L’enquête révélera peut être un jour si la corruption est au cœur de la République comme le disait un premier article de Médiapart en septembre 2008.
Mais le scandale d’Etat est déjà là : depuis le début la « justice anti-terroriste » est partie sur une fausse piste, celle du terrorisme islamique rendu responsable de tous les maux de la terre.
Pour tous ceux qui agitent cet épouvantail pour justifier les atteintes au libertés publiques, la guerre préventive permanente qui ne dit pas son nom, il ne pouvait ne être autrement.
Le fameux juge Bruguière, enfermé dans son idéologie sécuritaire et guerrière de militant UMP, a entraîné tous les médias sur cette fausse piste en négligeant toutes les autres : il est vrai que les mêmes médias avaient complaisamment fait son apologie comme le grand spécialiste incontesté de la question.
Il a fallu un changement de juge pour que les autres pistes soient explorées, celles qui se cachaient derrière la raison d’Etat.
Même si toute la lumière n’est pas encore faite sur les commissions occultes et les rétro-commissions, c’est déjà un scandale que l’Etat n’avoue pas ce qui se fait autour des ventes d’armes qui sont parait-il un secteur d’exportation florissant.
Il faudrait peut être avouer que les bons résultats de ce secteur sont payés par les contribuables en partie sous forme de corruption : on verrait peut être alors que ce secteur n’est pas si florissant et générateur de profits. Le premier scandale d’Etat c’est le mensonge sur ces marchés des armes.
Mais et vous le verrez en écoutant le document ci-dessous il y a un autre scandale d’Etat : c’est la place faite aux parties civiles dans la procédure et l’ignorance dans la quelle la DCN et l’Etat les a laissé. Il y a là une violation du droit des victimes.
Depuis des années les victimes ont été au centre du discours sarkozyste, le droit des victimes était le fond de commerce quasiment quotidien de la droite sécuritaire pour faire passer les dizaines de lois répressives.
Et là brusquement les familles sont laissées dans l’ignorance de leurs droits si on en croit Mme Drouet. Ce double discours est un scandale car il révèle le cynisme de ces gens là dans instrumentalisation (à géométrie variable) des victimes : selon que le criminel est puissant ou misérable les victimes ont moins ou plus de droits.
Mais il est un dernier scandale d’Etat, c’est la connivence de la presse à quelques exceptions près.
Le 13 septembre 2008 Médiapart a publié un premier article qui évoquait cette autre piste dont on parle aujourd’hui, et il y eu bien peu d’écho dans la presse.
Et même aujourd’hui : face à la gravité des accusations le rôle d’une presse jouant vraiment son rôle de « quatrième pouvoir » comme ils aiment tant le dire, serait de ne pas lâcher le pouvoir sur tous les aspects de cette affaire et pas seulement sur ce qui serait le plus « croustillant » le mise en cause directe du président.
Il serait du rôle de la presse d’enquêter sur tout ce système de vente d’armes, de le mettre à jour face à l’ensemble des citoyens.
En ces temps où l’on glorifie « l’ère de l’information », la transparence du village planétaire quelles sont les priorités de la presse ?
Comment ne pas être choqué par la hiérarchie de l’information : combien de minutes sur la mort de Jackson ou sur celle de Louis-Dreyfus et combien sur les circonstances de celle de nos compatriotes cherbourgeois qui n’avaient pas la chance d’être artistes super médiatisés ni mécènes sportifs ?
On pourrait à la limite comprendre que la presse nationale ne porte pas une grande attention aux gens d’ici sur un sujet aussi sensible qui peut créer des ennuis,pourquoi se créer des problèmes.
Mais la presse régionale ?
Nous avons été nombreux à remarquer de la grande discrétion du grand quotidien monopoliste régional sur un sujet pourtant bien local. : aucune place aux réactions des familles dans un journal qui raffole pourtant des interviews vécues. Aucun article de fond sur les ventes d’armes alors que le sujet intéresse toute la zone de diffusion du journal riche en fabriques d’armements.
Ouest France ne dispose t’il pas de journalistes capables d’écrire sur ce sujet, capables de se faire les aides du collectif des familles http://www.verite-attentat-karachi.org/ dans sa recherche de la vérité ?
Il n’est pas dans nos habitudes de faire de la pub pour des médias mais nous pensons qu’il faut remercier Médiapart et « arrêt sur image » pour le travail d’information démocratique qu’ils ont accompli dans cette affaire.
C’est pourquoi nous vous conseillons la lecture des articles de Médiapart
http://www.mediapart.fr/journal/fra...
et nous vous proposons un lien avec l’émission « Karachi : qui a franchi la ligne j@une ? »
http://www.arretsurimages.net/conte...
