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Plan rebond, Plan bidon !
Scandaleux ! Un plan de com sur le dos des chômeurs

1er juillet 2010

par Etienne Adam



Adresse de l'article : http://anpag.org/article.php3?id_article=956



Vous vous rappelez peut être les grandes déclarations de Sarkozy quand le chiffre d’un million de chômeurs en fin de droits et privés de ressources a commencé à faire du bruit. Monsieur « un évènement médiatisé= une loi » disait alors : « je ne laisserai personne sur le bord du chemin ».

Quelques mois de laborieuses négociations après, c’est un décret du 31 mai qui a rendu public le « plan rebond » applicable au 1er juin. Les fins de droits depuis janvier peuvent attendre.

Dans « l’usine à gaz  » crée à cette occasion le million de chômeurs en fin de droits s’est réduit à 350 000 voire 170 000 !Voilà une manière efficace de réduire le chômage !

Mais ce n’est pas tout : les conditions mises pour obtenir cette allocation de misère 15,14 € par jour. (ce que gagne Liliane Bettencourt en combien de dixièmes, de centièmes de seconde ?) sont faites pour exclure le plus possible.

Les chômeurs qui arrivent en fin de droit en 2010 doivent se voir proposer (imposer !) un contrat aidé, une formation (même bidon, une partie des formations est prise sur celles prévue pour tous les chômeurs...tant pis pour les autres !)Si rien ne leur est proposé, ils peuvent recevoir une aide exceptionnelle .

La logique du plan est donc le travail forcé à n’importe quel prix avant tout, et payer le moins possible.

Déjà nous savions que Pôle Emploi n’avait rien prévu pour l’application de ce plan, tout était centralisé au niveau national celui là même qui a fait preuve de son incompétence à éviter les truandages de boites privées qui se font des profits et même des «  profits supplémentaires »(Dit Charpy le PDG de Pole Emploi) sur le dos des chômeurs en grande difficultés.

Mais pour mettre application le décret Pole emploi met en place un système complexe de contrôle à priori qui fait traîner l’ouverture des droits.

Ceux ci ne sont pas pris en compte à la date de la demande mais à celle du rendez vous donné par un Pôle emploi qui n’arrive déjà pas à suivre et qui doit tout assumer sans personnel supplément.

Fatigués de voir traîner Pôle emploi, AC ! A décidé d’agir.

Mais qu’attendent donc nos élus locaux pour réagir ! Les CCAS sont obligés de payer à la place de l’Etat et de Pôle Emploi, de secours à ceux qui n’ont rine quelquefois depuis des mois

COMPTE RENDU - ACTION AC14 DU MERCREDI 30 JUIN POLE EMPLOI SCAMARONI ET PREFECTURE

Ce mercredi 30 juin dès 11h , à l’appel d’AC 14, une trentaine de militants se sont retrouvés devant la mairie de Caen afin de dénoncer les insuffisances du Plan Rebond mis en place par le gouvernement pour tenter d’aider les chômeurs en fin de droits. Ce plan devait être appliqué à compter du 1er juin par décret mais à ce jour, nous avons constaté que les demandeurs d’emploi concernés n’étaient absolument pas informés de leurs droits par Pôle Emploi et que cette institution mettait tout en oeuvre afin de ralentir son application .

Nous avons donc décidé de rejoindre l’agence de Caen Centre, rue Fred Scamaroni , afin de soumettre nos craintes et notre perplexité , et pour demander des réponses précises quant aux modalités de ce plan que nous estimons bidon, et demander la résolution de dossiers en cours qui sont volontairement ralentis et non traités par Pôle Emploi. Il n’’était pas question de quitter les lieux sans ces réponses .

La directrice de l’agence, Dominique Kokinakis, nous a reçu avec un profond mépris et une ambiance tendue s’est installée. Après une discussion directive nous avons obtenu le traitement de 2 cas individuels mais aucune réponse concernant le plan rebond. A ce stade , après un bref entretien téléphonique avec Anne-Marie Caillet , directrice territoriale de Pôle Emploi, nous exigeons sa présence à l’agence afin d’obtenir les informations que nous attendons et les raisons expliquant une telle lenteur dans l’application de ce plan provoquant toujours plus de detresse et de précarisation des chômeurs en fin de droits.

Nous essuyons un refus catégorique et suite à un appel téléphonique du cabinet de la préfécture, nous apprenons qu’une rencontre est possible à 17h à la préfecture en présence d’Anne-Marie Caillet pour évoquer ce sujet.

Nous décidons à 13h30 de quitter l’agence Caen Centre et de nous retrouver à 17h pour cette rencontre.

Après un point presse à 16h45 devant la préfecture, une quinzaine de militants d’AC et de l’ADADA se retrouvent, nous proposons une délégation de 7 personnes dont 2 chômeurs en fin de droits .

Le directeur de cabinet du préfet rejette cette proposition exigeant que seuls 5 représentants de ces organisations soient présentes, il semble que les représentants de l’état via le préfet et la direction de Pôle Emploi ne souhaite pas entendre les inquiétudes des chômeurs en fin de droits.

Le prefet refusera donc de nous recevoir puisque nous étions 7 et non 5, il s’agit d’un mépris inacceptable de la part de l’état visiblement très mal à l’aise face à ce plan que nous considérons comme inéfficace .

Nous dénonçons avec la plus grande vigueur ce chantage puéril et stupide , et ce refus d’écouter les inquiétudes des chômeurs .

AC !14

Etienne Adam
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