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Non aux dérives xénophobes et sécuritaires

Communiqué de la FASE du 2 août 2010

 

Le président de la République, son gouvernement et sa majorité, face à la crise politique qui les secoue, cherchent à détourner l’attention des vrais problèmes qui préoccupent les salarié-e-s : l’insécurité sociale et économique.

Pour cela, dans la logique engagée par la création du Ministère de l’immigration et de l’identité nationale en 2007, ils utilisent les vieilles recettes de la xénophobie, de la discrimination et de la stigmatisation de certaines catégories de la population en espérant regagner les voix de l’extrême-droite.

Ils espèrent, à l’occasion, camoufler l’échec de leur politique et faire oublier les faits mettant en cause le financement de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy.

C’est ainsi que successivement :

-  Une réunion convoquée à l’Élysée « sur les problèmes causés par le comportement de certains roms et gens du voyage », débouche sur l’annonce de mesures extrêmement répressives : démantèlement des camps non réglementaires dans les trois mois, renforcement des expulsions, contrôles fiscaux. Mesures aussitôt mises en œuvre !

-  Le président de la République s’attaque, à Grenoble, au droit de la nationalité ! Les motifs de se voir retirer la nationalité française sont considérablement augmentés. De plus, les jeunes issus de l’immigration nés en France qui n’auraient pas un casier judiciaire vierge, pourraient ne pas obtenir la nationalité française à leur majorité alors que c’est actuellement automatique et de plein droit.

-  Le député Ciotti, secrétaire national à la sécurité de l’UMP, annonce, dans la foulée, le dépôt d’une proposition de loi rendant pénalement responsables les familles des délinquants mineurs qui ne respecteraient pas les mesures de sécurité auxquels ils pourraient être astreints par décision judiciaire.

La Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique (FASE) dénonce ces tentatives de diversion consistant à désigner comme indésirable ou potentiellement dangereuse une catégorie ou une autre de la population et à en faire les boucs émissaires des difficultés sociales. Cela rappelle les plus sombres années de notre histoire.

Au-delà des populations visées, l’ensemble des droits et libertés - notre bien commun - est mis en cause par ces manœuvres politiciennes et électoralistes.

La FASE appelle à une réaction collective face aux propos indignes des responsables politiques et aux attaques contre la démocratie et les libertés.

La FASE s’associera à toutes les initiatives unitaires en ce sens.

3 août 2010


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