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Logement agir encore

une initiative des enfants de Don Quichotte

 

Voilà 5 ans le forum social de Colombelles réunissait un atelier sur la crise du logement. Le compte rendu indiquait :

« ...les politiques publiques sont fondées sur une sous estimation des besoins en particulier pour les plus pauvres. Les moyens du logement social, en particulier en financement ont été revus à la baisse. En bonne logique libérale, les gouvernements successifs mais aussi les collectivités locales ont pensé que le privé répondrait mieux que les politiques publiques. Le résultat a été une baisse du logement social. A cela viennent se rajouter les effets des politiques de la ville qui, au motif de mixité sociale et de conditions de logement, ont abouti à un plan de démolition ( la réhabilitation ayant pour les spécialistes, été un échec). Enfin les lois sur le droit au logement sont largement restées sans mises en oeuvre faute de volonté politique . Ce que nous devrions faire aujourd’hui et sur la durée c’est imposer un débat public sur la crise du logement et sur les conséquences dramatiques sur ceux qui déjà subissent par ailleurs chômage et précarité »

En novembre 2005 était lancée une initiative citoyenne, une pétition signée par plus de 5000 personnes et qui sera déposée à la communauté d’agglo et à la mairie de Caen et lue dans ces 2 instances :

"...OUI le logement est un problème pour les personnes à faible revenu, pour les bénéficiaires du RMI, du RMA, des ASS, pour les jeunes de moins de 25 ans sans travail, pour les chômeurs, pour les travailleurs pauvres, pour les personnes à revenus modestes qui se trouvent chassées des villes par la spéculation immobilière (à Caen mais aussi dans la périphérie).

Ces faits sont produits par une spéculation immobilière qui donne au profit la priorité sur le droit au logement. Cela n’a-t-il pas contribué à exclure les sociétés HLM du marché foncier sauf en augmentant considérablement les loyers ? Or augmenter les loyers signifie exclure les personnes pour qui les logements sociaux ont vocation d’exister[....]

NOUS demandons de plus que les dispositions de la loi SRU(Solidarité et renouvellement urbain qui oblige à la construction de logement sociaux pour atteindre un minimum de 20% de l’ensemble des logements) soit appliquée dans toutes les communes. Ce qui s’est passé dans « les banlieues » ou « les quartiers difficiles » appelle des réponses urgentes.

NOUS demandons que chaque élu s’engage :à ce que le logement (premier lieu de la liberté individuelle) devienne une priorité dans le plan de développement et d’aménagement de sa commune et à permettre l’accès au logement pour tous et à lutter ainsi contre l’exclusion sociale. »

En 2006 un certain nombre d’organisation constituaient un forum logement qui visait à mettre l’accent sur les difficultés à se loger pour certaines catégories sociales :

« Ce sont les plus pauvres qui sont d’abord frappés par la mal logement, l’absence de logement. C’est sur le parc social (HLM) que se concentre la crise suite à la baisse du « parc social de fait » privé avec ses logements pas chers [1]Les demandes de HLM vont croissant (multipliées par 2 en 20 ans !), les délais pour obtenir un logement s’allongent... au moment même où la construction de logement sociaux a connu une forte décrue dans les années 80 et stagne depuis : le déficit accumulé en 25 ans s’élève à 500 000 logements [2]

Aujourd’hui ce sont les enfants de DonQuichotte qui prennent l’initiative en ciblant la mairie de Bretteville sur Odon qui est loin de remplir ses obligations en matière de logement social

21 avril 2009

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Notes :

[1] le nombre de logements à faible loyer dont ceux de la loi de 1848 était le symbole a baissé de 3 000 000 en 1984 à 825 000en 1996 ; celui des meublés et hôtels meublés de 379 000 en 1990 à 271 000 en 1999

[2] estimation de la fondation Abbé Pierre que personne ne contredit.


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