Accueil > Collectifs pour une alternative antiliberale

Intervention du collectif de Caen le 14 octobre à la réunion nationale des collectifs à Nanterre

(les parties [en italiques]n’ont pas été lues faute de temps)

 

[Je ne sais pas si la droite a prévu de perdre en 2007 mais Chirac, dans son discours au Conseil Economique et Social, met en place un véritable piège pour une gauche victorieuse : en rendant obligatoire la négociation entre partenaires sociaux avant toute loi sur le code du travail, il rend impossible toute reforme dans les 100 premiers jours...

Comment construisons nous, préalablement aux échéances électorales, les moyens de répondre à Chirac sans nous mettre en opposition avec le mouvement syndical ?

Ceci le montre bien : le programme, ce sont des mesures à prendre et à mettre en débat, mais c’est indissociable de la campagne que nous allons mener et de la stratégie.]

J’interviens au nom du collectif de Caen mais aussi d’autres du Calvados pour vous faire part des réflexions que nous avons eu dans les réunions préparatoires à ces journées

« Ce que nous voulons » est une bonne base, il traduit notre volonté de gouverner,notre capacité à gouverner : c’est fondamental pour sortir du proclamatoire et offrir une perspective.

Compléter ce texte,l’amender c’est bien, mais c’est insuffisant, parce que nous ne voulons pas être un simple cartel politique, nous voulons lier victoire politique et mobilisations sociales.

Il faut donner du souffle à ce programme : ceci n’est pas seulement une question de style... ou de marketing. Donner du souffle c’est, en rendant plus lisible des grandes exigences politiques, être capables d’amener aux débats les forces du mouvement social qui restent encore trop en retrait et qu’il faudra associer à des journées thématiques ...

...des exigences où se reconnaissent ceux que nous visons, les classes populaires, les citoyen(ne)s que nous voulons impliquer dans la démarche.

Nous nous retrouvons dans les grandes exigences avancées par Yves Salesse tout à l’heure Je me contenterai de préciser que « améliorer les conditions d’existence des plus démunis » passe pour nous par la réaffirmation de l’égalité mais aussi celle de la sécurité sur laquelle il faut nous battre en termes de projet.

L’égalité va de soi pour tous ici, elle s’affronte directement à l’inégalité libérale.

La sécurité s’oppose à la « société du risque » du MEDEF, elle répond à une demande forte de ceux qui savent qu’ils sont, et seront encore plus, victimes de la loi de la jungle libérale.

La sécurité, loin de sa réduction sécuritaire, est le socle des droits sociaux dans la déclaration universelle des droits de 1948 : sécurité sociale, sécurité professionnelle...

[La sécurité c’est aussi la paix contre la logique de guerre de l’empire et de ses admirateurs, la réponse aux dangers qui menacent la planète...]

Il est essentiel de nous mettre d’accord sur quelques exigences pour éviter la cacophonie, la simple compilation de revendications, ou la suréprésentation des secteurs les mieux organisés aujourd’hui dans les collectifs.

C’est seulement en fonction des exigences communes largement débattues que nous pourrons mobiliser et faire les choix nécessaires : ayons le courage politique d’assumer que le « tout, tout de suite » est impossible, du moins en l’état envisageable aujourd’hui de la mobilisation sociale.

Collectif de Caen

19 octobre 2006


Format imprimable

Format imprimable