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On voit se multiplier les listes ...

10 janvier 2001



Adresse de l'article : http://anpag.org/article.php3?id_article=47



Aujourd’hui on voit se multiplier les listes à gauche. Pour le citoyen, ce sont des querelles de personnes qui dominent. Il est vrai que se développe sur la place publique une querelle sur le meilleur candidat. Pour l’ANPAG cette personnalisation de la politique n’est pas acceptable, chercher le bon candidat revient à éliminer la dimension collective nécessaire à l’action politique démocratique telle que nous la concevons.

Au premier tour, La gauche Autrement se présente pour exprimer deux exigences :

Les électeurs de gauche ont le droit de choisir. Aujourd’hui le parti socialiste et le gouvernement ont vidé de sa substance l’idée même de gauche plurielle. C’est sans aucun débat public et contre l’avis de l’unanimité des associations de chômeurs, d’une majorité syndicale, de tous ses partenaires politiques que Lionel Jospin a décidé d’agréer le PARE. C’est pour permettre aux électeurs de dire leur désaccord avec cette manière de faire de la politique séparée des mouvements sociaux que nous nous présentons. La démocratie participative doit donner aux citoyens, quelque soit leur nationalité, aux mouvements sociaux quelque soit leur forme, la capacité de peser réellement sur les décisions politiques.

La gauche aujourd’hui doit faire autrement en matière de politique économique et sociale. Tous les mouvements sociaux proposent des alternatives aux politiques libérales aujourd’hui menées. Le politique peut aujourd’hui rompre avec les libéralisme de ces dernières années, rompre avec la soumission aux marchés, aux groupes multinationaux. Plutôt que de mobiliser les citoyens sur un autre partage des richesses pour la justice sociale, le parti socialiste se contente d’essayer de mettre un peu de social dans la brutalité du système économique à l’égard de beaucoup de nos concitoyens. A l’inverse nous pensons que dès le niveau municipal il est d’ores et déjà possible de faire d’autres choix pour garantir les droits de tous.

Ces deux exigences sont inséparables : il ne peut y avoir de rupture avec le libéralisme sans participation des mouvements sociaux et des citoyens. Il ne peut y avoir de citoyenneté et de démocratie sous la dictature des marchés. Parce que ces deux exigences nous démarquent clairement du parti socialiste nous estimons nécessaire d’être présents au premier tour, Ceux qui, seraient tentés de nous mettre à l’écart devraient réfléchir aux conséquences de ce comportement sur leur propre image auprès des électeurs de gauche : l’obéissance le doigt sur la couture du pantalon n’est pas une habitude du peuple de gauche. Parce que ces exigences peuvent devenir réalités, nous voulons être présents pour les mettre en oeuvre, avec des élus, dans le cadre d’une alliance plus large.

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