Mais, enfin, cette fois, vouloir, c’est pouvoir !
Ces quelques lignes naissent de l’agacement quand j’entends dire que « la
question de la présidentielle complique tout ». Je pense que les choses devraient
être discutées plus simplement.
Une condition préalable à tout, évidemment, pour regrouper des forces militantes
dans une campagne unitaire en 2007 et 2008 : que ces forces associatives,
syndicales, politiques, soient soudées sur les mêmes axes de rupture avec les
politiques libérales, les mêmes exigences anti-libérales.
Cela se vérifie sans peine : les quatre ou cinq têtes de chapitres, dans le texte
(Des candidatures unitaires en 2007-2008,
Pourquoi faire ? Comment faire ?) sont soumises au débat pour cela :
sécurisation pour tous et toutes dans la société
des droits pour toutes et tous
défense et développement de la démocratie
pour un autre développement, changer le travail
une autre organisation du monde, de paix et de coopération
Elles ont pour but de faire apparaître quelques points forts de changement, avec
leurs conditions essentielles de réalisation ; la discussion du type « programme
de gouvernement » doit elle-même avoir lieu, dans quelques mois, en lien avant
tout avec la dynamique de mobilisation.
Une question ne peut être dissociée de celle-là, sous peine de rendre sans
intérêt de telles discussions politiques. l’unité des candidatures en 2007 et
2008, pour les législatives comme pour les municipales, les cantonales et la
présidentielle. Bien sur, nous savons que les municipales se préparent avec des
groupes locaux autant qu’avec des partis au sens strict. Mais elles ont une
orientation : comment des courants sectaires et identitaires lors des législatives
pourraient-ils justifier des accords « ouverts », voire sans frontières pour des
municipales ? Nous devons donc insister pour marquer la continuité des
échéances et enjeux.
Il s’agit de reconstruire une gauche, dans les luttes et pour une victoire contre
le libéralisme. Aussi, des solutions pratiques peuvent être discutées, sans fard,
pour la présidentielle : si l’accord se fait, ce sera autour d’un collectif de
campagne regroupant plusieurs porte paroles. Ils assumeront toute la campagne, comme
tous les militants et les groupes ou organisations qui y participeront ; même si
certains sont plus efficaces sur un sujet qu’un autre. Donc : plusieurs porte
parole. Parmi eux, il faudra choisir celui ou celle dont le nom sera mis sur le
bulletin de vote.
Est-ce si difficile ? Où est « le sacrifice pour une organisation », comme on dit
trop souvent ? Le regroupement que nous voulons faire exister est crédité de 12 à
15 % des voix s’il apparaît uni autour d’une seule candidature. Une bonne
campagne, ensemble, permettant de consolider une telle force a un rôle décisif
pour l’avenir et pour les luttes immédiates. Nous verrons bien si cela permet des
alliances avec ce que le PS aura rassemblé comme forces.
Ne spéculons pas trop tôt sur les forces du PS. Souvenons-nous de ce que le débat
au sujet du Traité européen a montré : une partie des militants et sympathisants
du PS peut parfaitement décider de faire un regroupement avec cette force portant
la dynamique populaire antilibérale.
Allons sacrifier cette possibilité en se soumettant complétement aufonctionnement de la Ve
république. Tant la LCR que le PCF ou une grande partie des Verts veulent changer
les institutions. Commençons à le faire en nous montrant capables de la campagne
qui peut déboucher sur un arrêt des politiques libérales et un changement de
Constitution.
Axes de rupture avec le libéralisme, unité des candidatures (en 2007 et 2007),
unité des campagnes, maitrise collective des porte-paroles.