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Appel pour la reconnaissance officielle de la tragédie du 17 octobre 1961 à Paris

Nous sommes à la veille d’une date que bien peu de français même de gauche, savent qu’elle est l’anniversaire d’un forfait commis en notre nom par la police sous le commandement d’un collaborateur de la déportation de juifs sous Vichy, Maurice Papon.

Le 17 octobre 1961 est resté comme un "trou de mémoire". A l’époque même, bien peu des français manifestèrent contre ce crime.

Son souvenir fut occulté par le pouvoir responsable de ces actes mais aussi par une bonne partie de la gauche. Si comme le disait Renaud ils ne sont pas nombreux à se souvenir de Charonne où 9 militant(e)s de gauche laissérent leur vie sous les coups "des assassins assementés qui fignolérent leur besogne", il y en a encore beaucoup moins pour savoir de des centaines d’algériens de France furent assassinés quelques mois auparavant.

Le film de Jacques Panigel sur cette journée de la honte fut interdit y compris par des descentes de police, comme furent interdits les livres qui dénoncaient la torture.

Je vous invite à signer cet appel en allant sur le site ci dessous.Il est plus que temps d’en finir avec cette amnésie complice des tueurs.

Vous y trouverez aussi les éléments d’information qui permettent de mettre fin au "silence du fleuve" (pour reprendre le tire du film de Medhi Lalloui).

Vous pouvez aussi lire la question posée par Claude Bourdet conseiller municipal PSU de Parishttp://www.vacarme.org/article223.html

 

Il y a cinquante ans, le préfet de Police de la Seine, Maurice Papon, avec l’accord du gouvernement, imposa un couvre-feu visant exclusivement tous les Français musulmans d’Algérie.

Ce couvre-feu raciste entraîna une réaction pacifique des Algériens, sous la forme d’une manifestation dans les rues de Paris. Au soir du mardi 17 octobre 1961, ils furent près de trente mille, hommes, femmes et enfants, à défiler pacifiquement sur les grandes artères de la capitale pour revendiquer le droit à l’égalité et défendre l’indépendance de l’Algérie.

La répression policière de cette protestation non violente est une des pages les plus sombres de notre histoire. Longtemps dissimulée à l’opinion et désormais établie par les historiens, elle fut féroce : onze mille arrestations, des dizaines d’assassinats, dont de nombreux manifestants noyés dans la Seine, tués par balles, frappés à mort.

Le temps est venu d’une reconnaissane officielle de cette tragédie dont la mémoire est aussi bien française qu’algérienne. Les victimes oubliées du 17 octobre 1961 travaillaient, habitaient et vivaient en France. Nous leur devons cette justice élémentaire, celle du souvenir.

Reconnaître les crimes du 17 octobre 1961, c’est aussi ouvrir les pages d’une histoire apaisée entre les deux rives de la Méditerranée. En 2012, l’Algérie fêtera cinquante ans d’une indépendance qui fut aussi une déchirure française. A l’orée de cette commémoration, seule la vérité est gage de réconciliation.

Ni vengeance, ni repentance, mais justice de la vérité et réconciliation des peuples : c’est ainsi que nous construirons une nouvelle fraternité franco-algérienne. »

Signez et faites signer :

http://blogs.mediapart.fr/edition/1...

16 octobre 2011


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