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Débattre des européennes

Nous publions ci-dessous un ensemble de "réactions à chaud" échangées par mels, ainsi que des réactions sur des blogs (en fin d’article)

Ce ne sont que des textes de travail pour lancer le débat, mais face à la désinfromation il nous semble utile de les publier.

Nous vous appelons à contribuer

 

Je vous envoie ci-dessous quelques éléments de réflexion sur la situation locale et un texte de Wievorka qui rompt avec la vision médiatique habituelle mais aussi avec ce qui se dit trop dans nos courants .

Où sont passés les votants du non de gauche dans le calvados ?

Les résultats d’hier montrent une véritable disparition des ces électeurs.

Sur les 180000 non du Calvados on peut considérer que la moitié soit 90 000 étaient des électeurs de gauche. Les forces politiques du non (LO, NPA, FdG) totalisent 22800 électeurs soit 25% des électeurs du Non ce qui est conforme aux chiffres nationaux.

Ceci doit relativiser les progrès du NPA et du FdG : les progression de 170 % pour l’un et de 45% pour le second (par rapport aux scrutin précédent (2004) cache mal la perte de 67000 électeurs potentiels. (Par rapport aux présidentielles 2007 la perte de voix est encore de 16300.)

Où sont passés ces votes ?

Pour partie au PS mais la baisse considérable de ce dernier limite le transfert des voix vers ce parti au grand maximum à 15000 (la moitié de l’électorat PS).

Le transfert en direction d’Europe écologie doit aussi rester limité : ceux ci récupèrent en grande partie les voix du PS (15000 sur les 30000 perdues par le PS) ce qui laisse peu de place à d’autres apports.

Au total les total des transferts ne peut guère dépasser les 22000 obtenus par les listes de gauche du non. Il reste encore 20 à 25 000 voix. Ce chiffre est à rapprocher des 35000 abstentionnistes supplémentaires : on peut en déduire que la grande majorité de ceux-ci soit donc issus des rangs de la gauche.

Il faut donc relativiser la prétendue victoire de la droite : à l’inverse de ce qui se passe dans tous les pays européens, la droite française (l’UMP) reste très minoritaire même chez ceux qui votent (et elle s’est montré capable de mobiliser).

Pourtant les droites ne totalisent que 40% contre 45% aux gauches, et 14% autres (dont le Modem).

Ramené aux électeurs inscrits, l’UMP ne représente que 11% : il y a là un problème de légitimité qui n’a échappé à personne et d’abord aux leaders de la droite. Par contre, les médias continuent à présenter le scrutin comme un succès de la droite parce que l’UMP arrive en tête... il y a là une opération idéologique qu’il faut combattre.

Le scrutin est d’abord une défaite des représentations politiques traditionnelles et surtout bien entendu de la gauche qui est particulièrement touchée par l’abstention de couches populaires de plus en plus larges.

L’Union européenne est en crise de légitimé, les différentes tentatives de créer une légitimité populaire se sont traduites par des échecs ; traité constitutionnel et traité de Lisbonne. Un nombre grandissant d’électeurs de gauche ne croient plus à l’utilité des institutions européennes qui se font sans eux ou contre eux. Et de ce point de vue le non à cette Europe là reste largement majoritaire.

Ceci doit aussi relativiser le succès des européo-idolâtres (c’est à dire ceux qui ne prennent pas de distance critique avec le fonctionnement des institutions européennes) que sont certains tenants de Europe écologie et surtout les difficultés qui les attendent : ils ont prétendu pouvoir peser sur le fonctionnement de la machine européenne, il ne pourront le faire qu’au prix de compromis avec non seulement le PS et le Modem mais aussi avec une partie de la droite. Leur score est une arme à double tranchant. Un seul point positif dans la période : il est apparu clairement qu’il faut refonder la gauche et toutes les tendances du PS s’y mettent.

Il est d’autant plus urgent pour nous d’affirmer des valeurs fortes dans la reconstruction de la gauche car je ne suis toujours pas persuadé qu’à court terme le PS soit aussi mal que cela. Cela à mon sens rend encore plus urgent de tenir tous les bouts de la chaine : programmatique, idéologique et sur les terrain des pratiques politiques.

Etienne


Un texte de Michel Wievorka :

Le résultat de l’élection européenne est très mauvais pour le PS. Pourtant, il lui apporte aussi quelques éléments encourageants, du moins dans l’optique du rebond annoncé par Martine Aubry ces derniers jours -un rebond qui, pour être couronné de succès, devra non pas tant être organisationnel ou stratégique que porter sur le fond, sur la démarche, sur les idées, sur la construction d’une vision d’ensemble à l’horizon 2012, et au-delà.

Dans cette perspective, qui seule permettra au PS de relativiser et de dépasser l’effet négatif de son score aux européennes, trois points méritent examen.

Le premier est la confirmation de l’affaiblissement du Front National. Une idée fausse s’effondre, du moins pour la France : en temps de crise, le discours raciste et xénophobe ne s’impose pas directement ou nécessairement, comme on pouvait le craindre. Il est vrai que les résultats des Pays-Bas, où le Parti de la liberté (le PVV) de Geert Wilders, un parti populiste xénophobe, réalise un score impressionnant, nous montrent qu’il ne s’agit pas là d’une règle générale.

Mais puisqu’il s’agit ici de notre pays, notons que les difficultés sociales et économiques ne se traduisent pas par le vote en faveur d’un parti raciste recherchant un bouc-émissaire du côté des immigrés. L’ancien électorat du FN continue donc de faire assez largement confiance à Nicolas Sarkozy, et le réservoir de voix qu’il pouvait constituer s’amenuise. Le succès de l’UMP ne doit pas masquer cette dimension, qui sera cruciale pour l’avenir. Le deuxième point porte sur la question des alliances futures pour la gauche. Lors du dernier grand débat télévisé (sur France 2, le 4 juin, à trois jours de l’élection), François Bayrou s’en est pris à Dany Cohn-Bendit, pour le frapper en dessous de la ceinture, et en s’y étant préparé à l’avance -ce n’était pas une simple réaction.

Ce soir-là, un fait nouveau est apparu, la proximité du leader du Modem avec Marine Le Pen, tous deux communiant, comme elle l’a lourdement souligné, pour soupçonner et dénoncer les médias et surtout les instituts de sondage et leur supposée collusion avec le pouvoir. Dany Cohn Bendit a su répondre sur ce point avec intelligence, en indiquant que son mouvement était à la hausse dans toute l’Europe, ce qui interdisait d’en appeler à la manipulation des sondages par l’Elysée.

A cette occasion, François Bayrou n’a pas seulement montré ses limites, et il ne suffit pas de constater qu’il est en perte de vitesse. Car il s’est aussi positionné nettement du côté de l’ordre moral, en reprenant de vieilles accusations relatives aux mœurs de Cohn Bendit, qui s’était expliqué depuis longtemps sur ce point. Le leader du MoDem prétend se démarquer constamment du chef de l’Etat : il n’a pas vu qu’en s’en prenant bassement au leader des Verts pour des écrits qui datent des années 70, il attaquait aussi le symbole du mouvement de mai 68. Dès lors, il s’alignait sur la posture de Nicolas Sarkozy faisant de la critique de mai 68 un de ses thèmes de campagne en 2007.

François Bayrou s’est installé plus nettement que jamais du côté du populisme, et de la démagogie, et avec un positionnement où il se retrouve utiliser les arguments et les procédés de la droite. Il devient dès lors un problème moins aigu pour le PS, qui aura moins qu’avant à se poser la question de ses alliances avec le MODEM : le « centre » n’en est pas un, il est clairement orienté à droite. Et on peut penser que les discussions ultérieures de la gauche avec les Verts seront moins source ou prétexte de tensions internes, que celles relatives à François Bayrou.

Le troisième point renvoie à la « gauche de la gauche », dont le score, là encore, n’est pas un succès. La crise n’a pas, pour l’instant en tous cas, renforcé ce camp de façon significative, et les licenciements, présents ou à venir, les délocalisations d’entreprise, les injustices et les inégalités sociales massives n’ont pas suscité de forte poussée des votes de protestation en sa faveur. Ce qui minimise pour le PS les oppositions entre, pour reprendre un vieux vocabulaire, « réformistes » et « révolutionnaires », et qui réduit l’espace de ceux qui sont tentés, en son sein, de courir après le gauchisme.

Le PS n’est pas remis de la crise profonde qui l’a affectée depuis 2002 et l’échec électoral de Lionel Jospin. Mais ses dirigeants savent maintenant ce qu’ils ont à faire en priorité : construire un projet. Ils auront pour faire valoir ce projet de forts arguments à mettre en avant : la capacité de tenir les promesses ; le souci de reconstruire les médiations politiques et institutionnelles que l’action du chef de l’Etat tend à affaiblir ou à supprimer entre le pouvoir et la population ; la cohérence intellectuelle face à ceux qui ont incarné le néo-libéralisme triomphant, et qui, sous la bannière du « retour de l’Etat », se parent maintenant de vertus qu’ils combattaient ouvertement hier encore.

Le paysage politique que viennent de mettre à nu les élections européennes n’est donc pas entièrement défavorable au PS. Au lendemain de Roland Garros, disons-le : la balle est dans la raquette de Martine Aubry.


Bonjour,

Attention au ton que l’on va prendre maintenant.

D’un côté les jeux sont faits. De l’autre les unités à construire sont encore plus complexes.

Il me semble qu’il faut tirer des grandes leçons dans un communiqué, et pas se placer dans l’analyse détaillée.

Pour moi, je n’interprèterais pas la progression de Europe-Ecologie à "l’euro-idolâtrie", mais bien à l’écologie. Il y a une prise de conscience qui devient centrale des enjeux de société autour du renouvellement des modes de production, de consommation, et des relations inter-personnelles et communautaires. Le changement climatique global fait ouvrir les consciences.

Et puis c’est aussi une "liste unitaire" et l’unité fait progresser globalement. Là aussi une leçon à méditer pour nous.

Enfin, il y a bien une partie du "non de gauche" qui s’est tournée vers EE. Les "non-souverainistes" d’une part et ceux pour qui la politique est de toute façon une question d’alliances, donc on supporte Cohn-Bendit au profit de la progression de l’unité des écologistes et de l’idée d’un Europe sociale... et de l’unité (Il y a quand même José Bové et François Dufour dans ce wagon, et ils ne sont pas devenus "euro-idolâtres").

Pour moi, la sanction des urnes est claire :

-  la division de la gauche est terrible dans toute l’Europe (je parle de la gauche de gauche, évidemment)
-  les partis sociaux-libéraux sont en recul partout, parce qu’ils ne proposent rien d’original sur la crise économique et n’ont pas compris la centralité de l’écologie. On peut d’ores et déjà parier sur la poursuite de ce phénomène.

-  mais en l’absence d’un projet et d’une volonté unitaire tournée vers la gauche sociale comme vers la gauche écologiste, ce lent glissement vers le néant des PSE se traduit par un boulevard pour la droite que va symboliser la reconduction de José Barroso

Il est clair que maintenant, c’est au pôle Ecologiste de tendre la main. Faisons en sorte qu’il puissent la tendre vers nous, afin qu’on ré-équilibre la tendance vers la prise en compte des équilibre sociaux et de la défense des plus démunis. Leur cracher dessus aujourd’hui, c’est aussi cracher sur leur électorat qui n’est pas CB-dépendant(on ne doit pas sous-estimer la place de Eva Joly, d’un côté et de José Bové de l’autre dans le succès, ne copions les analystes de science po).

Et de notre côté, tirons le bilan de la division de la gauche sociale : à 12% (peut être plus avec l’effet unité) on aurait vraiment de la gueule.

Désolé, je suis à Paris ce soir.... ce sont donc mes deux sous de réflexion. En espérant qu’ils ne seront pas dévalués...

Hervé


Je ne serai pas là non plus ce soir.

Le pain reste sur la planche.

On peut sans nul doute regretter l’absence d’un veritable front de la gauche anti-capitaliste. Regretter l’attitude du NPA ou l’absence de réelle campagne du Front de Gauche dans certaines région dont la notre. Nul doute que ce front aurait pu venir titiller les fesses du Parti Socialiste et aurait créer une situation nouvelle. Bon mais l’histoire ne se réécrit pas. Il aurait même pu empêcher l’élection de Brice Hortefeux ou de De Villiers ce qui n’aurait pas été désagréable.

La victoire de la droite est une vaste fumisterie, il suffit d’examiner la répartition de l’abstention de 62 à 64 % sur Hérouville, Mondeville, Colombelles, Giberville au 44 % d’Epron, au 49 % de Bretteville sur Odon pour avoir une sociologie du vote. Ceux qui par leur vote auraient sanctionné la droite sont restés chez eux.

Ni sous estimer, ni sur estimer la débandade du parti socialiste. Une chose est certaine, le PS perd et ça va continuer, sa capacité à être le moteur d’une alternative crédible auprès de la population. C’est cette tendance qui commencait à s’affirmer lors des municipales entre autre à Hérouville. Même si la claque pris par le Modem le débarrasse temporairement d’une force d’attraction centriste, personne ne croit plus que le PS est une force de transformation sociale.

A l’inverse, la force de l’appareil des notables du PS restent une force d’attration pour les petits notables Verts ou PCF, et ils auront bien du mal à en faire abstraction.

Le vote Europe Ecologie reste avant tout un vote moral, non pas tant écologiste en soi, mais comme une marque du refus d’une société qui ne met pas l’homme au centre des préoccupation. Il manifeste le désir d’une société plus juste. Le basculement du vote Modem des présidentielles vers le vote Europe Ecologie (près de 30%) dans un quartier comme Lebisey à Hérouville est à ce sujet d’une grande limpidité.

Aussi le succès d’Europe Ecologie est-il un succès en trompe l’oeil, il reste sur le fond un vote protestataire qu’il sera bien difficile de convertir en force militante animatrice des mouvements. Il laisse dans l’ombre la question essentielle ouverte par la crise la question du "marché".

Contrairement à ce qu’affirme Wieworka, la question centrale et qui est l’axe de la restructuration de la gauche n’est pas entre "réforme" ou "révolution" (au sens ou on l’entend aujourd’hui), mais entre société de "marché" ou société "non marchande", c’est à dire sur le projet de société. Et cette question coupe les écologistes en Verts solubles dans le capitalisme (Cohn-Bendit, Mamère...) et Verts insolubles.

Le NPA paie assez chère son sectarisme, d’une ambition de 9% le voilà ramené à la portion congrue et même dérrière le front de gauche. Echec sur toute la ligne en particulier en région parisienne (3,58%). Mais rien ne prouve que la leçon soit suffisante. Il est malheureusement plus probable que l’enferment sur des positions sectaires crée plus un départ militant qu’un changement de ligne.

Le relatif succès du Front de Gauche n’est pas non plus suffisant pour mettre KO les courants qui ne voient leur salut que dans la démission devant le PS. Toutefois il peut renforcer le courant unitaire au sein du PCF.

Cordialement.

Jean-Christophe Petite


Ce texte dont j’assume la responsabilité rédationnelle est le fruit des discussions en secrétariat-collectif d’animation lundi 8 juin et des contributions d’autres camarades.

Je trouve le débat engagé sur les élections d’hier extrêmement positif. J’invite tous ceux qui le souhaitent à y participer.

Car je veux dire à Hervé que je suis d’accord avec lui et je crois qu’il est important de ne pas heurter de façon trop polémique une partie de celles et ceux qui ont voté E.Ecolo.

Sur ce vote je maintient comme Jean-Christophe qu’on ne peut le réduire à sa dimension prise de conscience écologique.

Il se situe aussi largement sur la volonté de changer la manière de faire de la politique, un vote moral au détriment du Modem qui avait en un temps polarisé ce type d’attitude.

Je crois que EE a gagné parce qu’ils ont su être clair sur ce qu’ils fixaient comme objectifs à ce scrutin européen : agir dans le cadre des institutions actuelles en faisant une campagne anti-Barroso par exemple. Ils ont misé sur l’intelligence des électeurs et je crois que ce doit être une leçon pour nous.

A l’inverse le FdG faute de peser suffisamment (comme l’aurait fait une liste unitaire à 12%), sa fonction n’était pas claire : comment laisser croire que l’on pouvait peser pour l’Europe sociale avec si peu d’électeurs et d’élus. Le front de gauche ne s’est pas rendu compte que l’abstention était devenu un outil pour beaucoup dans les classes populaires, et chez les jeunes, outil pour dire leur refus de cette Europe là (et de cette politique là).

Je me demande aujourd’hui si, comme certains nous le demandaient, nous n’aurions pas du assumer l’abstention-boycott : il est vrai que c’était là créer une division supplémentaire et gagner à peu de frais contre les autres.

Néanmoins je crois que nous devons nous préparer à mettre en cause la légitimité de cette Europe de moins de la moitié des peuples et avancer sur d’autres propositions qui prennent en compte l’incapacité de cette Europe là à se modifier, "l’Europe sociale n’aura pas lieu" titre un livre de la collection « raison d’agir », il faudrait le dire et en tirer les conclusions.

Quant au NPA, il était réellement hors champ ou hors sujet sans l’assumer pleinement comme LO.

Car je l’ai dit sans doute de façon trop polémique en parlant d’idolâtrie mais l’analyse d’un Cohn Bendit repose sur une analyse érronée des institutions européennes. A sa suite, la liste EE est persuadée que les choses peuvent évoluer favorablement dans le cadre de cette Europe, que ce soit dans le domaine de l’écologie ou dans celui du social. Il suffisait d’entendre Cohn-Bendit hier qui, fort de sa victoire symbolique, se croit hégémonique en Europe.

En fait ils vont au devant de difficultés suscitées par leur succès même, qui s’est fait en grande partie au détriment du PS.

Ils ont affaibli leurs alliés possibles au sein du parlement européen et vont se trouver très vite devant le choix entre se cantonner dans un rôle protestataire et de contrôle, comme celui de la gauche unitaire (GUE) et celui de passer des compromis avec la droite dominante, compromis partiels certes mais compromis quand même qui vont rendre bien moins radicales leurs propositions.

Au bout du compte et rapidement les électeurs vont s’interroger. Je souhaite que les plus critiques sur l’UE reprennent alors leur autonomie.

Néanmoins reconnaissons que ce vote a aussi une dimension de rejet de cette société et que l’ensemble des résultats remettent à l’ordre du jour la question du projet de société.

Je suis assez d’accord avec Jean-Christophe ce qui fait réellement clivage c’est la question de la marchandisation. Mais pas seulement le marché et la marchandisation croissante de biens publics mais aussi la question de la propriété liée à celle de la démocratie : est ce normal que dans le monde 100 000 personnes propriétaires aient le pouvoir de décider de ce qui doit être marchandise ? La marchandise est l’autre nom du productivisme destructeur de la planète.

Nous avons besoin de propositions politiques, programmatiques, pour une alternative de se battre sur un projet de société sur la nécessité d’un ecolo-socialisme (ou d’un écolo- communisme) contre la barbarie. D’un socialisme ou d’un communisme débarrassé de ce que furent les expériences réellement existante de la social-démocratie ou de l’ancien bloc de l’Est.

C’est la meilleure garantie de notre autonomie par rapport à un PS dont je pense qu’il va, faute de lutte de démarcation idéologique, perdurer

En particulier je crois que le productivisme, cette croyance en une certaine positivité du capitalisme, est le terrain d’entente entre certaines tendances du PC, qui gèrent les restes d’un ancien compromis fordiste, et le PS au moins autant que la conservation de leurs sièges.

Ils partagent la même illusion d’une possibilité de redistribution au profit au moins de certaines catégories de salariés en sous estimant la logique dévastatrice du libéralisme. Oui, nous pouvons nous féliciter que la question de la modification des modes de production et de consommation devienne centrale et devons affirmer fort avec Hervé Kempf que ce sont les riches qui détruisent ma planète

Etienne

Voir aussi la réaction anticipée du Yeti sur http://yetiblog.org/index.php?post/...

ou celle de Cémentine Autain sur son blog http://clementineautain.fr/2009/06/...

10 juin 2009


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