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Le pharmacien grec

5 avril 2012

par Etienne Adam



Adresse de l'article : http://anpag.org/article.php3?id_article=1206



Ce n’est pas l’habitude ici de parler des faits divers, Ce n’est pas l’habitude non plus de prendre la défense de cette corporation.

Il ne s’agit pas de cela mais d’attirer l’attention sur les conséquences de la politique de merkozy et autres criminels de la Troïka : mercredi 4 avril, un peu avant neuf heures du matin, sous un arbre de la place Syntagma, à quelques mètres de la sortie du métro et du Parlement, un pharmacien à la retraite 77 ans s’est tiré une balle dans la tête.

Dimitris Christoulas, c’est son nom, y revendique son acte : "Puisque mon âge avancé ne me permet pas de réagir de façon dynamique (mais si un Grec attrapait une Kalachnikov, je serais juste derrière lui), je ne vois pas d’autres solutions que cette fin digne de ma vie. Ainsi, je n’aurai pas à fouiller es poubelles pour assurer ma subsistance.".

Un acte qui bouleverse les grecs et devrait alarmer tous les peuples d’Europe.

Dans la revue «   Lancet   » du 22 octobre dernier des chercheurs notaient, mais de manière abstraite et statistique l’augmentation des suicides en Grèce http://anpag.org/article.php3?id_ar...,

Quelle hypocrisie que les pleurnicheries de Antonis Samaras, chef de Nouvelle Démocratie (conservateur) :"Je suis ébranlé, malheureusement ce n’est pas la première victime, nous avons un taux record de suicides. Il faut faire sortir les Grecs du désespoir" !

Qui, sinon lui et les politiciens du PASOK ( soicaux-libéraux) et du Laos (extrême droite), a précipité les grecs dans ce désespoir mortifère ?

Aujourd’hui nombre de grecs sont choqués et révoltés souhaitant en finir avec les morts d’innocents et les politiciens traîtres, vendus à la solde d’une Union européenne, réduite à la défense intérêts des banques, perçue comme puissance occupante.

Si vous n’êtes pas capables de manifester solidarité vis à vis du peuple grec, alors écoutez ce poème de Victor Hugo « L’enfant grec » seul au milieu des ruines de son village ravagé par l’occupation étrangère :

Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois,

Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,

Plus éclatant que les cymbales ?

Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l’oiseau merveilleux ?

Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus,

Je veux de la poudre et des balles.

Victor Hugo, Les Orientales, 1829

Et lisez les messages sur Rue 89 :

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Etienne Adam
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