19 avril 2012 par Etienne Adam |
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Depuis une à deux semaines on voit se multiplier dans la presse dite « de gauche » (Libération, Le Monde, Rue 89...) les attaques ad hominem contre Jean-Luc Mélenchon. Il n’est pas question pour nous de refuser tout droit à la critique, d’autant plus que le Front de Gauche est un lieu de débat et que nous partons tous de cultures, de positions différentes. Médiapart a su mener une interview critique sans complaisance mais en restant dans le champ du débat politique. Ce qui n’est pas le cas de cette droite de la gauche qui ramène la bataille électorale aux bruits de chiottes et aux petites phrases sans intérêt. Il est vrai que ces grands médias « Figaro de gôche » ont abandonné la conception d’une presse qui parle à l’intelligence des citoyennes et des citoyens, pour pour privilégier le « pipole » et la peur. La gauche molle et ses intellectuels ont déserté le débat d’idées : jour après jour, le discours du Front de gauche conduit à une modification sensible du débat politique, et ceci les déroute. On a vu les candidats reprendre ll’idée de pôle public de financement qui était encore jugé passéiste, irréaliste il y a quelques mois. On voit aujourd’hui François Hollande bouger sur le SMIC si décrié, y compris chez les biens pensants de la gauche molle qui sont si loin des ouvriers(ères)et encore plus des chômeuses (eurs) et des précaires... Chacun voit aussi se modifier l’espace européen. Mélenchon paraissait parler dans le désert quand il refusait les traités libéraux et liberticides de l’UE. Aujourd’hui c’est la crise de ces traités : même des institutions comme les gouvernements espagnols et italiens et le « Financial Times » ou le « New York Times » disent leurs craintes face à l’impasse de ces politiques « merkozy ». Souvenez vous ! ceux qui aujourd’hui titrent sur « la menace » étaient les premiers à faire la fine bouche devant l’attitude résolue du Front de Gauche face au FN. Ce sont les mêmes qui parlaient des « populismes ». Ce sont eux qui valorisent Marine le Pen, comme Le Monde avec ses sondages bidonnés sur les jeunes, ou Libération de ce jeudi qui veut faire peur avec une couverture qui laisse penser que Marine Le Pen pourrait être une menace. Ce journal découvre qu’il y a encore une extrême-droite bénéficiant de la déconfiture de Sarkozy. Mais en même temps dans les pages intérieures, Libé reconnaît l’évidence : Le Pen, même avec un score égal à Le Pen père, ne sera pas au second tour. Qui est le plus à même de mettre un terme à la résistible ascension du FN ? Qui prend des voix populaires au FN ? Qui fait monter la gauche ? Le Front de Gauche. Seul il peut, en se plaçant devant le FN, mettre en échec celui-ci en imposant dans le débat public que chômage et pouvoir d’achat sont prioritaires sur l’immigration et la sécurité. Alors pourquoi, certains au PS, préfèrent-ils le FN au Front de Gauche en 3ème position ? Parce qu’il sont encore embourbés dans leurs alliances libérales et espèrent réduire l’influence du Front de Gauche : ainsi les portes resteraient ouvertes pour une alliance au centre à laquelle ils n’ont pas renoncé. Cette stratégie c’est l ’échec assuré et le retour d’une droite dure garanti. Regardez cette vidéo édifiante vous verrez ce que pensent les banquiers :http://vimeo.com/40577072/ Sans commentaires ! Ce vote dit « efficace » est un vote dangereux à contre courant des forces progressistes d’Europe , nos alliées : voir www.aedh.eu/plugins/fckeditor/userf... Ceux qui sont prêts, au nom d’une soi disant efficacité à abandonner le vote Mélenchon pour un vote Hollande prennent de gros risques pour l’avenir d’une politique vraiment de gauche dans ce pays. Il ne suffit pas d’attendre les législatives. Le seul vote qui garantisse la défaite de la droite et de l’extrême-droite dans la durée c’est Jean Luc Mélenchon et Front de Gauche aux législatives.
Etienne Adam
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