faibli est un encouragement pour tous à dire « non » !
Nous réaffirmons notre exigence : il faut annuler purement et simplement la dette grecque : en euro
ou en drachme, c’est un carcan insoutenable pour faire payer la crise, les dettes et leurs intérêts.
Nous soutenons son combat pour se débarrasser de la tutelle de la troïka et pour prendre ses affaires
en mains.
Nous sommes solidaires des travailleurs et du peuple grec quand nous nous battons, en France, pour
refuser nous aussi de payer la dette.
Paris, 2 novembre 2011
www.pcof.net - pcof@pcof.net