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Grèce : et si nous choisissions plutôt la Démocratie ?

3 novembre 2011

par Etienne Adam



Adresse de l'article : http://anpag.org/article.php3?id_article=1109

Aujourd’hui, l’injure a remplacé la reflexion politique : il est urgent de lancer partout le débat.

Les représentants de l’oligarchie finacière (Sarkozy, Merkel...) ne doivent pas avoir le champ libre pour nous asséner leur propagande.

Rappelons à l’éditorialiste des Echos que la Grèce a "triché sur ses comptes" avec l’aide bienveillante de la banque Goldman Sachs(voir larticle sur ce site http://anpag.org/article.php3?id_ar...) où travaillait celui qui succède à Trichet à la Banque centrale européenne... Il est vrai qu’alors l’Europe entière fermait les yeux sur ces pratiques comme sur tout ce que faisaient les banques : mais ceci a t’il vraiment changé ?



Billet publié sur le blog d’Olivier Berruyer

Nous vivons depuis 48 heures un rêve éveillé. Nous assistons à un invraisemblable torrent d’injures contre le Premier ministre grec, qui en dit long sur l’état de coma dépassé de notre Démocratie - remplacée en fait depuis les années 1990 par une véritable ploutocratie. Petit verbatim.

L’Europe en finira-t-elle un jour avec le poison grec ?- [...] Georges Papandréou, avec une incroyable désinvolture a décidé de jouer l’avenir de son pays et de la zone euro sur un coup de Poker [...] L’austérité imposée aux grecs laisse planer peu de doute sur le résultat d’une telle consultation. [La Grèce est] entrée par effraction dans la monnaie unique avec des comptes publics falsifiés, réputée pour son laxisme fiscal et son inefficacité administrative- [Le Figaro]

Georges Papandréou “fait un pari fou”. [Le Monde]

“La Grèce, ça suffit ! Il n’y a qu’un mot pour qualifier la décision de Georges Papandréou [...] : irresponsable. [C’est une] réponse au défi de la rue par le défi des urnes. [Cela donne] un sentiment de lassitude pour ne pas dire de ras-le-bol. La Grèce s’est d’abord appuyée pendant dix ans sur l’euro et des taux d’intérêt faibles pour doper son économie par l’emprunt ; elle a ensuite triché sur ses comptes ; puis s’est montrée incapable de construire un minimum de consensus national sur les mesures de redressement à prendre”. [Les Échos]

“Le Premier ministre grec a ouvert une boîte de Pandore qui est dangereuse pour son peuple, dangereuse pour la Grèce et dangereuse pour l’ensemble de la zone euro” [Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture]

Que répondre à ça ?

Le bourrage de crâne est décidément sans limites - même s’il a l’heureux avantage de nous permettre de discerner les démocrates des autres pour qui les décisions sont “loyales” et les questions “acceptables” seulement quand elles sont largement refusées par la population.

Que répondre devant tant de haine, d’incompétence, de mauvaise foi et de mensonges ?

D’abord, que la décision de Georges Papandréou n’a tout simplement pas à être critiquée, car on ne peut jamais critiquer le recours au peuple, stade ultime de la Démocratie. Rappelons qu’elle a d’ailleurs été inventée à Athènes - et que nous ferions mieux de plus nous inspirer de ce pays que de “l’exemple chinois”, magnifique dictature communiste à qui nous sommes prêts à vendre notre avenir.

Bien entendu, quand on pratique le piétinement des peuples depuis le début de la Crise, il est certain que laisser le peuple s’exprimer est une terrifiante “boîte de Pandore”. Je préfère pour ma part ceci plutôt que le peuple en soit réduit à devoir voter pour les extrêmes afin qu’on l’écoute. Bien sûr, cela ne plait pas à nos “géniales élites” - qui ont réussi l’exploit de mettre le système bancaire en faillite, puis les États en faillite, et se préparent à mettre la Banque centrale en faillite...

Rappelons aussi l’exemple slovaque : quand le parlement slovaque refuse le plan d’aide à la Grèce, on lui tord le bras et on le fait revoter - les socialistes sachant alors s’allier aux conservateurs pour faire plus de dette. Détail insignifiant, le revenu moyen d’un Slovaque est la moitié de celui d’un Grec, mais peu importe, c’est cela la nouvelle “solidarité” du financiarisme : les pauvres doivent aider les riches...

La situation des Grecs aujourd’hui

la& suite sur http://www.les-crises.fr/grece-demo...

Etienne Adam
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