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APPEL POUR UNE INDEMNISATION CORRECTE DU CHÔMAGE

ET A NE PAS SIGNER LA CONVENTION UNEDIC EN L’ETAT

 

Alors que la crise du capitalisme entraîne un accroissement rapide du chômage - des centaines de milliers de licenciements mais aussi de non renouvellements de CDD et d’intérim - , le gouvernement vient de prendre une série de mesures en faveur des entreprises pour une relance des investissements ; mais rien n’est prévu pour les chômeurs, en dehors d’une prime ponctuelle de 200 euros en mars, et de l’extension du contrat de transition professionnelle (80 % du salaire pendant un an) à dix nouveaux bassins d’emploi pour les seuls licenciés économiques des entreprises de moins de 1000 salariés...On est loin du compte.

Parallèlement, la négociation de la convention d’assurance chômage est soumise à la pression du chef de l’Etat et du patronat pour créer une filière unique - excluant des centaines de milliers de chômeurs -, et diminuer le niveau d’indemnisation et les durées d’indemnisation, tout en baissant les cotisations !

Alors que le chômage est déjà très mal indemnisé en France par rapport à d’autres pays, que moins de la moitié des chômeurs inscrits touchent une allocation des Assedic, et pour des montants et des durées plus courts, les chômeurs vont devoir faire les frais de la crise et subir la double peine : perdre leur emploi, et basculer dans la misère. Pire, à travers le RSA qui va encourager les petits boulots, et l’ « offre raisonnable d’emploi » obligeant les chômeurs et anciens RMIstes à les accepter, l’objectif est clair : l’emploi précaire pour tous tout en maintenant un volant élevé de chômeurs pour peser sur les salaires !

Or cette crise est précisément due à la compression des salaires et à l’explosion des profits au cours de ces vingt dernières années, profits non réinvestis qui sont allés nourrir la spéculation. Ce n’est pas à nous de payer pour LEUR crise !

Nous demandons que soit lancé un véritable plan social : le bouclier fiscal pour les plus riches coûte 17 milliards par an... Chômeurs, précaires, salariés doivent bénéficier aujourd’hui d’un véritable bouclier social ! Nous exigeons dès à présent :

-  l’interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices, et un fonds abondé par le patronat pour le maintien du salaire de tous les licenciés

-  l’augmentation conséquente des allocations de chômage et la prolongation de leur durée jusqu’à retrouver un emploi librement choisi

-  l’indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité, intérimaires, intermittents, saisonniers, stages, temps partiels imposés.. et des primo-demandeurs d’emploi et paysans dans la misère, le libre choix de son emploi, la garantie d’un revenu décent et la continuité des droits sociaux pour tous

-  le relèvement conséquent de tous les minima sociaux (RMI, API et revenu minimum garanti du RSA, AAH, ASS...)

-  le blocage des loyers, l’arrêt des expulsions locatives et la réquisition des logements vides, une construction massive de logements sociaux,le logement décent des SDF la suppression du bouclier fiscal et des paradis fiscaux, une politique fiscale redistributive et la taxation du capital et des transactions financières

Un accord UNEDIC défavorable aux chômeurs et précaires ne doit pas être signé !

Signataires : AC !, ACT-UP, APEIS, ATTAC, CGT, CNT, Collectif National pour les Droits des Femmes, Confédération Paysanne, Coordination des Intermittents et Précaires d’Ile de France, DAL, Droits Devant !, Fondation Copernic, Génération Précaire, Marches Européennes, MNCP, No Vox, SNU-TEFI, Stop Précarité, Union syndicale Solidaires

Avec le soutien de : les Alternatifs, AlterEkolo, Alternative Libertaire, l’Appel et la Pioche, Association des Communistes Unitaires, Coordination Nationale des Collectifs Unitaires, Ecologie Solidaire, JCR, LCR, LO, le Parti de Gauche, PCF, la Zone d’Ecologie Populaire

12 décembre 2008


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