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Défendre la santé et la sécu

 

Conférence de presse du 6 octobre 2008 du collectif contre les franchises, pour l’accès aux soins partout et pour tous et pour une sécurité sociale solidaire

Au moment de la mise en place des franchises un collectif local contre les franchises a mené des actions dont une manifestation parmi les plus importantes de France. Le collectif local a connu ensuite une certaine mise en sommeil.

Le collectif national devenu Collectif national contre les franchises, pour l’accès aux soins partout et pour tous et pour une sécurité sociale solidaire http://www.contre-les-franchises.org travaille désormais en coordination étroite avec la Convergence nationale des collectifs de défense et de promotion des services publics www.v-s-p.org, Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et des maternités de proximité

Cette coordination commence à se mettre en place localement avec la présence de la coordination régionale de défense des hôpitaux à nos côtés et nous soutenons cette initiative.

La victoire de mobilisations locales comme à Carhaix a joué un rôle dans une nouvelle dynamique : elle a montré que la mobilisation des salariés de la santé des usagers, des élus et de la population pouvait faire reculer les mesures strictement financières prise par un directeur d’agence régionale nommé par le ministre de la santé.

La rentrée voit aussi de nouvelles dispositions inquiétantes aux yeux de tous ceux qui s’intéressent à la santé publique.

La loi « Patients et territoires » poursuit la destruction du service public de santé bien au delà des seules structures dites de proximité, C’est l’hôpital public dans sa totalité qui est menacé par les économies budgétaires, par la politique en faveur du privé menée par les ARH mais aussi par une gestion de la santé publique calquée sur l’entreprise privée au détriment de la qualité des soins et des rapports aux malades.

Sarkozy vient d’inventer le hit parade des établissements hospitaliers en se basant sur le taux de mortalité comme instrument de notation. Tous ceux qui ont un minimum de connaissance savent que c’est là chercher à faire peur pour discréditer le secteur public soumis à des contraintes d’accueil de tous (y compris des pathologies les plus graves dans lesquelles le taux de mortalité est particulièrement important).

La construction des ARS se fait uniquement autour du « rendement » dans la production de soins. Les malades, usagers, citoyens sont exclus par la non prise en compte des besoins réels et par l’absence de contrôle démocratique sur cette « nouvelle » administration.

Dans le même temps se poursuit, sans évaluation des modes de financement antérieurs, la mise en œuvre de la tarification à l’activité (T2A). Elle est à l’hôpital ce que le paiement à l’acte est à la médecine libérale : un mode de rémunération inflationniste, selon l’économiste Jean de Kervasdoué qui est loin d’être un dangereux gauchiste.

Du côte de la sécurité sociale, pour le gouvernement n’est pas question de revenir sur les franchises mais de sanctionner les mauvais malades de la CMU, d’augmenter la taxe sur les mutuelles et rendre celles ci encore plus chères.

Alors que la Cour des Comptes, qui n’est pas une officine de gauche, a mis l’accent dans son rapport sur le rôle dans le déficit de la Sécu des exonérations patronales et de celles des revenus type intéressement et stock-options, Tout ce que trouve à faire le gouvernement c’est d’imposer à ces sources « d’évasion sociale » une mini taxe qui rapportera moins que ce qu’on impose aux usagers, surtout aux moins riches.

Dans ce cadre, en toute hypocrisie, la LFSS fixe un ONDAM insuffisant, quand tous les facteurs sont réunis pour qu’il soit intenable : c’est organiser sciemment le déficit de la sécurité sociale pour pouvoir l’an prochain imposer de nouvelles restrictions à l’accès aux soins.

Ces dispositions et d’autres au quotidien montre que notre système de sécurité sociale et de santé publique, les emplois et les services aux malades sont mis en cause.

Les personnels, les usagers sont les victimes de choix politiques qui refusent de s’attaquer à ceux qui veulent se faire des profits par la transformation de la santé en marchandise et qui contribuent très largement aux dysfonctionnement du système de santé (des grands groupes qui voient leur « rendement financier » augmenter aux pontes qui veulent bénéficier encore plus des avantages de l’exercice privé en milieu hospitalier public).

Le collectif souhaite mener un travail de contre information sur tous ces sujets, mobiliser usagers, citoyens, élus et personnels contre les mauvais coups qui continuent.

Après une distribution de tracts à l’entrée des élections sénatoriales ce dimanche 21 septembre 2008, les militants syndicaux CGT et SUD de la santé, soutenus par la plupart de nos organisations, ont proposé aux grands électeurs de signer le texte suivant :

« Nous demandons à la Ministre de la Santé de retirer ce projet de loi qui condamne à terme l’hôpital public. Nous demandons que de réelles négociations pour défendre et développer le service public de santé se tiennent avec les partenaires sociaux. Nous défendons l’accès aux soins pour tous indépendamment de leurs ressources et de leurs pathologies. »

288 grands électeurs ont signé aujourd’hui cet appel.

Pour les semaines qui viennent :

-  17 octobre 2008 - Débat public 20h salle Mozart à Hauteville

-  Lisieux- avec Bruno Pascal Chevallier, ensemble pour une santé solidaire et le Docteur Nathalie Clavier praticien à Cherbourg du collectif sauvons l’Hôpital Public

-  fin octobre 2008 - Débat public à Caen

-  novembre ou décembre participation à la journée d’action nationale

-  2 décembre appel à une participation citoyenne à la conférence régionale de santé

Le collectif : CISS (Collectif interassociatif sur la santé) de Basse Normandie,Mouvement Francais pour le planning familial,Coordination des comités de défense des hôpitaux et des maternités de proximité, UNSA,FSU, Solidaires, CGT santé Action sociale, CGT URSSAF, CGT CPAM, Sud Protection Sociale , Sud Santé-sociaux, ANPAG/CUAL, LCR, LO

6 octobre 2008


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