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Gauche, droite, presse et banlieues : La preuve du double discours !

sur le site info impartiale

 

Alors que les voitures brûlent, le premier ministre fait à la télévision quelques annonces qui jouent en apparence à la fois sur la fermeté et sur les concessions. Côté fermeté, c’est la loi du 3 avril 1955 sur « l’état d’urgence » qui comprend pour tous les citoyens toute une série d’atteinte aux libertés. Côté concessions, c’est plus flou...

Et pour cause !

La clarté vient du ministère de l’économie et des finances.

Le 3 novembre 2005, alors que toute l’actualité se veut concentrée sur les « violences urbaines », Jean François Coppé et Thierry Breton (ministère de l’économie et des finances !) faisaient passer en catimini le décret n°1362 pour supprimer quelques crédits !!!

L’article 1 de ce décret indique :

« Est annulé sur 2005 un crédit de paiement de 3 063 065 127 euros applicable aux budgets et aux chapitres mentionnés dans le tableau annexé au présent décret ».

Le détail est édifiant. On y trouve notamment :

-  > Culture et communication : - 20 000 000 €

-  > Economie, finances et industrie : -386 094 161 €

-  > Ecologie et développement durable : - 29 202 591 €

-  > Education nationale, enseignement supérieur et recherche : - 197 107 521 €

-  > Transports et sécurité routière : - 172 645 040 €

-  > Aménagement du territoire : - 20 519 830 €

-  > Intérieur, sécurité intérieure et libertés locales : -79 975 000 €

-  > Jeunesse, sports et vie associative : - 48 166 558 €

-  > Justice : - 90 577 170 €

-  > Travail, santé, et cohésion sociale :

• Emploi et Travail : - 1 335 875 670 € (vous avez bien lu : 1 milliard 336 millions !!!)

• Santé, Famille, Personnes handicapées et cohésion sociale : - 79 501 464 €

• Ville et rénovation urbaine : - 46 672 148 € • Logement : - 72 047 536 €

......

Cela autorise au moins de poser trois questions :

-  > Ces restrictions ne sont-elles pas contradictoires avec quelques engagements qui décidément risquent de n’engager que ceux qui ont la naïveté d’y croire.

-  > Pourquoi la presse qui se fait fort de répercuter les propos de telle personnalité ou telle autre, surtout lorsqu’il s’agit d’un ministre, qui plus est premier ou de l’intérieur, n’a-t-elle dit mot de cette information pourtant tout à fait officiel ?

-  >Pourquoi la direction du principal parti de gauche de notre pays, la direction du parti socialiste donc, n’a-t-elle dit mot de ces informations qu’elle possède autant, sinon plus que nous ?

Est-ce parce qu’approuvant l’entrée en vigueur de la loi du 3 avril 1955 sur « l’état d’urgence » elle considère secondaire de se prononcer sur le contexte sociale, économique et politique, pourtant indissociable de ce qui se passe dans les quartiers, sinon par quelques généralités d’usage ?

Jacques Cotta

sur le site http://www.info-impartiale.net

18 novembre 2005


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