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Battre Sarkozy... et après ?
article pour Cerises (journal de l’ACU

3 mars 2010

par Etienne Adam



Adresse de l'article : http://anpag.org/article.php3?id_article=899



Il faut battre la droite aux régionales. Mais les conditions prévisibles de cette victoire doivent nous interroger pour préparer dès aujourd’hui l’avenir.

La droite est battue, l’offensive néolibérale continue :

-  la finance traite de « cochons » des pays et spécule contre leur monnaie,
-  des agences de notation - incapables d’annoncer la crise des subprimes- mettent en cause la légitimité des gouvernements,
-  une Union Européenne -visiblement incapable d’agir en commun- impose à la Grèce les vieilles recettes du FMI dans le tiers monde...
-  Sarkozy, ses sous-fifres, se permettent de mépriser ouvertement les chômeurs, d’annoncer de nouveaux reculs sociaux ...et cela sans réponses à la hauteur des futurs vainqueurs des régionales, le PS et EE.

La gauche de gauche peine à exprimer les refus des mouvements sociaux, qui désertent eux mêmes le champ du débat politique.

Depuis le début de la campagne l’abstention croît, traduisant le décalage entre le pays réel, qui résiste presque au quotidien, et la représentation politique qui apparaît à beaucoup d’acteurs sociaux comme impuissante à peser sur le cours des chose et enfermée dans une logique électorale traditionnelle. L’institutionnel a phagocyté le débat public.

Il nous faut travailler ensemble sur cette « impuissance politique conjointe » des politiques et des mouvements sociaux, créer une nouvelle culture du politique, inventer des initiatives associant politiques associatifs, mouvements et citoyen(n)s produisant et mettant en œuvre ensemble (chacun à sa place)des propositions.

Des réponses émergent, états généraux du service publics ou réaffectation de ressources budgétaires pour les chômeurs ou les retraites... A nous de faire que ces initiatives se renforcent , prennent toute leur dimension politique et se généralisent, s’expérimentent sur les politiques régionales ...

Plus que jamais changer la politique est une condition pour changer de politique.

Etienne Adam
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