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Sur l’ACCAAN

 

Chers amis,

Au terme d’une très longue aventure, et après 28 ans de bons et loyaux services en grande partie bénévoles, l’ACCAAN aujourd’hui va disparaître parce que le Conseil Régional, soutenu par la DRAC, a considéré que notre déficit ne méritait pas d’être comblé. A notre connaissance, il n’était pas plus abyssal que celui d’autres structures qui ont trouvé, il n’y a pas si longtemps, écoute et appui auprès de la région.

Mais l’état d’esprit a changé, et l’on considère sans doute qu’en matière culturelle, il faut d’abord des gestionnaires et tant pis pour ceux qui considèrent que la culture doit être affaire de passion, d’indépendance, de risque et de contestation.

La décision de mise à mort de l’ACCAAN est une grande erreur à nos yeux au regard de réalisations en cours, au regard des emplois d’intermittents, au regard du patrimoine filmé menacé, au regard du travail accompli durant toutes ces années avec des créateurs et pour la plupart des structures caennaises et régionales, le plus souvent pour une somme modique, voire gratuitement.

On fait peu cas nous semble-t-il de notre bilan culturel, social, pédagogique, voire économique, et l’on s’appuie sur des difficultés financières pour nous rayer de la carte, avec le projet non dissimulé de monter une autre structure, plus soumise, plus directement contrôlable, plus axée sur le prestige et la mode.

Face à cette situation, et au procès qui nous a été fait sur la gestion de l’ACCAAN, nous nous devons de réagir, ne serait-ce que pour défendre l’honneur personnel d’André Guéret : il a peut-être commis des erreurs d’appréciation, mais en aucun cas ses efforts pour assurer le meilleur travail au prix de revient le plus économique ne peuvent être mis en cause, ce qui ne nous a pas paru très clairement affirmé par nos détracteurs ces derniers temps.

Nous voulons défendre aussi notre bilan et les belles réalisations que nous avons à notre actif, dont vous avez été quelquefois partenaires, et en tous cas les témoins.

Pour toutes ces raisons nous faisons appel aujourd’hui à votre solidarité et nous vous demandons de nous témoigner votre appui : il sera précieux, même si désormais l’avenir est compromis en ce qui nous concerne, car demain les mêmes causes peuvent ailleurs produire les mêmes effets, et le silence de tous est un encouragement à l’arbitraire.

Nous vous remercions de témoigner pour nous et vous prions de croire à nos sentiments les meilleurs.

Les membres de l’association.

15 avril 2005


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