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Malthus en 4x4

 

A la veille du sommet de Copenhague, le vert est bien porté,au point même que Sarko lui même, usager des yachts de ses amis les riches, va se faire en Amérique latine le champion du Vert.

Aujourd’hui tout le monde est écolo et affirme haut et fort sa volonté de défendre la planète.

Mais, comme le font certains, parler pendant des heures de l’impasse climatique sans dire les mots "finance" ou "multinationales", sans analyser les mécanismes de décision dans la prédation globale, et placer ses espoirs dans les conférences de gouvernements pour la plupart proches des milieux d’affaires et dans l’influence des consommateurs vertueux (combien de pour-cent ?) sur les décisions d’achat du grand commerce, relève bien d’autre chose que l’écologie politique.

On voit aujourd’hui tenter de se constituer "un capitalisme vert" ou plus exactement un habillage verdâtre du libéralisme. Les plans de compensation carbone sont un marché comme les autres, un marché de plus, et par définition ils postulent l’inégalité, comme le postule le modèle occidental de développement, inexportable par essence à la population de la planète entière. La compensation carbone, c’est pour les nantis, les pays, et surtout, les classes sociales.

Mais il y a plus : dans le « nouveau débat écologique » les pollueurs passent à la contre attaque : un certains nombre de milliardaires veulent remettre au goût du jour Malthus version vert avec une thèse aussi absurde que grave : ce sont les pauvres qui, en se multipliant comme des lapins, sont responsables des émissions qui menacent le climat.

Dans ses deux derniers livres, Hervé Kempf a mis en évidence « comment les riches détruisent la planète ». Et c’est pour cacher cette responsabilité première que le club des milliardaires se lance dans une campagne visant à réduire la natalité.

Il ya là une dérive vers le vert de gris de sinistre mémoire. Entre défenses des inégalités et atteinte à la nature le lien est fait clairement par les idéologues libéraux depuis longtemps : "la propriété privée aussi, qui est comme nous l’avons vu un caractère dune société organisée selon les conditions naturelles de la lutte pour l’existence, produit de sinégalités entre les hommes. La lutte pour l’existence est dirigée contre la nature (...) La nature est entièrement neutre elle se soumet à celui qui l’assaille le plus énergiquement et le plus résolument. Elle accorde ses récompenses aux plus aptes" (WG Summer The challenge of facts and other essays 1914).

On est bien au coeur du libéralisme et de sa conception du monde, et il ne s’agit nullment d’excès.

Mais ce n’est pas uniquement affaire de théorie, mais de comportements concret, de pratiques sociales. Lisez cet article paru dans « The Guardian  » et que vous n’avez aucune chance de lire dans la grande presse française.

http://contreinfo.info/article.php3...

Allez aussi sur les liens celui sur le club des millionnaires et vous verrez les motifs de l’"humanisme" de Bill Gates !

Vous verrez comment la consommation énergétique des riches atteint des niveaux qui, même s’il ne sont pas généralisables, concourent largement à l’irresponsabilité dans ce domaine.

Un seule exemple de cette course à la consommation énergétique de ceux qui prônent aux autres et surtout aux pauvres l’abstinence : "Le WallyPower 118 (qui confère aux imbéciles finis un sentiment de puissance ) consomme 3 400 l. à l’heure lorsqu’il file à 60 nœuds. Ce n’est pas loin d’un litre par seconde. Ou mesuré autrement, 31 litres au kilomètre."

27 novembre 2009


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