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fédérons nous plus encore !

6 avril 2009

par Etienne Adam



Adresse de l'article : http://anpag.org/article.php3?id_article=732



Intervention d’Étienne Adam fédération Basse Normandie à la réunion du 29 mars

Nous nous sommes constitués en groupe local de la fédération au niveau de la région pour permettre aux camarades de gauche alter St Lo dans la Manche de nous rejoindre quand ils l’auront décidé et permettre aussi aux isolés de l’Orne de participer. La région est suffisamment petite pour s’organiser à ce niveau avec la constitution de groupes locaux.

Nous nous sommes dotés d’une organisation provisoire et un groupe local fonctionne celui du Calvados sur Caen et Vire. Nous avons prévu au niveau régional des groupes qui soient les correspondant des groupes de travail nationaux.

Pour ce qui est de l’apparition publique nous sommes déjà intervenus sur la scène locale à Caen avec des tracts aux 2 manifestations de 29 janvier et 19 mars, ainsi qu’une conférence de presse avec les organisation signataires de l’appel « les guadeloupéennes...montrent la voie  » avec une banderole commune portant le même texte.

Concernant le européennes je ne suis pas d’accord avec Francine (Bavay), il nous était impossible de ne pas vouloir intervenir dans un domaine où nous nous sommes fait connaître comme une force possible, pour le référendum sur la constitution européennes. Nous ne pouvions pas donner l’impression que l’Europe ne nous intéressait plus comme si notre intervention politique en 2005 était purement accidentelle.

La discussion sur les européennes nous a aussi permis de poser les débats de stratégie que soulève chaque échéance électorale et à ce titre ce n’est pas du temps perdu même si le résultat n’est pas celui que nous souhaitons.

La question qui doit nous mobiliser est : comment répondre à la demande politique qui s’exprime largement dans le pays ?

Cette demande nous l’avons perçu lors de la distribution de tracts dans les manifestations où les gens venaient les chercher et nous dispensaient de leur jeter des regards suppliants pour dire :« prenez moi mon tract que j’en soit débarrassé ! ».

Cette demande de politique est multiple, on devrait plutôt parler de demandes de politique au pluriel. Cette multiplicité reflète une segmentation des mouvements. Même s’ils sont ensemble, il ne disent plus « tous ensemble » comme en 1995.

Pour répondre à cette segmentation nous devons trouver les moyens de « socialiser » les démarches politiques qui se mènent chacune de son côté sans se rejoindre vraiment même si des tentatives comme "l’appel des appels" montrent que des convergences peuvent se faire. Le premier rôle c’est d’essayer de créer du lien de faire savoir et faire comprendre aux uns la démarche des autres, confrontés tous à la même logique libérale.

Nous pensons que la question du chômage est bien trop un angle mort de l’action sociale et politique et qu’il faut porter cette question avant que l’accumulation jours après jour de milliers de chômeurs ne crée une situation explosive (ou régressive). C’est pourquoi dans le cadre de ce que nous appelons "université politique" nous voulons, avec les associations de chômeurs et pour contribuer à les sortir de leur ghetto, en faire débattre plus largement et construire ensemble des réponses.

La fédération pour nous doit donner un coup d’accélérateur à sa constitution sans doute plus par un accroissement de l’activité en commun plus qu’en forçant les feux sur la structuration.

Nous pouvons le faire en avançant dans les propositions communes sur deux axes :

qu’est ce qui fait notre originalité politique ?

Je suis d’accord avec les pistes proposées par Clémentine (Autain) tout à l’heure. Ceci veut diredébattre entre nous bien sur mais aussi en apporter collectivement des réponses sur la situation présente sans attendre d’avoir tout clarifié entre nous.

Parallèlement nous devons participer comme nous l’avons prévu le 7 février à la résistance au sarkozysme et à la construction de l’alternative (dans ses différents moments à court, moyen et plus long terme) .

Qu’est ce que fédérer ?

Je crois que ce n’est pas un mot en l’air mais un changement par rapport à d’autres formes de représentation politique qu’il faut encore approfondir. Qu’est ce que se fédérer entre nous mais aussi comment fédérer au delà de ce que nous sommes aujourd’hui, au delà de groupes politiques que proposons nous aux mouvement sociaux et quelle est le rôle spécifique des organisations politiques dans ce processus.

Nous avons le 7 février mis en place des groupes de travail sur ces questions, nous demandons qu’ils se mettent au travail le plus vite possible pour donner de la matière à nos groupes locaux et à notre réunion de juin (et l’université d’été) qui doivent nous permettre d’avancer en commun.

Etienne Adam
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