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Les dirigeants du PS face à leur responsabilité.

 

Communiqué de Yves Salesse au nom de la Coordination.

En annonçant le « boycott » du congrès de Versailles, Jean-marc Ayrault, président du groupe PS à l’Assemblée nationale, prend les citoyens pour des idiots. Seuls les suffrages exprimés au Congrès comptent. Ce boycott revient donc à aider la ratification du nouveau traité européen par la voie parlementaire.

Ce nouveau traité n’est pas un « mini-traité ». Il reprend presque intégralement le traité constitutionnel rejeté par les Français lors du referendum du 29 mai 2005.

Les collectifs pour une alternative au libéralisme et tous ceux qui avaient combattu le traité constitutionnel refusent son jumeau pour les mêmes motifs : il consacre le caractère neo-libéral et anti-démocratique de l’actuelle construction européenne.

La manœuvre de Nicolas Sarkozy pose un problème encore plus grave qui devrait réunir tous ceux qui sont attachés au respect de la démocratie, qu’ils soient pour ou contre ce nouveau traité. Adopter ce nouveau traité sans nouveau referendum serait un coup de force contre la souveraineté populaire.

Ségolène Royal s’était engagée, au nom du PS, en faveur d’un referendum. Respecter cet engagement ne consiste pas à dire que l’on désapprouve la ratification par le Parlement, mais impose d’agir pour lui faire échec et pour obliger le Président de la République à organiser la consultation populaire.

Si, au contraire, ils prêtaient la main au coup de force, le parti socialiste et ses parlementaires prendraient une grave responsabilité.

Pour le Secrétariat de la Coordination, Yves Salesse, le 9 janvier 2008.

10 janvier 2008


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