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Il n’y a pas de temps à perdre !

Des enjeux de taille pour l’AG du 8 décembre !

Dans une situation particulièrement grave et au moment de prendre des décisions importantes, le CA pense qu’il est absolument nécessaire qu’il y ait un large débat entre nous sur :

la situation politique et sociale

les initiatives politiques à porter, comment, avec qui ?

depuis sa création l’ANPAG puis l’Alternative cherche à rassembler et faire agir agir sur un pied d’égalité toutes celles et ceux qui, dans les partis, les syndicats les associations se posent la question de l’alternative. Comment nous situer aujourd’hui que cette idée progresse ?

 

La droite parce qu’elle détient le pouvoir d’Etat, jette jour après jour, les bases d’une véritable révolution conservatrice, « libérale- autoritaire ».

Elle modifie de façon sensible notre système démocratique issu des luttes sociales et politiques de la Libération,. L’état d’urgence n’est que le couronnement logique, à la faveur d’une « crise des banlieues », de cette gouvernance antidémocratique.

Elle mène, en même temps, un travail de sape des bases sociales, économiques de la résistance populaire en poursuivant une politique de « déconstruction systématique » de la sécurité salariale.

Rien ne semble pouvoir l’arrêter - au moment même où elle est délégitimée dans dans les urnes et les rues.

Pourtant nous sentons tous une volonté de résister, d’en finir avec un gouvernement, une majorité illégitime.

Faute de perspective visible, cette résistance risque de s’épuiser ou de s’éparpiller.

Aux conditions « objectivement » remplies d’une crise de régime, une seule fait défaut : l’alternative que devrait offrir une gauche aujourd’hui trop impuissante.

Cette impuissance est lourde de menaces. Laisser pourrir la situation c’est ouvrir la porte à ceux qui souhaitent une réponse sécuritaire, communautariste, autoritaire pour sauver un libéralisme contesté.

Pour ces millions de gens, l’arrivée au pouvoir de Sarkosy sera une catastrophe personnelle. Et aujourd’hui, à leur yeux, nous portons une part de responsabilité dans cette « catastrophe annoncée ».

Nous serons tous d’accord sur les responsabilités des sociaux-libéraux : ils ne tirent pas le bilan de l’impasse dans laquelle ils ont engagé la gauche, de la crise de représentation politique des partis qui ont perdu le 29 mai.

Pouvons nous nous satisfaire de ce que sont aujourd’hui les courants de la gauche antilibérale ? Ils sont, ensemble, potentiellement majoritaires à gauche, et pourtant ils laissent largement la place aux courants qui prétendent continuer à dominer la gauche forts de leur place dans le système politique classique ?

Nous n’avons pas été capables, jusqu’à présent, de créer les conditions d’une continuation de la démarche d’unité créatrice du non de gauche pendant la campagne référendaire,

Le danger, c’est l’émiettement, dans une concurrence incompréhensible, de nos courants et le « départ » de celles et ceux qui étaient venus pour reprendre en mains le politique.

Il est urgent de prendre des initiatives qui impliquent citoyennes et citoyens, militantes et militantes syndicaux, associatifs, politiques dans un processus d’élaboration populaire et citoyenne d’une alternative...

C’est la condition pour répondre aussi aux besoins d’intervention dans les luttes sociales, dans les échéances politiques à venir, et au delà.

Nous avons besoin des courants et organisations politiques mais aussi d’autre chose que d’un cartel d’organisations.

Irréaliste ? Pas sur, déjà des initiatives sont prises ici ou là pour aller dans ce sens.

En particulier la décision du PCF d’ouvrir ses forums et celui du 26 novembre à d’autres est une décision qui va dans le bon sens. Les initiatives des collectifs du 29 mai aussi. Et d’autres encore qui n’ont pas le même écho ...national.

Pour nous il s’agit de continuer dans ce sens, dans tous les cadres qui nous sont offerts, pour élaborer collectivement les exigences politiques mobilisent dans les luttes sociales, pour les échéances électorales prochaines, et après, pour enlever au libéralisme sa position dominante dans la société, mais aussi à gauche. Seule une élaboration populaire peut donner force à une dynamique alternative.

La participation de militants de mouvements sociaux, de courants et d’organisations politiques à un appel commun pour des candidatures unitaires en 2007 et 2008 est aussi un signe positif pour donner, tout de suite, une visibilité à ce qui se fait et de faire converger les initiatives de tous ceux qui se retrouvent dans la perspective de construire un nouvel objectif de victoire.

C’est une urgence politique

mais aussi une urgence sociale !

C’est pourquoi nous insistons sur la participation à l’AG du 8 Décembre qui devrait nous permettre de prendre ensemble des décisions et de les mettre en oeuvre

2 décembre 2005


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