Depuis le 6 avril un nombre significatif de cheminots sont en grève pour défendre la qualité et l’avenir du service public.
Ces sujets concernent l’ensemble des usagers du rail et tous les citoyennes et les citoyens. La désinformation pratiquée par la direction de la SNCF et les grands médias qui réduisent le conflit au combat des chefs et au nombre de liaisons assurées, vise à nous déposséder d’un débat fondamental pour notre avenir.
Depuis des années la SNCF a abandonné le fret ferroviaire au profit du tout camion où le groupe SNCF occupe une position privilégiée par ses filiales entreprises de transport routier.
La direction de la SNCF accélère la privatisation la plus large par le recours à la filialisation et le démantèlement de l’entreprise publique.
Elle mène une gestion libérale de l’entreprise qui la conduit à mettre en cause les conditions de travail ,de sécurité des usagers et de qualité de service rendu aux régions qui financent de plus en plus les trains.
Les enjeux sont écologiques : nous ne croyons pas que le retour au fer rendu indispensable par la crise écologique pourra se faire par des entreprises privées qui sacrifient tout à la rentabilité à court terme et la rémunération des actionnaires.
Ils sont sociaux : la gestion libérale de l’entreprise implique que continue une réduction d’emplois qui met à mal le service rendu, qui met en cause l’égalité de tous .
Ils sont aussi politiques : est il acceptable que la direction de la SNCF et le gouvernement mettent en cause un service public largement reconnu comme utile sans aucun débat public ? Sans que les citoyennes et les citoyens puissent se prononcer sur une telle question de société ?
La FASE soutient les revendications des cheminots et exige que la direction et le gouvernement ne jouent pas le pourrissement, qu’il engagent immédiatement des négociations avec le grévistes.
