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Intervention à Montreuil

11 février 2007

par Etienne Adam



Adresse de l'article : http://anpag.org/article.php3?id_article=440



Je voudrai tout d’abord répondre à ceux qui nous disent que nous sacrifions le présent à l’avenir.

Il n’y a pas d’un côté ceux qui restent dans la stratégie que nous nous sommes fixé et les mauvais qui, avec l’appel pour Bové, ne répondent qu’à des frustrations immédiates.

Nous aussi, avec Bové, nous restons dans le projet stratégique.

Mais nous ne pouvons ignorer ce qui s’est passé les 9 et 10 décembre, nous ne pouvons fermer les yeux sur les réalités nouvelles que nous avons à prendre en compte.

La candidature de Marie-George Buffet crée une transformation des collectifs : ici nous ne représentons qu’une partie de collectif de Caen et nous ne sommes pas les seuls dans cette situation.

L’appel pour José Bové est aussi un élément politique nouveau d’importance : nous devrions tous nous en féliciter, c’est une véritable irruption citoyenne et sociale qui modifie notre débat.

Nous avons regretté que le collectifs ne soient pas assez populaires, fonctionnent encore trop sur le principe de la délégation.

Cette démarche est l’amorce d’un changement à nous de l’accompagner. Nous ne pouvons opposer les deux légitimités, nous ne pouvons traiter par le mépris ceux qui nous rejoignent aujourd’hui.

La tâche qui nous attend tous c’est de pouvoir ensemble créer autre chose.

Nous ne pouvons lus fonctionner comme avant.

Il faut transformer le fonctionnement du collectif national pour sortir de la logique de cartel et élargir sa composition aux collectifs.

Mais comment permettre de rendre effectif cet élargissement ? J’ai entendu tout à l’heure que les camarades de Beziers vendent du vin dans le hall pour financer leur déplacement. Mais comment allons nous faire nous qui n’avons pas de pinard ?

C’est une question essentielle pour en finir avec la sélection par l’argent.

Sur la constitution de coordinations départementales, c’est une évidence.

Sur les législatives, nous avons encore besoin d’en discuter. Derrière une unanimité de façade sur l’importance de l’échéance les différences sont sensibles. Nous sommes nous opposés à présenter des candidats partout - ce qui serait renouer avec les pratiques politiques que nous rejetons- mais seulement là où nous sommes quelque chose.

Un dernier mot sur les présidentielles :

S’il faut y aller, c’est surtout pour ne pas casser la dynamique qui se crée.

Nous n’y allons pas pour faire une candidature de témoignage, nous ne sommes pas sûrs aujourd’hui du résultat.

Mais si nous n’y allons pas nous perdons tout.

Etienne Adam
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