La municipalité commence t’elle à suivre nos propositions (cf. lettre du 1/10/2008) de mettre fin au prêt à taux zéro tel qu’il avait été voté par la municipalité précédente avec le soutien de la gauche ?
A l’époque nous avions été seuls à refuser ce prêt, et les raisons de ce refus sont encore plus valables aujourd’hui avec la nécessité de changer radicalement des politiques qui ont échoué .
S’il est vrai que la nouvelle version du prêt est un peu plus sociale que la première elle ne répond pas aux besoins de logement d’une très grande partie de la population : il risque de n’intéresser que des familles qui sont à 3 SMIC par mois sans chômage partiel.
Dans une conjoncture de crise où la précarité s’accroît dramatiquement, le nombre des ménages qui peuvent encore envisager de devenir propriétaires se restreint considérablement.
Sauf à s’endetter considérablement, mais va t’on reconstruire ce système qui a mené le monde à la crise ?
En fait le seul effet du prêt à taux 0 risque d’être le soutien artificiel et provisoire aux prix des logements, aux promoteurs et aux constructeurs, à tous ceux qui souhaitent encore spéculer sur le besoin de logement.
S’agit-il là d’une mesure de gauche ? Assurément non, c’est toujours une mesure libérale que Boutin ne désavouerait pas !
Sur le logement, urgence sociale, on pourrait attendre d’une mairie de gauche autre chose que des replâtrages : il faut supprimer le prêt à taux 0 et réaffecter son coût à des actions prioritaires [1].
L’ANPAG/CUAL demande que s’ouvre enfin un débat public sur le logement comme le souhaitaient l’ensemble des élus quand ils étaient dans la minorité
Notes :